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Peut-on vivre sans foi ni loi ?

Publié le 04/03/2004

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Puisque l'existence est dénuée de sens et que l'injustice règne dans le monde, il est préférable de vivre sans foi ni loi. Mieux vaut donc vivre selon ses désirs sans se soucier de morale ou de vertu. Mais, l'homme qui vit sans foi ni loi est un animal redoutable. Il n'existe pas de société humaine qui ignore les valeurs de bien ou de mal, d'autorisé ou de défendu. Nulle paix, nulle tranquilité ne sont possibles dès l'instant où l'on ignore la moralité.

  • I) On peut vivre sans foi ni loi.
a) L'évolution de la civilisation n'a pas de sens. b) Il n'y a pas de justice en ce monde. c) La nature nous commande de suivre nos désirs.

  • II) On ne peut pas vivre sans foi ni loi.
a) Un homme sans foi ni loi est un monstre. b) On ne peut pas ignorer les règles morales. c) Le bien suprême est le bonheur.
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« Hobbes vit dans une Angleterre troublée par une guerre civile dont les causes sont à la fois religieuses et politiques.

Le principe mêmede la monarchie est critiqué et le roi atteint dans sa personne.

EnAngleterre, Charles Ier est exécuté en 1649 et Jacques II doit s'enfuir en 1688. Hobbes va s'atteler à une tâche à la fois pratique et théorique. Il s'agit de soutenir la monarchie au pouvoir ; ce soutien prend la formed'un ouvrage théorique qui justifie l ‘autorité quasi absolue du pouvoiren place. L'oeuvre de Hobbes est axée sur le concept de souveraineté (autorité politique, puissance de l'Etat, pouvoir de commander) dont ilaffirme qu'elle est indivisible et quasi absolue. Avant d'expliquer ce qui fait la spécificité de la pensée de Hobbes , exprimée principalement dans le « Léviathan » (1651), il est nécessaire de préciser quelques points de vocabulaire. Ø « République » (« Common-Wealth ») correspond à ce que nous appelons l' « Etat ».

Hobbes lui-même donne le mot « Stade » comme un équivalent. Ø « Souveraineté » (ou souverain) est un mot qui, comme chez Bodin , désigne l'âme de la République, en ce sens qu'il exprime l'autorité de l'Etat, telle qu'elle existe indépendamment desindividus.

Le mot « souverain » peut donc, comme le mot « personne » étudié ci-après, se rapporter à plusieurs individus. Ø « Personne » est employé dans le sens moderne de « personne morale ».

Cette personne qui détient la souveraineté peut être un individu, une assemblée ou la totalité du peuple.

QuantHobbes dit que la souveraineté ne peut pas être divisé et doit être détenue par une « personne unique », il envisage ces trois situations (un seul, une assemblée, la totalité du peuple).

Le fait que ses préférences aillent à la monarchie dont le roi détient effectivement le pouvoir (qui s'oppose à lamonarchie parlementaire où le parlement détient une part de la souveraineté) ne l'empêche pas depenser que, dans les trois cas, la souveraineté doit être quasi absolue et indivisible. Enfin, dans l'exposé qui précède, nous avons parlé de l' Angleterre , alors qu'en toute rigueur, il aurait fallu parler du Royaume-Uni .

Nous avons suivi en cela, et continuerons à suivre, l'usage populaire.

A strictement parler, le mot Grande-Bretagne convient mieux parce qu'en 1603, Jacques VI Stuart , roi d' Ecosse , devient Jacques I er d'Angleterre .

Même s'il faudra attendre 1707 pour qu'ait lieu la fusion des couronnes, on date de 1603 le début du Royaume-Uni . Si l'on devait résumer en une seule phrase l'oeuvre politique de Hobbes , la phrase étudiée ici, qui figure au chapitre 13 du « Léviathan », est certainement celle qui conviendrait le mieux : « Il apparaît clairement par là qu'aussi longtemps que les hommes vivent sans un pouvoir commun qui les tient en respect, ils sont danscette condition qui se nomme guerre, et cette guerre est la guerre de chacun contre chacun. » Les éléments fondamentaux sont mis en place : · parce que l'homme est poussé par un insatiable appétit de domination et qu'il cherche aussi à se protéger contre les agressions d'autrui par des actions préventives, la situation (« état de nature ») qui précède la vie en société se ramène à une guerre perpétuelle ; · la paix entre les hommes ne peut être obtenue que si tout le monde se soumet à une autorité (« un pouvoir commun ») qui contraint (« les tient en respect ») les hommes à ne plus attenter à la vie d'autrui. Le passage de l'état de nature à la société se présente comme le remplacement d'une crainte par une autre.Dans l'état de nature, l'homme craint son semblable qui peut à chaque instant le tuer ou le déposséder.

Dansla vie en société, l'individu craint un pouvoir fort qui garantit sa sécurité mais qui lui demande une obéissancequasi absolue. Pour que ce passage de l'état de nature à la société puisse avoir lieu, il est donc nécessaire que soit mis fin à« la guerre de chacun contre chacun » par un contrat « de chacun avec chacun ». Dans le système de Hobbes , comme cela se trouve chez certains prédécesseurs de Hobbes ou comme chez Rousseau , un contrat liant gouvernant et gouvernés.

Le contrat Hobbes ien est un contrat qui ne lie que les gouvernés entre eux.

Chacun de ceux-ci dit à l'autre en substance : j'accepte de ne pasattenter à ta vie et, en échange, tu t'engages à faire de même.

Pour garantir cet accord, nous acceptonsd'obéir à une autorité dont la fonction sera d'imposer le respect des termes du contrat.. »

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