Devoir de Philosophie

La philosophie est-ce des paroles en l'air ?

Publié le 24/11/2005

Extrait du document

philosophie

La philosophie désigne, d’après son étymologie philosophia l’amour de la sagesse.  Ce n’est donc pas ce que l’on entend sous ce terme dans le langage courant-  un discours inutile, ou une conception personnelle de la vie, du monde, etc. La philosophie est une quête, c'est en ce sens qu’elle est amour, eros, et elle cherche la vérité en ce qui concerne le Tout, elle est ainsi amour du savoir. Dès lors, la philosophie, est-ce des paroles en l’air ? Doit-on prendre la philosophie au sérieux, ou à la légère ? Est-elle un ensemble de discours vains, inutiles et creux ? La philosophie est-elle au contraire une promesse ? Que pourrait-elle alors promettre à l’homme ? La connaissance, la sagesse ? Mais la philosophie est promesse de sagesse en ce qu’elle est amour de celle-ci. Mais la définition de la philosophie n’affirme pas qu’elle peut vraiment offrir à l’homme la sagesse. Alors, il faut répéter : que peut nous promettre la philosophie ?

philosophie

« La philosophie n'est pas nécessairement utile et elle n'apporte pas de réponses définitives aux questions que seposent les hommes au sujet de la vie, de la mort, de l'univers, du Tout, etc.

Mais n'est-elle cependant pas quandmême une promesse ? II- La philosophie est recherche, amour de la sagesse ; elle n'est pas connaissance définitive.

Elle estcependant science (cf.

l'arbre de Descartes), elle est rationnelle. 1- La philosophie est étonnement devant le Tout.

Elle n'est pas directement utile, mais elle n'est pas non plusdiscours vain... Texte d'Aristote C'est, en effet, l'étonnement qui poussa, comme aujourd'hui, les premiers penseurs aux spéculations philosophiques.Au début, leur étonnement porta sur les difficultés qui se présentaient les premières à l'esprit ; puis, s'avançantainsi peu à peu, ils étendirent leur exploration à des problèmes plus importants, tels que les phénomènes de la Lune,ceux du Soleil et des Étoiles, enfin la genèse de l'Univers.

Or, apercevoir une difficulté et s'étonner, c'estreconnaître sa propre ignorance [...].

Ainsi donc, si ce fut bien pour échapper à l'ignorance que les premiersphilosophes se livrèrent à la philosophie, c'est qu'évidemment ils poursuivaient le savoir en vue de la seuleconnaissance et non pour une fin utilitaire.

Et ce qui s'est passé en réalité en fournit la preuve : presque toutes lesnécessités de la vie, et les choses qui intéressent son bien-être et son agrément avaient reçu satisfaction, quandon commença à rechercher une discipline de ce genre. 2- La philosophie n'est pas au service de l'homme, mais elle est loin d'être irrationnelle. Texte de Heidegger La « philosophie » est dans la nécessité constante de justifier son existence devant les « sciences ».

Elle pense yarriver plus sûrement en s'élevant elle-même au rang d'une science.

Mais cet effort est l'abandon de l'essence de lapensée.

La philosophie est poursuivie par la crainte de perdre en considération et en validité si elle n'est science.

Onvoit là comme un manque qui est assimilé à une non-scientificité.

L'Être en tant que l'élément de la pensée estabandonné dans l'interprétation technique de la pensée.

La « logique » est la sanction de cette interprétation, envigueur dès l'époque des sophistes et de Platon.

On juge la pensée selon une mesure qui lui est inappropriée.

Cettefaçon de juger équivaut au procédé qui tenterait d'apprécier l'essence et les ressources du poisson sur la capacitéqu'il a de vivre en terrain sec.

Depuis longtemps, trop longtemps déjà, la pensée est échouée en terrain sec.

Peut-on maintenant appeler « irrationalisme » l'effort qui consiste à remettre la pensée dans son élément ? Transition La philosophie, ce n'est pas des paroles en l'air : elle offre à l'homme les moyens de réfléchir, de tenter decomprendre la mort, l'amour, le Tout...

Elle n'est pas un ensemble d'opinions, de pensées personnelles : elle estrationnelle, raisonnable, mais ne sert à rien si on comprend l'utilité comme la capacité d'apporter des résultatsimmédiats et matériels. III- La philosophie permettrait à l'homme de tenter de se comprendre lui-même et de comprendre la vie,la mort, l'amour, l'univers. 1- Platon pense que le philosophe devrait devenir le roi de la cité : la philosophie rend l'homme sage, et donc apte àêtre juste. Texte de Platon Dans les autres cités, il est naturel que ceux qui sont devenus philosophes ne participent point aux travaux de la viepublique, puisqu'ils se sont formés eux-mêmes, malgré le gouvernement de ces cités ; or il est juste que celui qui seforme soi-même et ne doit sa nourriture à personne ne veuille en payer le prix à qui que ce soit.

Mais vous, nousvous avons formés dans l'intérêt de l'État comme dans le vôtre pour être ce que sont les chefs et les rois dans lesruches : nous vous avons donné une éducation meilleure et plus parfaite que celle de ces philosophes-là, et nousvous avons rendus plus capables d'allier le maniement des affaires à l'étude de la philosophie.

Il faut donc que vousdescendiez, chacun à votre tour, dans la commune demeure et que vous vous accoutumiez aux ténèbres qui yrègnent : lorsque vous serez familiarisés avec elles vous y verrez mille fois mieux que les habitants de ce séjour, etvous connaîtrez la nature de chaque image, et de quel objet elle est l'image, parce que vous aurez contemplé envérité le beau, le juste et le bien.

Ainsi le gouvernement de cette cité [...] sera une réalité et non pas un vainsonge, comme celui des cités actuelles, où les chefs se battent pour des ombres et se disputent l'autorité qu'ilsregardent comme un grand bien.

Voici là-dessus quelle est la vérité : la cité où ceux qui doivent commander sont lesmoins empressés à rechercher le pouvoir, est la mieux gouvernée et la moins sujette à la sédition, et celle où leschefs sont dans des dispositions contraires se trouve elle-même dans une situation contraire 2- La philosophie serait ce qui permettrait de comprendre le réel. Texte de Hegel. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles