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POIRET, Paul (1879-1944) Couturier Les rituels sociaux de l'aristocratie et de la haute

Publié le 02/02/2013

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POIRET, Paul (1879-1944) Couturier Les rituels sociaux de l'aristocratie et de la haute bourgeoisie, qui mènent pendant la belle saison les femmes les plus en vue sur la Côte basque, lancée par l'impératrice Eugénie, ou sur la Riviera et la Côte d'Azur, ne modifient que peu la manière dont les femmes s'habillent. Jusqu'en 1908, leur poitrine est projetée en avant et leur croupe rejetée en arrière. Corsages cintrés et corsets affinent la taille et soulignent les hanches. Ce sont les costumes créés par Léon Bakst pour les Ballets russes de Diaghilev et le succès du ballet Schéhérazade qui provoquent en 1910 une révolution du costume féminin, à laquelle Paul Poiret donne toute sa dimension. Il écarte les couleurs " convenables " que sont les mauves et les roses fanés, au profit de couleurs éclatantes, rejette les bustes corsetés et les jupes cloches pour des robes fluides que ponctuent plis et drapés. Les femmes les plus audacieuses vont jusqu'à porter des culottes dites " de harem ", qui paraissent sous la jupe et provoquent le scandale. Autre révolution, les garnitures de dentelles disparaissent. Le succès que rencontre Poiret lui vaut, pendant les années qui précèdent la Première Guerre mondiale, de faire une fortune telle qu'il peut se permettre de donner les plus extraordinaires fêtes que Paris ait connues depuis longtemps. L'une des plus fastueuses est celle qu'il donne en 1911 et qui a pour nom Mille et Deuxième Nuit, à laquelle les invités ne sont admis que s'ils portent un costume persan. Dans les mois qui précèdent la guerre, Poiret innove encore par des décolletés en V, que l'Eglise accuse d'indécence et que la faculté de médecine condamne parce qu'ils risquent de rendre les femmes poitrinaires. La guerre prive d'un jour à l'autre de toute ressource l'homme qui a libéré la femme du corset et qui a donné, en leur commandant des décors, les moyens de vivre à de jeunes peintres tels que Maurice de Vlaminck ou Raoul Dufy.

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