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« Plus fait douceur que violence. » Appliquer ce proverbe à l'éducation

Publié le 27/02/2012

Extrait du document

Quand un jardinier veut amener une branche à prendre une direction autre que celle qu'elle a prise naturellement, il la plie doucement et la fait arriver en différentes fois, progressivement, au point convenable; autrement il la briserait. Il en est de même dans l'éducation des enfants, il faut procéder....

« DE COMPOSITIONS FRANÇAISES t17 naturellement, il la plie doucement et la fait arriver en différentes fois, progressivement, au point convena­ ble; autrement il la briserait.

Il en est de même dans l'éducation des enfants, il faut procéder avec douceur et par degrés.

L'enfant qui arrive à l'école est déjà un être sensible, intelligent, actif.

La sensibilité, qui est très vive chez certains enfants, sera bientôt émoussée, si on la soumet à de trop rudes épreuves; un petit garçon, qu'un regard un peu sévère de sa mère suffisait pour rappeler à l'ordre, se rira des punitions del 'instituteur, ou bien la crainte excessive qu'il éprouvera en présence du maître paralysera toutes ses facultés, car dans les mêmes circonstances un effet con­ traire peut provenir de la différence des natures.

L'insti­ tuteur doit chercher à obtenir des résultats tout à fait opposés, car il n'est pas bon que l'enfant se rie des pu­ nitions; d'autre part, la peur est un détestable moyen d'éducation, et la discipline qui n'est assise que sur cette base, n'est ni solide, ni propre à produire de bons fruits pour l'avenir.

Il faut qu'il se fasse aimer; c'est par la douceur jointe à la fermeté qu'il y arrivera, et non par la rudesse et la violence.

· Quand nous sommes vivement préoccupés d'un évé­ nement quelconque, lorsque nous sommes sous l'em­ pire d'une forte émotion, il nous est à peu près impos­ sible de tenir notre esprit attentif à aucun sujet d'é­ tude.

Quelque chose d'analogue a lieu pour les enfants qui sont instruits par un homme violent : la crainte de déplaire, la peur de la punition qui les attend à la moindre faute,les préoccupent exclusivement.

Ce n'est ni le plaisir d'apprendre une chose nouvelle, ni l'idée du profit qu'ils en peuvent tirer qui les poussent au travail : on devine quels seront les résultats d'un. »

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