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Pierre GEORGE, Fin de siècle en Occident. Déclin ou métamorphose ?

Publié le 21/06/2012

Extrait du document

Notre habitat est conçu pour une société d'automobilistes. L'immeuble ou la série d'immeubles est planté au milieu d'un lacis de voies routières, il ne débouche qu'exceptionnellement, dans des cités privilégiées (les grandes villes suédoises en particulier), sur des espaces de promenade, de séjour et de rencontre, de commerce et de services que Le Corbusier avait recommandés comme « prolongements du logement «. Double isolement, celui du locataire à l'égard de centaines d'autres locataires vis-à-vis desquels il est plus tenté de se protéger que de s'ouvrir, celui de l'ensemble à l'égard du milieu extérieur ; impression pénible de résidences concentrationnaires où chacun se sent seul. On y échappe par la voie la plus regrettable, celle des groupements de refus et de contestation, les bandes de « marginaux « et les plus sages associations de défense des usagers.

« RÉSUMÉ.

QUESTIONS DE VOCABULAIRE.

DISCUSSION.

galeries, les formes de présentation des marchandises et des offres de service de la rue d'autrefois, en plaçant à côté des ensembles de comp­ toirs anonymes de vraies boutiques animées par la présence d'un per­ sonnel de vendeurs.

Mais, pour le plus grand nombre, un seuil de non­ retour est franchi, et la symbolique sociale de la rue et du marché a disparu.

L'instauration de « rues piétonnières » dans le centre des villes et dans le cadre des opérations de rénovation des vieux noyaux histori­ ques s'inspire de la même prise de conscience de la désertification sociale des « grands ensembles » et des supermarchés.

Elle ne touche qu'une couche sociale assez mince : personnes âgées, classe moyenne éduquée ...

et visiteurs étrangers à la ville.

Là aussi, le seuil de non-retour est fran­ chi pour le plus grand nombre.

Pourtant, la sensation d'un vide spécial appelle une compensation.

Celle-ci est largement conditionnée par la façon dont est ressentie la frustration de la vie de relation, réaction spontanée d'une jeunesse pri­ vée à la fois de travail et de structures sociales, réaction élémentaire de protestation contre les insuffisances, les incommodités et les insa­ tisfactions imputables à l'aménagement des lieux d'existence, des trans­ ports, revendications indéfiniment renouvelables par le simple jeu de l'émulation et de la surenchère.

La ville est devenue un espace de mécon­ tentement.

Mais aussi réaction passéiste d'une population vieillissante qui sélectionne, dans ses souvenirs ou dans la mémoire transmise, les fragments de paradis perdu, réaction construite par des théoriciens et des politiques conscients de la nécessité d'associer, aux cadres de béton et à l'espace conquis mais non possédé, des activités collectives, et de faire ressurgir le sens des responsabilités qui est inséparable de la créa­ tion, source de propriété morale.

Questions: ----------.

1.

Résumez ce texte en 130 mots, avec une marge de tolérance de plus ou moins JO %.

Indiquez à /afin de votre résumé, le nom­ bre de mots utilisés.

2.

Expliquez les expressions suivantes : -les ferments de la vie sociale, - le simple jeu de l'émulation et de la surenchère.

3.

«Pour le plus grand nombre, un seuil de non-retour est fran­ chi, et la symbolique sociale de la rue et du marché a disparu », affirme Pierre George.

Vous commenterez cette affirmation dans un développement composé, appuyé sur des exemples précis.

Barème de notation : Question 1 : 8 points - Question 2 : 2 points - Question 3 : JO points.

25. »

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