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« La philosophie n'est pas, ne saurait être cette brumeuse détachée de la réalité et des problèmes concrets des hommes... L'initiative philosophique est indétectable des préoccupations pratiques. » Ebénézer NJOH-MOUELLE

Publié le 22/02/2012

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La recherche du sens de la vie à toujours préoccuper l'homme. Cette quête l'emmène à se poser d'énormes questions sur tous ce qu'il perçoit en lui et hors de lui. C'est dans cette logique que l'homme de l'antiquité en participant au spectacle des étoiles, du soleil et de la voûté céleste s'étonne et s'émerveille devant les choses étranges auxquelles, il se heurtait, puis il allait peu à peu plus loin et se posait des questions concernant les phases de la lune, le mouvement du soleil, des astres, et sur l'univers. C'est ainsi que les civilisations Grecques, pour expliquer et comprendre le monde, ont fait recours à la mythologie et à théogonie. Mais au VIème siècle avant Jésus Christ émergent en Grèce les premières philosophes appelés « les présocratiques » qui, dans leur tentative d'expliquer le premier principe originaire (archè), ont rompu avec la tradition et la cosmogonie mythologique, et se sont appuyés uniquement sur la raison guidée par l'expérience. C'est ainsi qu'ils ont abouti à des principes différents : pour Thalès c'est l'eau, Anaximandre c'est l'infini, Anaximène c'est l'air, Pythagore c'est le Nombre, Leucippe c'est l'Atome. Ces premiers philosophes avaient la même préoccupation, seulement qu'ils ont abouti chacun à un élément différent. Cette variation et cette contradiction ne constituent- elles pas un frein à la recherche de l'élément fondamentale dont les choses sont faites? Cette opposition est-elle véritablement de nature à ruiner la propension des philosophes à la vérité ?
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« par exemple l'être humain provient de l'union du spermatozoïde et de l'ovule dont l'élément premier est l'eau ; maisaprès la mort ce dernier ne retourne pas à l'eau.

Cependant, affirmer que tout dérive de l'eau et ce vers lequel toutse dirige relève une insuffisance car certaines réalités existentielles comme le soleil, la lune, le caillou n'ont pas pourprincipe premier l'eau.

Alors Le principe premier de Thalès regorge des insuffisancesAnaximandre (611 à 546) disciple de Thalès pense qu'aucun élément de l'univers ne peut engendrer tout l'univers.Pour lui, le principe de toutes choses est « l'infini ».

Selon lui, l'infini serait alors la chose qualitativementindéterminée d'où naissent les choses déterminées, feu, eau, l'air… ou tout moins le mélange où sontconfondues toutes les choses qui se séparent ensuite pour former le monde.En effet, dans la cosmologie d'Anaximandre, l'un se présente sous forme d'un tout, qu'il appelle « Apeiron », termequ'Homère appliquait à la mer infinie et à la terre qu'on ne pouvait finir de parcourir.

Il semble qu'avec ce terme ilvoulut signifier à la fois « l'illimité » et « l'indéterminé ».« L'illimité » veut dire absence de limites spatiales, de manière externe.

« Indéterminé veut dire absence de limitesinternes, de séparations.

Aussi l' « Apeiron » ne peut-il avoir de qualité, qui appartient seulement aux chosesconcrètes.

Dans ce sens l' « Apeiron » est à la fois un tout et un rien, étant un concept théorique construitmoyennant la négation des qualités sensibles.

C'est peut être la préfiguration de ce qu'Aristote allait appeler lamatière « première ».

Avec la réserve qu'elle ait seulement une existence virtuelle la principale différence par rapportà Thalès consiste à ne pas avoir choisi d'élément empirique comme principe de la « physis.» L'« Apeiron » estl'environnement occulte, réservoir inépuisable d'où vient tout ce qui existe ; il est immortel et indestructible, doncdivin ; il n'a pas été généré, mais génère toutes les choses.

Le processus cosmique débute avec séparation du feuet de la brume (l'air humide).

Lorsqu'Anaximandre affirme que l' « Apeiron » embrasse toutes les choses, il fautcomprendre que la séparation a lieu intérieurement.

Il admet, en effet, l'existence simultanée de plusieurs mondesqui naissent et périssent au sein de l'infini éternel et sans vieillesse.

De cet infini les mondes naissent, par un «mouvement éternel », c'est -à- dire par un mouvement de génération incessamment reproduit qui a pour effet deséparer l'un de l'autre, les contraires, le chaud et le froid ; ces contraires agissant l'un sur l'autre, produisent tousles phénomènes cosmiques.

Pour Anaximandre, tout provient de l'Infini et tout y retourne.Le troisième milésien fut Anaximène vécu de 588-524 ; de la même école et disciple d'Anaximandre, sa cosmologieenvisage « l'air » comme principe fondamental de tout ce qui existe.

Anaximène semble avoir pris certaines idées àses prédécesseurs ; son air est, comme l'eau de Thalès, un élément empirique, abondant et nécessaire à la vie ;d'autre part, il affirme qu'il est illimité comme l' « Apeiron » d'Anaximandre, et qu'il est invisible lorsqu'il est trèsdense, bien qu'il se manifeste par la chaleur, son humidité et son mouvement.

L'importance d'Anaximène réside dansle fait d'avoir donné une explication sur comment l'« un » - l'Air- se convertit en « multiple,» les choses.

Il soutientque selon un processus réversible de raréfaction et de condensation, l'air se raréfie pour devenir du feu, ou secondense progressivement en vent, vapeur, nuage, eau, terre, et pierre.

Ce processus dynamique est éternel, toutnait de l'air et peut redevenir l'air.

Il ne semble pas cependant qu'il ait inventé des mondes alternatifs ou successifs.Selon Emile BREHIER, dans ce dernier ordre de transmutations, il pense sans doute à des phénomènes très concretset accessibles à l'observation et la formation des vents dans l'air calme et invisible puis formations des nuages quirésolvent en pluies donnant naissance aux fleuves qui déposent les alluvions; le processus inverse de la raréfaction,est celui qui donne naissance au feu .

Anaximène semble avoir pris certaines idées à ses prédécesseurs milésiens :condense progressivement en vent, vapeur, nuage, eau, terre et pierre.

La nécessité de l'air pour tout ce qui vit estpour lui patente.

Il considère que le monde respire l'air, tout comme les êtres naturels lorsqu'ils sont en vie.

Déjàchez Homère on trouve que le souffle ou (pneuma) constitue l'âme vitale des hommes.

L'air, étant donné qu'il estoriginaire et éternel, pénètre tout, il est l'âme du monde, comme l'humidité l'était pour Thalès.

Il maintient uni lecosmos, c'est à lui que le monde sensible ou la nature comme l'âme confère son unité au corps.

Recueillant l'idéed'Anaximandre, il situe la terre au centre du cosmos, qu'il conçoit comme plane ayant une faible épaisseur, flottantdans l'air.

L'idée binôme de géométrie et de physique de l'équilibre à disparu, remplacée probablement parl'observation empirique selon laquelle les corps limités, plats et fins, offrant moins de résistance au vent, sont plusstables.

Dans la physique milésienne c'est le substrat des éléments naturels qui est recherchés.

Le substrat est cequi est en dessous.

C'est-à-dire la quiddité, l'essence.

C'est ce par quoi les choses existent et ce par quoi leschoses commencent.Nous pouvons dire qu'en somme, la physique milésienne est donc une physique des météorologistes.Pythagore, était originaire de Samos, il est né en 570.

Il fonde une association religieuse à Crotone vers 530.

Acette même question des milésiens « en quoi sont faites les choses ? Pythagore et ses disciples répondent que c'estle « nombre ».

Ils avaient observé que les sons obtenus en pinçant les cordes d'une lyre étaient plus où moinsaigus, selon la longueur des cordes.

Ils découvrirent que le rapport 2/1 correspondait à l'octave, le rapport 3/2 à laquinte, le rapport 4/3 à la quarte.

C'est sans doute pour raison qu'ils affirment que toutes les choses sont desnombres.

Selon Pythagore il y a une certaine relation entre les nombres et les formes géométriques ; il représentaitles nombres non pas par le symbolisme habituel des lettres, mais un peu à la manière dont ils sont représentés sur «dominos », chaque nombre étant un groupe contenant autant de points qu'il y a d'unités, et ces points étant rangésselon un ordre géométrique ; d'où les nombres triangles, comme 3, 6,10.

Carrés comme 4,9.Un autre aspect, est le symbolisme tout à fait primitif d'après lequel les nombres représentent l'essence des choses7 l'occasion, 4 la justice, 3 le mariage selon les arbitraires des analogies.En outre soutenir que toutes les choses sont des nombres et découvrir qu'une chose aussi facilement mesurablequ'un segment de droite ne peut être en fait, mesuré par aucun nombre est choquante.

Par exemple le problèmed'incommensurabilité de la diagonale qui provoquait un scandale logique dans le monde pythagoricien.Dans la deuxième moitie du Vème siècle tandis que les sectes pythagoriciennes continuent de fleurir en GrandeGrèce, Anaxagore de Clazomènes, Empédocle d'Agrigente et les Atomistes Leucippe et Démocrite ont trouvé quel'origine des choses se trouve dans beaucoup d'éléments.

C'est ainsi qu'ils ont développé des théories pluralistes.Anaxagore était citoyen de la cité ionienne de Clazomènes, où il naquit vers 500-496 avant Jésus Christ.

Ce dernierest apparu pour donner une nouvelle solution au conflit de Parménide qui affirme : « l'Etre est, le non Etre n'est pas. »

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