PORTRAIT DE MARGARETHA VAN EYCK de VAN EYCK

« Analyse ~ Bien que de dimensions extrêmement rédui­ tes , ce portrait a quelque chose de monumental.

Peut-être parce que le personnage occupe pres­ que entièrement la surface du tableau, se déta­ chant ainsi avec force sur le fond sombre uni­ forme.

C'est aussi - parce que la dame présente un aspect particulièrement résolu et assuré qu 'elle s'impose , non seulement par sa remarquable présence physique mais aussi par sa stature morale et spirituelle .

Dans cette œuvre pleine de vie , Van Eyck a immortalisé les traits de son épouse avec assuré­ ment une grande précision.

Il est d'ailleurs évi­ dent qu'il s'agit d 'un portrait d'après nature : le visage et les caractères physiques ne sont nulle­ ment idéalisés , l'artiste ayant cherché au contraire à se rapprocher le plus possible de la réalité .

Il s'agit d 'une femme qui, à trente-trois ans , semble précocement vieillie, mais altière et élé­ gante, douce et solide en même temps, comme il convient à une épouse qui a famille à charge.

Son regard brillant et ses lèvres minces lui donnent un air volontaire et intelligent.

Sa coiffure, très élaborée , cache entièrement ses cheveux sous un pesant voile de tissu blanc bordé de godrons empesés , et sa robe rouge, précieusement bordée de fourrure, est serrée sous la poitrine par une large ceinture.

L'œuvre C Au XVIIf siècle, l'œuvre était conservée à la Guilde des peintres de Bruges puis, aux alentours de 1800 , dans la collection Van Lede, d'où elle passa par don à la ville de Bruges, en 1808.

Le musée communal des Beaux-Arts d e Bruges possède également l'une des œuvres les plus extraor­ dinaires de Van Eyck- et de tout l'art flamand-, à savoir le chef-d 'œuvre de naturalisme qu'est La Vierge du chanoine Van der Paele .

Jan Van Eyck et le portrait de Margaretha + Le tableau porte sur son cadre d'origine une sion, le duc offrit au peintre six tasses d'argent.

inscription latine où le peintre rend hommage à Le Portrait de Margaretha Van Eyck se trouvait au sa femme.

Née en 1406, Margaretha avait épousé XVIII e siècle en possession de la Corporation des l'artiste vers 1433 , leur premier-né ayant vu le peintres et selliers : il devait y être tenu en grande jour en 1434.

Le duc Philippe de Bourgogne fut considération puisqu' il n'était exposé qu'une fois son parrain et se fit représenter à son baptême par an dans leur chapelle, à l'occasion de la fête par l'un de ses vassaux.

Pour cette même occa- de saint Luc, patron des peintres.. »