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Peut-on vivre sans croire ?

Publié le 22/02/2012

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        Descartes (1596-1650) pour évacuer les fausses opinions applique la méthode du doute, celui-ci l'étend jusqu'aux vérités mathématiques et expose l'hypothèse d'un « malin génie », c'est-à-dire d'un être tout puissant ayant la faculté de nous tromper. Il en vient ainsi au doute hyperbolique puisqu'il étend le doute à toutes choses. Cependant le doute de Descartes n'est pas sceptique mais méthodique au sens qu'il est provisoire et qu'il s'établit en vue de la découverte de la vérité. Le philosophe fait alors table rase des croyances et des préjugés pour atteindre la certitude : c'est la « théorie de la connaissance ». Notons que la croyance peut être considérée comme « dangereuse », si elle se prend comme véritable connaissance alors que ce n'en est pas une.

« on en parle en un sens négatif. La religion serait une illusion, la tendance de l'être humain à prendre ses désirs pour des réalités, à croire vrai ce qu'il désire pour se rassurer.

A partir du moment où l'homme enterre ses morts, il y a la croyance d'une vie aprèsla mort.Selon Marx la religion est « le soupir de la créature opprimée, la chaleur d'un monde sans cœur.

Elle est l'opium dupeuple.

» Ce qui signifie que la religion est un bonheur illusoire, c'est une drogue qui permet au peuple de supporterson mal être.

Il faut alors lutter contre la peur qui créée les Dieux : la misère, le chômage, la faim…Pour Nietzsche c'est « l'expression d'un profond malaise devant le réel ».

Les illusions de la religion sont donc unefuite devant l'inquiétude que produit la réalité. Certes, la philosophie recherche autant que possible la certitude et à dépasser la croyance en faisant jouer le doute contre elle.

Mais doit-on pour autant rejeter la croyance sous prétexte qu'elle est exclue de touteconnaissance ? Le sceptique a une maxime « n'affirme jamais rien, ne prends jamais position ».

Le Scepticisme est une doctrine selon laquelle l'esprit humain ne pourrait atteindre avec certitude la vérité.

Le scepticisme Pyrrhonienconsiste en la pratique du doute en vue de la suspension de son jugement.

Selon Pyrrhon (360-270 av JC) pourgarantir la vérité d'une proposition il faut produire une preuve qui devra à son tour être prouvée et ainsi de suite.Donc pas de preuve définitive.

La vie ne repose alors sur aucune opinion puisqu'il n'y a pas de fin dans le travail defondation.

Il ne reste alors que le choc des opinions contraires, et des croyances qui s'affrontent sur un mêmesujet.

Toutefois, le sceptique comme Pyrrhon a une attitude négative car sa philosophie ne peut se concevoir dansla vie quotidienne car tous nos actes reposent sur des jugements, des certitudes ; on ne peut donc suspendre sonjugement en permanence.

D'une part, ce scepticisme « rural » a ses limites puisque le philosophe conditionne sa vieselon sa pensée, c'est-à-dire qu'il ne croit en rien même pas à son entourage.

Comment vivre en société si l'on necroit pas en les autres ? D'autre part, le sceptique, en prétendant ne pas pouvoir atteindre la vérité fait exception àsa propre formule.

Si l'on dit « il n'y a pas de vérité », cela constitue déjà une affirmation donc une attitude nonsceptique.

Descartes (1596-1650) pour évacuer les fausses opinions applique la méthode du doute, celui-ci l'étendjusqu'aux vérités mathématiques et expose l'hypothèse d'un « malin génie », c'est-à-dire d'un être tout puissantayant la faculté de nous tromper.

Il en vient ainsi au doute hyperbolique puisqu'il étend le doute à toutes choses.Cependant le doute de Descartes n'est pas sceptique mais méthodique au sens qu'il est provisoire et qu'il s'établiten vue de la découverte de la vérité.

Le philosophe fait alors table rase des croyances et des préjugés pouratteindre la certitude : c'est la « théorie de la connaissance ».

Notons que la croyance peut être considérée comme« dangereuse », si elle se prend comme véritable connaissance alors que ce n'en est pas une.Le doute est fondamental dans la connaissance et la construction d'un savoir.

Descartes fait le constat del'existence de choses incertaines, il faut alors les éliminer.

Si l'on suit son raisonnement, on éliminerait d'emblée lescroyances.Lorsque Descartes doutait d'une existence entièrement guidée par la philosophie sceptique, il n'avait sans doute pastort au sens où le doute tue la croyance.

Si je dis « je crois en l'amour, cependant je ne suis pas certain qu'ilexiste », ma croyance suppose le doute donc cela revient à dire « je doute que l'amour existe », à partir de cemoment l'homme ne croit plus en l'amour.

De plus, si un homme ne croit pas en soi, doute de tout, il deviendra viteparanoïaque et sombrera dans la dépression.

Il apparaît alors difficile de pouvoir être heureux si l'on douteconstamment de tout. Bachelard (1884-1962) disait que l'opinion n'est jamais un point de départ, mais un obstacle à la science car c'est une opinion commune fabriquée de préjugés.

L'homme se doit alors de rester vigilant vis-à-vis des opinionsreçues.Or, l'objectivité scientifique n'est acquise que contre les opinions.

Donc si les croyances n'existaient pas lescientifique n'aurait que peu de support à ses démonstrations.

Toutefois, en l'absence d'une science véritable, une connaissance rationnelle peut nous aider.

Prenons un exemple :deux hommes veulent se rendre à Savigny, l'un connaît la route, l'autre l'imagine exactement ; cependant ils sonttous deux susceptibles d'être de bons guides (cf.

Le Ménon de Platon).

En l'absence d'un homme qui pourrait nous mener à Savigny, celui qui fait des conjectures naturelles peut nous aider.

L'opinion vraie n'est alors pas moins utileque la science (celui qui a le savoir a atteint son but alors que celui qui a l'opinion vraie n'a qu'une exactituderelative).. »

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