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La politesse est-elle l'expression de la moralité ?

Publié le 01/04/2013

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A en croire l'opinion commune, la politesse est une valeur qui se perd. Cette disparition peut sembler liée à

une cause plus profonde : celle de la crise des valeurs morales. Néanmoins, le rapport de la politesse à la moralité

n'est pas si évident. La politesse exprime-t-elle vraiment la moralité ?

La politesse semble bien être une vertu car son contraire, l'impolitesse, est toujours agressive. Une personne

impolie est nécessairement désagréable. Faut-il croire pour autant que c'est à la politesse que revient le mérite de

rendre possible les rapports humains ? Quand bien même ce serait le cas, la politesse exprime-t-elle quelque

chose ? Est-elle l'expression d'une moralité ou n'est-elle que le masque hypocrite que recouvrent nos plus viles

intentions ? Le problème est effectivement que la politesse n'est qu'une apparence. Cette apparence est-elle

trompeuse ou est-elle l'expression nécessaire d'une qualité ? Faut-il penser que le jeu de la politesse n'est qu'un jeu

pervers ? Le proverbe ne dit-il pas "Trop poli pour être honnête" ? Mais s'il est vrai qu'une personne malhonnête

peut être polie, est-il possible qu'une personne honnête ne le soit pas ? Si tel est le cas, il faudrait admettre que la

politesse reste certes ambiguë mais qu'elle n'en est pas moins une vertu. S'il est possible de tricher avec elle, n'en

est-il pas de même avec toutes les autres vertus ? La politesse, comme tant d'autres choses, serait alors critiquable

parce qu'elle serait un voile opaque masquant la réalité des choses. Mais que se passerait-il si ce voile

disparaissait ? Serait-ce souhaitable ? Le désir de transparence n'est-il pas un désir puéril ? 

Nous tenterons tout d'abord de voir de quelles manières la politesse exprime bien la moralité. Puis, nous

déterminerons les raisons qui font que la politesse n'est qu'un masque insignifiant au service de la vertu comme du

vice. 

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