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POLYPTYQUE DE LA VIERGE de Pietro Lorenzetti

Publié le 12/07/2012

Extrait du document

Signée par le peintre siennois sur la base de la corniche, cette peinture fut réalisée pour la paroisse d'Arezzo où elle est toujours visible au-dessus du maître-autel de l'église à laquelle elle était destinée. Cependant, au cours des siècles, ...

« POLYP'IYQUE DE LA VIERGE 1320 Peintre italien W siècle École siennoisc Tempera sur bois 298 x 309 cm -------------------------------- Analyse ...,_, C'est parmi les œuvres de jeunesse de Pietro Lorenzetti qu'il faut classer ce splendide polypty­ que .

Imposante par ses dimensions et par sa structure complexe, l'œuvre montre une série de personnages représentés aux trois quarts de leur grandeur réelle, disposés sur trois niveaux et sur un fond d'or.

Le panneau central, avec la Madone et l'Enfant qui, réfugié dans son giron , serre le voile de sa mère , est surmonté par la représenta­ tion de Marie recevant l'ange de l'Annonciation.

Encore plus haut est représentée l'Assomption de la Vierge.

Les saints latéraux sont respective­ m!!nt, de gauche à droite, saint Donat, saint Jean I'Evangé liste, saint Jean Baptiste et saint Mat­ thi eu.

Tous sont surmontés d'anges vus de face avec les ailes ouvertes.

Des saints, eux aussi de trois quarts, sont figurés dans le registre supé­ rieur, encadrés d'arcs bilobés en relief; entre les pendentifs de ces arcs, dans des cercles, on peut voir le profil de quatre prophètes.

Enfin , quatre flèches avec autant de personnages , sainte Répa­ rate, sainte Catherine, sainte Ursu le et sainte Agathe, terminent l'ensemb le.

Grâce à Vasari qui la décrit dans ses moindres détails, nous savons que cette œuvre remarquable était complétée, comme tous les retables de l'époque, par une pré­ delle représentant toute une autre série de saints.

Daté de 1320, il s'agit d'un des plus beaux tableaux et des plus anciens de ceux Gncore conservés en Toscane.

Les bases de référence de ce jeune artiste ne doivent pas être seulement cherchées dans l'enseignement de Duccio di Buo­ ninsegna, dont il tire sa complexe structure archi­ tectonique, mais aussi dans l'œuvre de Giotto dont semble inspirée l'implantation spatiale des personnages et les amples draperies qui les entourent.

Quant à la composition centrale de la Vierge en majesté elle marque l'influence de Gio­ vanni Pisano.

L'œuvre C Signée par le peintre siennois sur la base de la corniche , cett e peinture fut réalisée pour la paroisse d'Arezzo où elle est toujours visible au-dessus du maître-autel de l'église à laquelle elle éta i t d e stinée.

Cependant, au cours des siècles, le polyptyque a été démembré et r ecomposé, de mêm e qu'il a occupé différents emplacements à l'intéri eur de l'église.

Au XIxt siècl e, enfin, il fut transféré à la mairie locale.

C'est à cette occasion qu'il fut dépouillé de sa pr é­ delle, d'une partie de son cadre d 'origine et endom­ magé par une mauvaise restauration de l'époque .

Un contrat entre l'artiste et l'évêque d'Arezzo + Pouvoir encore admirer de nos jours ce poly- Au regard du document, les idées du cornrna n - ptyque de Lorenzetti est d'un extrême intérêt, ditaire sur la conception de l'œuvre semblent par- aussi bien du fait qu'il permet de reconstituer faitement claires: le fond doré, les couleurs raf- l'activité de j eunesse du peintre, que parce que finées et le choix des personnages sont décidés l'on a pu retrouver le contrat de commande.

Le par l'évêque.

Nous apprenons en outre de ce 17 avril1320, en effet, l'évêque et seigneur de la contrat que le travail sera rétribué 160 livres pisa- ville d'Arezzo, Guido Tarlati, commandait à nes payables en trois versements , à savoir au corn- Lorenzetti un polyptyque pour le grand autel de mencement, à la moitié et à la réception du poly- la paroisse de Santa Maria.

ptyque achevé.

Du m ême pe in tre : PICTO 1 8 Photo Sca la, Florence © Nardin i E ditore.

1994.

Uriade pour l'édition française, 1994.

33-0 1. »

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