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L'épistémologie de POPPER.

Publié le 31/07/2009

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popper
  • Popper (Karl Raimund )
 
Épistémologue né à Vienne (1902-1994). Il s'est attaché à penser la distinction entre science et non science, montrant que le caractère propre d'une science n'est pas sa vérifiabilité, mais sa falsifiabilité, ce qui exclut du domaine des sciences le marxisme et la psychanalyse, qui ne peuvent s'exposer au démenti expérimental.
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Pour Popper, une théorie scientifique peut être confirmée mais jamais définitivement vérifiée. Sa confirmation implique qu'elle se prête à la possibilité d'être démentie par une expérimentation ou "FALSIFIABILITE", mais non qu'elle constitue une "vérité" apodictive.
 
Karl Popper a apporté une importante contribution à la théorie de la science. Il s'oppose aux positivistes logiques, car il refuse l'idée qu'un énoncé scientifique puisse être obtenu par induction. Par ailleurs, la théorie de la science que donne Popper est corrélative de sa conception libérale de la société. 



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« Sir Karl Raimund Popper, né à Vienne en 1902, est mort en 1994.

Ce philosophe et épistémologue devint professeurde logique et de méthodologie des sciences à Londres.

Son oeuvre est marquée par La Logique de la découverte scientifique (1934), son écrit principal, Misère de l'historicisme (1957), Conjectures et réfutations (1963), etc. Popper s'est efforcé de préciser la définition des théories scientifiques, de trouver un critère de démarcation entre science et non-science.

« Quand doit-on conférer à une théorie un statut scientifique ? », se demande-t-il dans Conjectures et réfutations.

Qu'est-ce qui fait que la théorie de la relativité est scientifique, alors que le marxisme et la psychanalyse, malgré leurs prétentions à la scientificité, ne peuvent prétendre à ce statut ? Popperdéfinit la scientificité d'une théorie, non à partir de la possibilité de vérifier ses assertions et ses théorèmes, car onpeut toujours déduire d'une théorie quelle qu'elle soit des conséquences vérifiables, mais à partir du facteur décisifde sa « falsifiabilité » : la théorie peut-elle être réfutée ? Peut-on questionner la théorie par un test, une expérience, qui mette radicalement en jeu sa validité ? Le critère de réfutabilité, la possibilité de soumettre unethéorie à l'épreuve d'expériences susceptibles de l'infirmer, voilà ce qui garantit le caractère scientifique de la théorie.

Ainsi, marxisme et psychanalyse, comme de nombreuses théories appartenant aux sciences humaines, nesont pas des sciences, car nul ne peut les réfuter. « Une théorie qui n'est réfutable par aucun événement qui se puisse concevoir est dépourvue de caractèrescientifique.

Pour les théories, l'irréfutabilité n'est pas (comme on l'imagine souvent) vertu mais défaut.

[...] Lecritère de la scientificité d'une théorie réside dans la possibilité de l'invalider, de la réfuter ou encore de latester » (Popper, Conjectures et réfutations, Payot, p.

64). La science, pour Popper comme pour Bachelard, ne progresse que par essais et erreurs rectifiées, par tâtonnementsintuitifs : aucune rationalité rigoureuse ne se manifeste dans sa marche.

Dès lors, il est impossible de conclure à lavérité d'une théorie, sans cesse remise en question : « La connaissance, et la connaissance scientifique tout particulièrement, progresse grâce à des anticipationsnon justifiées (et impossibles à justifier), elle devine, elle essaie des solutions, elle forme des conjectures. Celles-ci sont soumises au contrôle de la critique, c'est-à-dire à des tentatives de réfutations qui comportent des tests d'une capacité critique élevée.

Elles peuvent survivre à ces tests mais ne sauraient être justifiées demanière positive : il n'est pas possible d'établir avec certitude qu'elles sont vraies, ni même qu'elles sont"probables" » (ibid., p.

9). Par ailleurs, au nom du caractère unique de nombreux faits, Popper plaide pour un indéterminisme généralisé. Réfutant le déterminisme, il postule un univers ouvert et indéterministe : en effet, la raison apparaît limitéedans son pouvoir de prédiction, elle est totalement impuissante pour annoncer l'arrivée de choses nouvelles,surtout quand elles sont uniques, comme une symphonie ou un tableau : « Je crois, pour ma part, que la doctrine de l'indéterminisme est vraie, et que la doctrine du déterminismeest entièrement dépourvue de fondement.

La première raison de ma conviction est l'argument intuitif [...]selon lequel la création d'une œuvre originale ne peut être prédite.

Aucun physicien ou physiologue quiétudierait minutieusement le corps de Mozart, et tout particulièrement son cerveau, ne serait capable deprédire sa Symphonie en sol mineur de manière détaillée.

L'opinion contraire semble intuitivement absurde.

[...] Jusqu'ici, on n'a pas encore réussi à fournir de bonnes raisons contre l'ouverture dans l'univers, ou contrele fait qu'il en sort constamment des choses radicalement nouvelles ; et on n'a pas encore trouvé debonnes raisons pour jeter un doute sur la liberté et la créativité humaines » (Popper, L'Univers irrésolu, Hermann, p.

35, 107). Ainsi, pour Popper, les limites de la raison conduisent à renouveler notre vision du progrès de la science, desthéories scientifiques, du déterminisme.

L'épistémologie se présente désormais avec des perspectives neuves.. »

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