PORTRAIT DE JEUNE HOMME de le Pontormo

« POilfRAIT DE JEUNE HOMME Vers 1526 Peintre italien Analyse .._, La toile figure au pr em ier plan, et do min ant l 'es p ace, un jeune homme : le pein tr e l'a repré­ senté à mi-b ust e, la tête légère ment tournée vers la droite.

Sa main gauche, posée sur une table, est parti e llem en t mas quée ; sa main droite enserre sa han ch e.

S on corps mo nume ntal est enveloppé dans un large manteau aux plis fortement cassés, éclairés de clair s-o bscurs très marq ués.

Le visage ovale est encadré par des cheve ux roux coupés en casque et à moiti é cachés par un couvre -chef à la mode.

C'est un port rait pr esqu'austè re qui, à l 'ex ception du drapé pesant, exclut toute note voya nte.

Le rega rd, méla n coliqu e, révèle un caractère sen sible, p eu enclin à la sévérité.

La crit iqu e consi d éra lo ng te mp s ce p ortrait comme celui de Jules de M éd icis .

M ais l'absence de preuves et de ressemb la n ces phys iqu es entre le jeune homme du P ontor mo et le pr ince floren­ tin ont invalidé cette h ypo thèse.

Il est bea u coup plu s prob a ble, en revanche, que l'artiste ait figuré ici Alexa ndre de Mé dicis, qui avait bel e t b ien , lui, les cheve ux roux ; l'œuvre aurait été ex écu tée p e nd ant le séjour du prince à Flor e nce, de 1524 à 152 7.

L'œuvre remon tera it donc à 1526 envi- Maniérisme Huile sur toile 85 x 61 cm ron : le P ontor mo travaillait alors à la Cap pella C a pponi de l'ég lise Santa Fe l icita .

B eren son a rap p roc hé, pour sa part, ce tableau d'un dessin conservé aux Offices ; la critique mod e rne a réfuté cette parenté et démontré que le croq uis était une œuvre de jeu nesse.

L'œu vre C L'exacte provenance du tableau demeure aujou rd'hui encore inconnue: propriété de l 'institut des Beaux-Arts de Lucques, la toile fut exposée dtjnS la Villa Guinigi , édifice du XV siècle passé à l'Etat italien en 1948 et transformé , vingt ans p lus tard, en musée .

P eut -être ce portrait quitta -t-il la villa médicéenne de Poggio Imperiale pour gagner la Toscane lorsque fut divisé et disp ersé à travers le pays le patrimoine des collections grand -ducales.

Une inscription à l'arrière du tab leau semble confirmer cette hypothèse : « dalla gua rdaro ba gen.

le 2485 » renvoie en effet au dépôt où transitaient les œuvres d 'art destinées aux résidences du grand­ duc.

Les fresques perdues du chœur de San Lorenzo + Il ne reste malheureusement plus rien du la Chute, du Déluge et de la Résurrectio n déplut à dernier chef-d'œuvre réalisé par le Pontormo : à Vasari, qui jugea l'ensemble trop mélancolique savoir les fresques du chœur de la basilique San avec tous ces corps agglutinés.

La destruc ti on des Lorenzo, auxquelles se consacra sans relâche le fresques au cours de la restructuration .de la basi- peintre de 1545 à sa mort en 1557.

tique, en 1738, témoigne bien d'a illeurs du man- Inspiré par les fresques de Michel-Ange à la que d'e nthousiasme manifesté par les Florentins Sixtine, ce travail porte la marque des derniers à l'égard de cette œuvre.

Seuls restent aujour- tourments de l 'artiste, minutieusement rapportés d' hui de nombreux dessins illustrant les différen- dans ses Journaux .

Le car actère apocalyptique de tes phases d 'av ancement des fresques.

Du même peintre : PICTO 241 à 243c Photo Scala, Florence e Nardini Editore, 1995.

Uriade pour l'édition française , 1995.

38-12. »