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Les Poneys sauvages

Publié le 08/04/2013

Extrait du document

Un personnage relie les cinq héros de ce livre : un de leurs anciens professeurs de Cambridge, Dermot Dewagh. Une situation dont se souviendra peut-être le scénariste du Cercle des Poètes disparus.

« La Grèce EXTRAITS ---- - - -- Les trajectoires politiques des personnages résument les tensions idéologiques d'après-guerre Le communisme était encore, en cette année 51, la seule tentation logique et rai­ sonnable depuis la fin de la guerre dont il sortait grand vainqueur, auréolé d'un prestige immense volé en majeure partie aux obscurs héros de la lutte souter­ raine et aux combattants sans étiquette des maquis.

Certes, le communisme for­ çait la note, mais il y était obligé au niveau des mili­ tants pour recouvrir du voile de l'oubli la crimi­ nelle collusion avec l' Alle­ magne.

Pour les uns, il relevait le flambeau du nazisme vaincu dont la dis­ parition laissait comme une horrible nostalgie dans le cœur des révolution­ naires .

Pour les autres, il refusait le monde aveuli qui avait permis cette der­ nière guerre.

Rien ne pouvait être pire que l'angoisse et la peur dans laquelle nous avions vécu.

Rien.

Et on ne nous proposait que de vieilles solutions où le matéria­ lisme s'appelait bien-être.

Matérialisme pour matérialisme , celui du communisme avait au moins le mérite d'être franc et inspiré par l'enthousiasme et la fraternité.

Saval, le journaliste, dérange par ses articles : les journaux refusent de publier des révélations sur la guerre d'Algérie -( ..

) Il y a ici trop d'intérêts en jeu.

Quelqu'un a-t-il jamais pu écrire noir sur blanc qu'en Algérie la rébellion était ravi­ taillée en armes, en munitions, en matériel de radio, par les camions des entreprises pétrolières, ces géants qui traversaient le désert ? Et pourquoi le train du pétrole n'était-il jamais saboté ? Vous savez tout cela, Horace, et vous savez qu'ici c'est la même chanson.

11 y a encore moyen de parler de la pluie et du beau temps, des acteurs qui divorcent et des accidents de voiture de nos chanteurs à la mode.

Là, je ne suis plus très doué.

Ça ne m'intéresse plus.

Je vieillis, vous savez ...

Michel Déon est un remarquable observateu~généreux dans ses descriptions Des paysans débarquaient avec des chèvres , des moutons, des chaises, des couronnes de pain maintenues par une ficelle et mille bagages hétéroclites, encombrants, inutiles.

D'autres passagers à quai attendaient de monter, en file indienne derrière le dos d'un marin du port en uniforme blanc, mais ce n'étaient plus les paysans, c'étaient les touristes, un ramassis étrange de barbus, de grandes filles aux cuisses nues, de citadins coiffés de casquettes blanches, l'appareil de photo en sautoir reposant sur le ventre, et, mêlé à eux, l'inévitable pope à la barbe hilare , tous impatients de grimper à bord pour gagner Poros , Hydra ou Spetsai.

Égine est une pre­ mière escale sur la ligne, une sorte de banlieue d'Athènes, mais pour qui arrive du Pirée, c'est déjà la liberté, les petites maisons L'Irlande baroques pressées '---------~ ---- ---'-----' autour d'une darse abritant les caïques, les tavernes et les pâtisseries au sol jonché d'écorces de pistache.

Éditions Gallimard, 1970 NOTES DE L'ÉDITEUR vrais sous des noms inventés.

L'essentiel ( ...

) est le fil ténu qui relie les unes aux autres ces différentes vies.

Les uns m'ont parlé, libérant ce besoin qu'ont même les plus forts de justifier ou d'expliquer une part de leur vie, justification ou explication qui s'adressent surtout à eux-mêmes ( ...

).

Les autres m'ont confié des papiers, des lettres.

» -Michel Déon, préface, op.

cit.

prises avec ma raison, et la réflexion m'a convaincu, autant que l'expérience, que tout individu qui se sacrifie sans nécessité pour des intérêts vagues et collectifs n'est qu'un animal d'un instinct dépravé qui, tôt ou tard , sera corrigé par la double épreuve de l'injustice et de l'ingratitude.

» -François Suleau, Les Actes des Apôtres, op.

cit.

L'auteur indique la véracité des faits racontés : « Cette histoire est celle d'êtres que j'ai connus, pour les morts que je connais , pour les vivants.

Mais les vivants, dans la folie , l'exil ou la retraite, ne sont pas beaucoup plus que les morts.

Si j'ai altéré certains faits ou modifié certains noms, c'est par respect pour mes amis ou pour les amis de mes amis, et je prie le lecteur de ne pas jouer au jeu assez vain de mettre des noms Phmo (a) Roger Viollet; (b, c, d) Aq uare lles de Lizzi Napo li En exergue à son roman, l'auteur cite cette phrase qui résume sa pensée et Je projet du roman: « J'ai mis ma conscience aux Michel Déon partage sa vie entre l'Irlande et la Grèce, qui sont deux pôles géograp hiques du roman.

DÉON0 2. »

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