Devoir de Philosophie

LA POÉSIE RACINIENNE

Publié le 15/02/2011

Extrait du document

   N.B. — A l'occasion de ce devoir, citer un florilège de vers poétiques de Racine. Apprendre par cœur les vers que nous citons ici ou dont nous donnons la référence.    Introduction.    Le charme de l'émotion poétique : dû au prestige de l'univers rêvé par le poète, de son Verbe, de ses images, de sa musique. Citer quelques vers de Villon, etc.. N'est-ce pas le charme que possède aussi bien souvent le vers racinien ?    1 — L'univers poétique racinien.    1. — La beauté des héros et des lieux.    a) ...des héros.    — Beauté des noms chantants, mélancoliques, sévères... Ariane, Andromaque, Bérénice, Pyrrhus...    — Beauté du visage : beauté farouche de Pyrrhus, tristesse séduisante d'Andromaque, éclat de la jeunesse (Hippolyte) ou majesté de l'âge (Mithridate, Joad...).

« Ex, La guerre de Troie dans Andromaque (v.

999-1000) ou dans Iphi génie (v.

381-386) — Atmosphère mythique dePhèdre, solaire, infernale, héroïque, monstrueuse...

(v.

36 ; 79-S2 ; 965-6) : Où me cacher ? Fuyons dans la nuit infernale. Mais que dis-je ? mon père y tient l'urne fatale ; Le sort, dit-on, l'a mise en ses sévères mains : Minos juge aux enfers tous les pâles humains.

(V.

1277-80.) Jéhovah présent dans Athalie (v.

104-125 ; III, 7,..). — La puissance de suggestion est accrue par le fait que les héros eux-mêmes croient avec effroi à un monde deforces qui dépassent l'homme.

Oreste sent la fatalité qui s'acharne sur lui : Je me livre en aveugle au destin qui m'entra ne (Andr.

v.

98,) Iphigénie sent la jalousie des dieux (Némésis) : Hélas il me semblait qu'une flamme si belle M'élevait au-dessus du sort d'une mortelle.

fV.

1045-6) Cf.

encore Phèdre et la haine de Vénus (v.

306) ; Joad et Jéhovah... 2.

— Le style poétique. 1.

— « ...

manier savamment une langue...

», Vocabulaire suggestif : « trouble...

aveugle...

clartés...

triste...

belle...

souveraine...

charmant...

gloire...blanchissant...

flammes...

infernale...

fatale...

pâles humains...

sombres...

profonds...

paisibles lieux ».

Les nomspropres, liés à des légendes ou à des lieux prestigieux. 2.

— Les images. Présentées souvent sous la forme rapide de la métaphore.

Touchantes ou épiques, elles sont provoquées parl'intensité des sentiments et donnent à ces derniers une expression non seulement vive et pathétique, mais aussipoétique par ce qu'elles suscitent dans l'imagination. Phèdre : Ma blessure trop vive aussitôt a saigné...(v.

304).

Oreste : De mes feux mal éteints je reconnus la trace...(v.

86).

Pyrrhus : Votre Ilion encor peut sortir de sa cendre...

(v.

330).

Joad : Le sang de vos rois crie et n'estpoint écouté... Cf.

encore Andromaque (v.

43-44 ; 320), Phèdre (v.

253-540-1112), Athalie (v.

284-6). 3.

— La musique, âme du lyrisme et de l'épopée - Les chœurs d'Esther et d'Athalie. a) Lyrisme et épopée : Racine donne une expression musicale aux confidences de ses héros.

Les intonationsspontanées voulues par les sentiments se font incantation poétique, lyrique (élé-giaque surtout) ou épique. — Plainte véhémente d'Oreste : ...et tu m'as vu depuis Traîner de mers en mers ma chaîne et mes ennuis (v.

43-4) Obsession d'Hippolyte : Présente, je vous fuis, absente, je vous trouve.

Dans le fond des forêts votre image me suit.

(Ph.

v.

541-2.) Cf.encore : Andromaque (v.

301-2 ; 436-40) ; Bérénice (v.

1111-1117) ; Phèdre (v.

536).

— Les grands sentiments, l'enthousiasme, source de l'épopée, s'expriment dans l'envol d'amples mouvements.

Ex.

Finde la tirade d'Ulysse (« Considérez l'honneur...

» ou la tirade de Joad : « Et quel temps...

») b) La musique proprement dite accompagne l'expression des sentiments déjà lyriques par la disposition strophiquedes vers.

Chœurs d'Esther et d'Athalie ; prophétie de Joad accompagnée de « toute la symphonie des instruments »(III-7).

Ex.

: Plainte d'une jeune captive : Hélas ! si jeune encore Par quel crime ai-je pu mériter mon malheur ?. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles