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Pierre Cauchon, évêque de Beauvais

Publié le 05/09/2013

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LE « RACHAT « DE JEANNE D'ARC

 

Jeanne d'Arc ayant été capturée par les Bourguignons à Compiègne, sur un territoire dépendant de sa juridiction, Pierre Cauchon, au nom d'Henry VI, s'acharne à racheter la Pucelle. Plusieurs mois durant, il multiplie les démarches avec la persévérance qu'on lui connaît. Autorité incontestée en matière de foi et de doctrine religieuse, maître respecté de l'Université qui lui accorde toute sa confiance, proche du duc Philippe de Bourgogne et conseiller du jeune roi d'Angleterre, il est l'homme de la situation. Infatigable, l'évêque de Beauvais multiplie les aller-retour entre Rouen, Compiègne et le château de Beaurevoir, où la prisonnière a été transférée. Il mène en personne les négociations avec le duc de Bourgogne, son chancelier Rollin, le comte de Luxembourg, geôlier de Jeanne. Son obstination et sa force de conviction sont enfin récompensées : il obtient gain de cause et peut engager contre la Pucelle un procès en hérésie, dont il est chargé de diriger les débats. Cette victoire dans une affaire à ses yeux de la plus haute importance sera sans doute la plus grande de son existence pourtant riche en événements.

cauchon

« graves crises de folie, que le royaume de France est déchiré par la guerre de Cent Ans et par le conflit opposant Arma­ gnacs et Bourguignons, le pré­ lat prend parti contre le dau­ phin Charles, futur Charles VII, pour les Anglo-Bourguignons .

En août 1413, après la révolte de Caboche, l'Université fait momentanément allégeance aux Armagnacs : les Bourgui­ gnons sont chassés de Paris , de même que Cauchon .

Jean sans Peur l'envoie au concile de Constance, où, il se fait le dé­ fenseur irréductible des thèses justifiant l'assassinat du frère du roi, Louis d'Orléans, perpé­ tré en novembre 1407 par le duc de Bourgogne .

Cinq ans plus tard, la capitale est de nouveau aux mains des Bourguignons.

Cauchon, nommé maître des requêtes, est chargé de différentes missions.

li parti­ cipe notamment, en 1420, à l'élaboration du traité de Troyes, qui dépossède le dau­ phin Charles et fait du roi d'An­ gleterre Henry V l'héritier du trône de France.

A cette occa­ sion, il est assisté par son ne­ veu Jean de Rinel, qui comme lui sera toute sa vie dévoué à la cause anglo-bourguignonne .

LE « RACHAT » DE JEANNE D'ARC Jeanne d'Arc ayant été capturée par les Bourguignons à Compiègne, sur un territoire dépendant de sa juridiction, Pierre Cauchon, au nom d'Henry VI, s'acharne à racheter la Pucelle.

Plusieurs mois durant, il multiplie les démarches avec la persévérance qu'on lui connaît .

Autorité incontestée en matière de foi et de doctrine religieuse, maître respecté de l'Université qui lui accorde toute sa confiance, proche du duc Philippe de Bourgogne et conseiller du jeune roi d'Angleterre, il est l'homme de la situation.

Infatigable, l'évêque de Beauvais multiplie les aller-retour entre Rouen, Compiègne et le château de Beaurevoir, où la prisonnière a été transférée.

Il mène en personne les négociations avec le duc de Bourgogne, son chancelier Rollin, le comte de Luxembourg, geôlier de Jeanne.

Son obstination et sa force de conviction sont enfin récompensées : il obtient gain de cause et peut engager contre la Pucelle un procès en hérésie, dont il est chargé de diriger les débats.

Cette victoire dans une affaire à ses yeux de la plus haute importance sera sans doute la plus grande de son existence pourtant riche en événements.

En cette même année 1420, il est nommé évêque-comte de Beauvais.

Bénéficiant de la pro­ tection de Philippe le Bon, qui a succédé à son père Jean sans Peur, assassiné en septembre 1419, il va se révéler un servi­ teur aussi fidèle qu 'efficace du nouveau duc de Bourgogne.

Chassé de son diocèse A l'instigation de Jean de Lan ­ castre, duc de Bedford , régent du royaume de France pendant la minorité d'Henry VI d'Angle­ terre et dont il a toute la con­ fiance, Cauchon obtient de l'ɭ glise l'éloignement de Courte­ cuisse , l'évêque de Paris, pour­ tant nommé par le Saint-Siège .

li est soutenu par l'Université, qu'il représente auprès du pape Martin V.

Ce qui ne l'empêche pas d'être en même temps l'en­ voyé du roi d'Angleterre .

Mais en 1429 la guerre prend un nouveau tour .

Jeanne d'Arc entre en scène, délivre Orléans, ~E DITI ONS !llilm ATLAS entraîne le dauphin Charles vers Reims, où se trouve alors l'évêque Cauchon .

Le 26 mai, pour la Fête-Dieu, il y porte le Saint-Sacrement.

Peu avant le 17 juillet , il est expulsé de la cité, qui s'est ralliée au dau­ phin, lequel va ce jour-là y rece­ voir l'onction sacrée et devenir le roi Charles VII.

Nouveau re­ vers de fortune, le prélat est également indésirable dans son évêché : la marche victo­ rieuse de la Pucelle a convaincu la population de Beauvais de chasser les Anglo-Bourgui ­ gnons.

Ses biens sont mis sous séquestre et les revenus versés au trésor royal français .

li se réfugie à Rouen, capitale de la « France anglaise ».

Là, il reçoit une rente sur les halles et les moulins de la ville, puis, en tant que conseiller du jeune Henri VI, se voit attribuer une pension de cent livres tournois par an.

Exilé de son diocèse après neuf ans de pontificat, Pierre Cau­ chon n'a rien perdu de sa com­ bativité .

Éminent juriste et né­ gociateur, il va être opportuné­ ment disponible pour mener les tractations destinées à met­ tre fin à l'épopée de la Pucelle .

C;est à Calais, fin 1430, qu'il va apprendre la nouvelle de l'ar­ restation de Jeanne d'Arc.. »

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