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Piero Di Cosimo: L'incendie dans la forêt

Publié le 03/07/2012

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Piero di Cosimo montre une nouvelle fois ici que, de tous les peintres florentins du xve siècle, il est celui qui a su le mieux interpréter le spectacle de la nature. Cet Incendie est sans doute d'ailleurs l'un de ses meilleurs tableaux : au génie de la description se joignent en effet lyrisme et sens du fantastique.

« Analyse ..,., La veine fantastique de Piero di Cosimo a trouvé ici libre cours, grâce notamment aux dimensions insolites du tableau.

Le peintre s'est effectivement servi du format très allongé pour déployer un paysage large, dilaté : on dirait que la scène est vue à travers un objectif grand ang le.

Le sp ectateur, placé idéalement au centre, béné­ ficie d'une vision à 180 ° : l'arbre nu et noueux sert d'axe principal à la composition.

Tout autour, se déroule un grand spectacle naturel, fascinant, plein de vie, mais aussi mystérieux, tragique.

Un violent incendie a en effet éclaté dans la forêt du fond, menaçant la végétation épaisse.

Le feu flambe, rouge vif ; les troncs des arbres ne sont plus déjà que des char bons ardents qui se consu­ ment ; une fumée dense et noire commence à s'échapper du maquis.

Effrayés, les hommes et les animaux fuient : les oiseaux s'envolent rapide ­ ment, seuls ou par groupes ; les bêtes sauvages se réfugient dans la clairière, les bergers s'efforcent d'abriter les troupeaux.

Piero di Cosimo montre une nouvelle fois ici que, de tous les peintres florentins du xve siècle, il est celui qui a su le mieux interpréter le specta ­ cle de la nature.

Cet Incendie est sans doute d'ail­ leurs l'un de ses meilleurs tableaux : au génie de la description se joignent en effet lyrisme et sens du fantastique.

Les deux couples de daims et de porcs, à gauche, sont particulièrement étonnants : l eurs têtes semb l ent en effet plus humaines qu'animales.

Certains ont même parlé, au début du siècle, du « surréalisme » de Piero di Cosimo ; son œuvre a par ailleurs donné lieu à des interprétations psychanalytiques.

L'œuvre C Les spécialistes divergent sur la datation du bois , qui reste assez imprécise : entre 1485 et 1507 environ.

Cet Incendie pourrait bien être une œuvre de jeunesse du peintre : il remonterait alors aux années 1485 -149 0.

Peut-être appartenait-il à l'ori­ gine à une série de tableaux présentant « différentes histoires avec de petits personnages » : Vasari déclare avoir vu cet ensemble dans le palais des Del Pugliese, à Florence.

Deux bois de même format , · conservés au Metropolitan Museum of Art de New York, appartiendraient à ce cycle consacré à la vie et aux mœurs des premiers hommes : ils représen­ tent l'un une Chasse primitive, l'autre, Le Retour de la chasse.

Archives Nardin i () La Chasse primitive , Metropolitan Museum of Art, New York .. »

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