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Poèmes Saturniens de Paul Verlaine

Publié le 22/02/2012

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verlaine
Verlaine prétend que les natifs de Saturne ont "Bonne part de malheur et bonne part de bile" et place son recueil sous le signe de cette "Fauve planète, chère aux nécromanciens", imitant Baudelaire qui, avant lui, qualifie ses Fleurs du mal de "livre saturnien / Orgiaque et mélancolique". De fait, ce recueil de quarante poèmes de longueur inégale, répartis sous quatre titres : Melancholia, Eaux-fortes, Paysages tristes et Caprices, assortis d'un poème préliminaire, d'un prologue et d'un épilogue, exhale une indéfinissable et tenace mélancolie. Melancholia, consacré à l'amour et au souvenir, oscille entre le sarcasme du blasé dépressif et la nostalgie naïve d'une pureté déjà perdue. Eaux-fortes et Paysages tristes esquissent des scènes ou des tableaux mi-réels, mi-rêvés qui dénoncent une imagination lugubre et même morbide. Caprices est peut-être la section la plus "parnassienne", bien que s'y fasse jour une inspiration variée et même disparate. On trouve des poèmes d'un érotisme qui rappelle Baudelaire et des poèmes descriptifs qui traitent, non sans traits parodiques, de sujets héroïques ou historiques chers aux parnassiens. L'épilogue se clôt sur un premier art poétique qui défend, avec une application suspecte, la thèse du travail en art et du refus de l'inspiration. ?

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