PORTRAIT DE JANE SEYMOUR de HOLBEIN LE JEUNE

« PORTRAIT DE JANE SEYMOUR 1536 Peintre allemand Analyse ~ La grande dame est représentée aux trois quarts, le regard tourné vers la gauche.

Sa petite bouche se contracte de façon minaudière, termi­ nant l'ovale du visage, avec son long nez, et ses petits yeux écartés.

Les cheveux sont complète­ ment cachés sous l'étonnant couvre-chef à bandes orné de dentelle et de broderies enrichies de pier­ res précieuses.

Un collier à deux rangs de perles avec un large cabochon vient orner sa poitrine soulignée par un ample décolleté rectangulaire orné de pierres qui garnissent également les bords de son vêtement de velours sombre.

De ses grandes manches de brocart à motifs de fleurs stirtent les petits plis de sa chemise et ses pare­ ments de dentelle.

Elle garde les bras croisés et ses mains fuselées et élégantes sont ornées de plusieurs bagues.

Son habit porte au centre un riche médaillon.

En adoptant un fond neutre, le peintre a cherché à rendre le caractère dur et volontaire de Jane Seymour, et, par l'attention portée aux détails du vêtement, l'importance du personnage.

XVIe siècle Huile sur bois 65,4 x 40,7 cm L'œuvre C Le tableau se trouvait autrefois dans la collec­ tion Arundel, à partir de laquelle elle fut gravée par Wenzel Hollar, et parvint à la Hofburg de Vienne où elle était en 1720.

Un dessin préliminaire, au château de Windsor, représente le buste dans la même position mais avec quelques variantes dans le costume.

Une autre version avec des variations dans l'ornementation de l'habillement et des bijoux se trouve au Mauritshuis de La Haye, en Hollande.

Ce portrait forme sans doute le pendant de celui de l'époux de la reine, le roi Henri VIII, datable de 1537 et aujourd'hui à Windsor.

L'héritier amoureux + Jane Seymour devint reine d'Angleterre le 30 mai 1536.

Son mari Henri VIII , dont elle était la troisième femme , avait épousé en premièr es noces, en 1509 , Catherine d' Aragon dont il avait eu six enfants.

Seule parmi ceux-ci avait survécu Mal)' mais aucun mâle ne pouvait perpétuer la dynastie.

Fort affligé, Henri VIII réussit à obte­ nir, avec l'aide de l'archevêque de Cantorbéry , la dispense nécessaire pour divorcer et 'unit alor , en nouvelle s noces , avec Anne Boleyn, entrant ainsi en conflit avec la papauté qui n 'acceptait pas l'Acte de suprématie promulgué par le roi (1534).

Du même peintre : PICTO 244 à 247 © Nardini Edrtore, 1994.

Uriade pour l'édition française, 1994.

Anne lui donna une fille, la future Élisabeth rre, mais elle fut bientôt accusée d 'adultère et décapi­ tée .

Le roi choi it alors Jane Seymour qui avalt été demoiselle d 'honneur de l'infortunée Anne Boleyn .

Ce fut la mère du futur Édouard VI.

Mais son sort ne fut pas meilleur que celui de Jeanne puisqu'elle mourut douze jours après l'ac­ couchement.

D'autres femmes uivirent Jane Sey ­ mour.

D'abord Anne de Clèves , une princesse allemande , puis Catherine Howard , qui monta égalemen t sur l'échafaud, et enfin Catherine Parr qui, elle, lui survécut.

Photo Kunsthistorisches Museum, Vienne.

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