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LE PONT DE MAINCY deCEZANNE

Publié le 01/09/2012

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Baignée dans une atmosphère vibrante créée par le jeu des tons verts et bruns, une passerelle de bois réunit deux arches de pierre et se reflète dans la rivière éclairée par les lueurs du soleiL Du tableau se dégage une atmosphère de silence et de paix, troublée seulement par le bruissement léger des feuillages et la course lente du cours d'eau...

« 0 ' - LE PONT DE MAINCY Vers 1879 Peintre français Analyse ~ Baignée dan s une atmosphère vibrante créée par le jeu des tons verts et bruns , une passerelle de bois réunit deux arches de pierre et se reflète dans la rivière éclairée par les lueurs du soleiL Du tableau se dégage une atmosphère de silence et de paix , troublée seulement par le bruissement léger des feuillages et la course lente du cours d'eau .

Cette composition vide de présence humaine invite le spectateur à une contemplation pure et détachée de la nature qui devient ici l'objet d'une exploration visuelle et mentale , plutôt que d'un él an sentimental et romantique.

Cette œuvre appartient à la période dite « constructive » de l'artiste, qui succède à la période impressionniste et s'étend de 1879 à 1887.

À cette époque , Cézanne travaille toujours «sur le motif », à la manière des impressionnis­ tes, mais cherche à donner une construction solid e à ses images , composées d'é léments très structurés rendus au moyen d'une touche oblique et lente produisant un effet de vibration lumi­ neuse.

Les volumes bien définis s'articulent ~siècle Toile 58 x 72 cm géométriquement les uns aux autres.

Comme Cézanne le disait lui-même, il souhaite alors « faire de l 'impressionnisme quelque chose de solide ».

Cézanne réduit la nature à ses éléments les plus simples et l'exprime dans un style qui se fait toujours plus concentré et synthétique.

Cette image de la nature saisie dans ses effets lumineux trouve ses origines dans les œuvres impression­ nistes, mais Cézanne nous en donne une vision solide, nette, intemporelle , qui va au-delà de la traduction de la fugacité des événements atmo­ sphériques à la façon de Monet.

L' œuvre C On donnait autrefois à ce tableau le titre , e rroné , de Pont de Mennecy.

Il appartenait à l'origine à la collection Victor Chocquet.

En 1955, il est acquis par le Jeu de Paume d'où il passe, en 1986, au musée d 'Orsay.

Cézanne et l'impressionnisme • Cézanne avait participé à la première exposition impressionniste de 1874 , avec Monet, Sisley, Renoir, Pissarro et Dega s.

Il avait alors exposé La Maison du pendu (musée d'Orsay) qu'un critique qualifia alors de « spasme provo­ qué par le delirium tremens ».

L'artiste fut mar­ qué par cette incompréhension au point de refu­ ser de participer à la deuxième exposition impressionniste de 1876.

En dépit du fait qu'il avait toujours été le plus mal reçu par la critique et par le public, de même qu'au Salon où il était régulièrement ref u sé, ses œuvres bénéficièrent d' un accrochage particulièrement flatteur lors de la troisième exposition impressionniste de 1877.

Mais une fois encore l'insuccès fut total.

L'artiste se détacha petit à petit du mouvement impression­ niste, -tout en admettant que l'impression­ nisme était « un passage nécessaire » et entreprit une méditation solitaire et personnelle sur la peinture.

« J'avais résolu de travailler dans le silence jusqu 'au jour où je me serais senti capable de défendre théoriquement le résultat de mes essais », écrivait Cézanne le 25 novembr e 1889.

Ces années furent difficiles pour le peintre, qui refusa désormais de participer aux expositions impressionnistes .

Du même peintre : PICTO 775 à 792 Photo Giraudon © Nardini Editore.

1992.

VPC Larousse-Laffont pour l'édition française, 1992 08-30. »

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