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Les philosophies de l'art: René Huyghe, André Malraux

Publié le 14/09/2011

Extrait du document

malraux

Nous n'essaierons donc pas de dire ce que doit être l'Art,

mais de proposer quelques idées ou explications globales

formulées à son propos.

On passera sous silence certaines théories importantes comme

celle de Charles Morgan qui voit dans l'Art une libération

de l'homme par Dieu. Dieu nous émancipe en assurant par

l'art une liaison entre l'éternel et le contingent. "Tout art

parfait est une image de Dieu, sculptée par lui-même durant le

sommeil de l'auteur".

malraux

« 0 Une théorie générale de l'art par l'analyse René Huyghe Quelle est la signification de l'Art.

Quel est son sens dans notre destin? s'interroge René Huyghe au chapitre VII de l'un de ses principaux livres Dialogue avec le visible.

C'est en effet la plus importante question que l'on puisse poser devant l'œuvre d'art.

La réponse est nuancée, elle s'appuie sur l'étude du seul tableau, mais elle vaut pour l'art en général.

Le tableau est à la fois image et œuvre, on doit l'étudier d'un triple point de vue : - point de vue psychologique parce qu'il est image, - point de vue formel et plastique parce qu'il est une œuvre, - point de vue esthétique parce qu'il est recherche de beauté.

· Quel est, d'abord, le rôle de l'image? Les images, en nous, témoignent tout autant des perceptions extérieures que de ce qui appartient à celui qui les évoque.

De même, l'auteur du tableau se sert des souvenirs visuels .

gardés dans sa mémoire , mais il en dispose à son gré pour les transformer, les combiner, même en croyant les respecter.

Le tableau plonge ses racines dans deux mondes différents : celui de l'univers visible et celui de l'être profond.

Le tableau se nourrit dans deux terreaux apparemment peu conciliables, il en offre une combinaison inconnue avant lui.

L'œuvre est née d'un besoin obscur de l'artiste.

Cas le plus simple : il a besoin de figurer ce qui est de nature à le satis­ faire pour en jouir, mais aussi pour le conserver, le fixer.

C'est le réalisme .

Le peintre projette dans l'œuvre à la fois le désir qui est en lui et l'aliment qui correspond le mieux, dans le monde, à sa faim.

Ce pourra être une aspiration qu'il partage avec ses semblables et l'image servira, par exemple, à illustrer un dogme (art chrétien, byzantin).

Parfois aussi, le peintre veut impérieusement rendre visible une tendance profonde qui lui est personnelle.

L'image est seule capable d'exprimer l'âme dans ce qu'elle a de plus indistinct (ainsi, rappelle Huyghe, l'infirme Maria Blanchard, obsédée par la maternité, qui peint des maternités).. »

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