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La philosophie doit-elle être populaire ?

Publié le 16/03/2004

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La philosophie devient une affaire d'éloquence verbeuse et surtout une affaire marchande.La philosophie est affaire de spécialistes, le philosophe ne doit pas s'engager.La philosophie est une affaire de spécialistes. Personne n'accuse le mathématicien de ne pas être compris par les non-spécialistes. Pourquoi, alors, le philosophe devrait-il être compris de tous pire devenir populaire ? Sous peine de périr, la philosophie doit au contraire jouir d'un véritable statut d'extraterritorialité à l'égard des querelles politiques. Sa pratique exige en effet du temps et de la liberté que la vie politique, domaine par excellence de l'urgence, est incapable de lui accorder. De plus, les convictions politiques varient selon une conjoncture contingente. Au contraire, le philosophe a pour tâche d'atteindre des principes nécessaires et éternels. Il ne doit donc pas s'engager, selon Plotin (Ennéade, II, 9), dans les affaires de la cité.

  • I) La philosophie se doit d'être populaire.

a) La philosophie n'est pas une science purement abstraite. b) Le philosophe doit participer aux affaires publiques. c) Le philosophe s'adresse à tous.

  • II) La philosophie ne doit pas se vulgariser.

a) La philosophie est une affaire de spécialistes. b) Philosophie et idéologie. c) Le travail philosophique exige effort et méthode.

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« [La philosophie, lorsqu'elle se popularise, devient affaire de mode, soulève des polémiques, et ne peut, enfin de compte, que retomber dans le néant.

Il faut donc confier la chose philosophique à des spécialistes.] On n'écoute plus les vrais philosophesLa demande philosophique est aujourd'hui très forte: de tous côtés, on réclame de la philosophie.

Cependant, on faitappel à des personnalités médiatiques, à des poeple au lieu de s'adresser à des penseurs dignes de ce nom.

Laphilosophie tend alors à se populariser, à suivre la mode et à devenir affaire d'éloquence plutôt que de raison.

Onpourra prendre pour exemple, le développement des cafés-philo ou le succès rencontre par des vulgarisateurs telMichel Onfray.

La philosophie devient une affaire d'éloquence verbeuse et surtout une affaire marchande. La philosophie est affaire de spécialistes, le philosophe ne doit pas s'engager.La philosophie est une affaire de spécialistes.

Personne n'accuse le mathématicien de ne pas être compris par lesnon-spécialistes.

Pourquoi, alors, le philosophe devrait-il être compris de tous pire devenir populaire ?Sous peine de périr, la philosophie doit au contraire jouir d'un véritable statut d'extraterritorialité à l'égard desquerelles politiques.

Sa pratique exige en effet du temps et de la liberté que la vie politique, domaine par excellencede l'urgence, est incapable de lui accorder.

De plus, les convictions politiques varient selon une conjoncturecontingente.

Au contraire, le philosophe a pour tâche d'atteindre des principes nécessaires et éternels.

Il ne doitdonc pas s'engager, selon Plotin (Ennéade, II, 9), dans les affaires de la cité.La philosophie rend celui qui l'étudie inapte à comprendre la « réalité effective » de la vie politique, selon Machiavel(Le Prince, chapitre XV).

Dès qu'il se mêle de politique, le philosophe se contente d'utopies et de déclarationsmorales.

Il est incapable de préserver la cité de ses ennemis.

Philosopher en politique est le plus sûr moyen de nuireà sa propre cité.

Il est pourtant fort simpliste d'opposer ainsi la cité réelle à la « République des Philosophes ». Jacques Bouveresse défend un certain nombre d'idées que la communauté philosophique ne partage pas forcément.Il pense notamment que le philosophe est un spécialiste et qu'il n'est pas donné à tout le monde de comprendre lestravaux de ce dernier.

A la suite de l'écrivain autrichien Robert Musil, Bouveresse dénonce la dérive que connaît laphilosophie à notre époque: si Platon revenait aujourd'hui parmi nous, on en arriverait vite, dit-il, à réduire sontemps d'antenne et à lui reprocher son attitude élitiste.

Ce que Bouveresse tente de montrer, c'est qu'on a travestila philosophie: ceux qui aujourd'hui tentent de la pratiquer à la manière de Kant ou de Spinoza, c'est-à-dire de façonsérieuse et durable, sont accusés d'élitisme, alors que ceux qui font des exercices d'éloquence dans les caféspassent pour des disciples de Socrate.. »

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