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Le plaisir est-il tout le bonheur ?

Publié le 22/02/2012

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Le bonheur peut résider dans le plaisir, et le contraire est inexacte, puisque le bonheur est le bien suprême. Cependant, on ne peut affirmer que le bonheur doit résider dans le plaisir ou qu'il peut consister que dans le plaisir. De nombreuses philosophies s'opposent sur ce point de vue et le sens de « plaisir » diverge alors selon celles-ci. Les deux philosophies que l'on retiendra sur ce point là sont l'épicurisme et le stoïcisme, qui s'accordent sur la fin et non sur les moyens d'atteindre le bonheur. Mais peut-être qu'une harmonie, un équilibre entre les deux pourraient nous permettre d'être plus proches du bonheur.

« comme la crainte des dieux, la peur de la mort ou la tension créée par des désirs qu'on ne peut pas combler.

Enécartant ces troubles, le bonheur conçu comme paix de l'âme (ataraxie) est envisageable.

Pour atteindre cetteataraxie, il faut user de sa raison pour faire en sorte de ne pas souffrir.

Le plaisir épicurien n'a rien à voir avec leplaisir de l'hédonisme vulgaire qui recherche surtout la jouissance immédiate.

Au contraire, Epicure pense que le vraiplaisir ne réside pas dans le mouvement ou l'agitation.

Il établit un lien entre bonheur et raison : « ce ne sont pasles boissons, la jouissance des femmes ou les tables somptueuses qui font la vie agréable, c'est la pensée desâmes ».

Le plaisir ne représente donc pour Epicure qu'un moyen d'atteindre le bonheur, pas une fin, un but précis. Les épicuriens s'opposent ainsi aux stoïciens.

En effet, ces deux philosophes ne s'accordent pas sur la manièred'atteindre le bonheur, même si les épicuriens rejoignent légèrement les stoïciens sur l'idée que pour être heureux ilfaille vivre sans crainte et sans trouble.

Seuls les moyens pour y parvenir divergent.

Ainsi, pour les stoïciens, ilsuffit, pour être heureux, de vouloir que les choses arrivent comme elles arrivent et non comme on voudrait qu'ellessoient. Le bonheur dans le plaisir est donc une conception épicurienne ou hédoniste épicurienne, mais si le bonheur peutconsister dans le plaisir, il ne peut en aucun cas ne constituer uniquement dans le plaisir. Parce que la recherche effrénée du plaisir est néfaste, car elle nous rend perpétuellement insatisfaits, il faut fairepreuve de modération afin d'éviter les excès.

Mais le bonheur ne réside pas seulement dans le plaisir.

Pour certains,il réside dans la sagesse, la vertu.

En effet, Aristote, dont la doctrine morale est un eudémonisme, ne répudie enaucun cas le plaisir, mais le considère comme un bien secondaire.

Car, si le plaisir a quelque valeur, c'est parce qu'ilse surajoute à la réflexion, à la raison.

Le bonheur que tous les hommes visent ne peut être que le bien propre àl'homme : sa raison.

L'homme se définissant avant tout par sa raison, c'est dans la vie vertueuse, raisonnable, qu'ilpeut atteindre le vrai bonheur.

La vertu peut être définie comme la résolution d'accomplir des actions qui soientbonnes et suppose qu'on soit capable de les reconnaître.

Aristote évoque ainsi la figure du sage dans son Ethique à Nicomaque , qui par la contemplation, parvient à s'élever au-dessus de sa condition de mortel et participer à la béatitude spirituelle.

Les hommes se font des fausses représentations d'eux-mêmes et donc des faussesconceptions du bonheur.

Pour eux, le bonheur se retrouve dans les plaisirs physiques, dans les biens matériels, larichesse et la reconnaissance sociale.

Mais en plaçant son bonheur dans la possession, l'homme se condamne à êtretoujours insatisfait, car à toujours désirer ce qu'il n'a pas, il entre dans un cercle vicieux.

Pour les stoïciens, au lieud'espérer un bonheur futur et qui manque, il fait faire de son bonheur un acte, pour y trouver du plaisir.

Il faut« adapter ses désirs à l'ordre du monde ».

Ainsi, le bonheur réside pour d'autres dans la vertu, l'usage de la raison.Pour être heureux, il faut être raisonnable. En conclusion, le bonheur peut résider dans le plaisir, et le contraire est inexacte, puisque le bonheur est le biensuprême.

Cependant, on ne peut affirmer que le bonheur doit résider dans le plaisir ou qu'il peut consister que dansle plaisir.

De nombreuses philosophies s'opposent sur ce point de vue et le sens de « plaisir » diverge alors seloncelles-ci.

Les deux philosophies que l'on retiendra sur ce point là sont l'épicurisme et le stoïcisme, qui s'accordentsur la fin et non sur les moyens d'atteindre le bonheur.

Mais peut-être qu'une harmonie, un équilibre entre les deuxpourraient nous permettre d'être plus proches du bonheur.. »

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