Devoir de Philosophie

Peux-t-on aimer sans s'aimer soi-même ?

Publié le 27/12/2005

Extrait du document

Aimer implique donc de s'aimer soi-même, puisqu'il faut être doté d'une certaine estime de soi et d'une confiance qui nous permette d'espérer être remarqué et être aimé en retour.  3ème partie : Aimer, c'est s'aimer soi-même -On peut penser que le sentiment amoureux n'est qu'illusion, et qu'en réalité, on n'aime que soi-même. L'homme est irrémédiablement seul et l'idée d'un lien amoureux ne serait qu'illusoire. Ce qu'on appelle l'amour ne serait qu'un sentiment narcissique, car en réalité, on n'aime que soi-même dans l'amour. En effet, ce qu'on aime, c'est être aimé, c'est la reconnaissance qu'autrui nous apporte. Pour Hegel, désirer l'autre, c'est désirer être reconnu par l'autre, c'est se ressaisir soi-même dans son rapport à une autre conscience de soi. Etre aimé, c'est alors se sentir exister pour quelqu'un, c'est avoir conscience de soi à travers l'amour que nous porte l'autre. Lorsqu'on aime, on désire l'autre pour qu'il nous reconnaisse, et ce n'est qu'alors qu'on est sûr d'exister, car on a besoin de la médiation par l'autre. -Pour Aristote, « la véritable amitié relève de la même affection que l'on porte pour soi-même » (Ethique à Nicomaque, livre IX, chap. IV).
« Aime ton prochain comme toi-même « : cette parole du Christ, rapportée dans le Nouveau Testament, semble partir du principe établit que l’on s’aime soi-même, et que toute la difficulté réside dans le fait d’aimer l’autre, et non sa propre personne. L’amour que l’on se porte à soi-même est-il si évident ? Ne peut-on envisager ne pas s’aimer ? On se trouve souvent plus de défauts à soi-même qu’à autrui, et l’on admire plus facilement les qualités des autres que les siennes que l’on méprise par orgueil ou fierté. Si nous sommes tant attirés par les autres, c’est qu’ils sont forcément mieux que nous, peut-on penser. Dans ce cas, peut-on aimer sans s’aimer soi-même ?

Liens utiles