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Pinel, Philippe - médecine.

Publié le 24/04/2013

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Pinel, Philippe - médecine. 1 PRÉSENTATION Pinel, Philippe (1745-1826), médecin français, fondateur de la psychiatrie française. 2 UNE APPROCHE NOUVELLE DE LA FOLIE Né à Saint-André d'Alayrac (Tarn), Philippe Pinel devient médecin à Bicêtre, puis à la Salpêtrière. Prenant possession de son service à Bicêtre le 11 septembre 1793, et avec l'autorisation incrédule du conventionnel Couthon et le conseil pressant de son surveillant Poussin, il libère de leurs chaînes les malades qui s'y trouvent. Il a le mérite de faire reconnaître la spécificité du « fou «, qui, jusqu'à la fin du XVIIe siècle était traité et reclus par l'autorité administrative avec les indigents, les mauvais sujets, les filles publiques ou avec tous ceux qui perturbaient sérieusement l'ordre public. Il prône l'ouverture d'institutions spécifiques dans lesquelles un traitement adapté serait donné à ces malades, traitement qu'il nomme « traitement moral «. Pinel considère l'aliénation mentale comme une maladie organique caractérisée par un trouble des fonctions intellectuelles. Il la classe dans la catégorie des névroses cérébrales, c'est-à-dire dans le groupe des maladies sans lésions organiques ou infectieuses patentes. Il décrit quatre grandes classes de troubles : o la manie, dans laquelle le délire concerne toutes les fonctions intellectuelles et perceptives (perception, mémoire, jugement, affectivité, etc.), s'accompagnant d'une excitation ; o la mélancolie, qui est un état délirant limité à un objet, accompagné d'une conservation des facultés mentales, la nature du thème délirant pouvant impliquer un état triste ou gai du malade ; o la démence, qui est une incohérence dans la manifestation des facultés mentales, se singularisant par un grand désordre et une grande mobilité de la pensée ; o l'idiotisme, qui est le degré le plus ultime de l'aliénation mentale, se caractérisant par une suppression plus ou moins complète des facultés mentales, les malades étant réduits à une vie végétative. Il est acquis (donc transitoire) ou congénital (donc définitif). 3 UNE DÉMARCHE ORIGINALE ET FONDATRICE L'originalité de la démarche de Pinel réside dans sa conception des causes de ces « névroses «. À côté des causes physiques, cérébrales (coup sur la tête ou conformation particulière du crâne) ou sympathique (affection du cerveau par contagion d'un autre organe), et à côté de l'hérédité à laquelle il laisse une place de choix, il met l'accent sur les causes morales, qui sont pour lui fondamentales, ce qui le conduira à élaborer son traitement moral. Ces causes morales sont de trois ordres : les passions contrariées, les excès (moeurs, mode de vie) et l'éducation vicieuse par excès d'autorité ou par mollesse. Les causes morales agiraient par un effet direct sur l'organisme et induiraient donc l'apparition de l'aliénation mentale. C'est en isolant le malade de son cadre habituel et en contrôlant ses conditions de vie que celui-ci pourra être guéri. Le traitement moral consiste donc en une discipline sévère et paternelle, dans une régulation de l'activité du malade faite de menaces, de récompenses et de réconforts avec pour but de le former et de le conformer aux lois de l'institution. Pinel figure parmi les fondateurs de la démarche médicale moderne. Xavier Bichat, par exemple, père de l'approche anatomo-pathologique de la maladie, se réclamera de lui. Pinel a aussi été le maître d'Esquirol. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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