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EST-IL POSSIBLE DE N'AVOIR AUCUNE CONSCIENCE MORALE ?

Publié le 08/10/2011

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conscience

Dans la vie de tous les jours , nous sommes témoins de la présence de plus en plus manifeste, d'individus de respectant rien ni personne, comportement égoïste voire inhumain, considérer souvent comme inconscient et sans morale. Mais qu'est-ce que l'inconscient? La moralité peut-elle éviter certaines dérives , comme le crime? L'individu inconscient est-il conscient de ces actes? Beaucoup de questions se pose quant à ce caractère d'inconscience, qui serait selon Freud acquis et assimiler à la conscience. La conscience implique la responsabilité, et donc le choix selon Bergson. Dès lors, l'inconscient serait-il responsable de ces actes, en dépit du fait qu'il soit dépourvue de conscience morale? On étudiera , les notions d'inconscience et de conscience morale, puis on analysera les différentes aliénations mentales, pour en arriver à l'inconscient et ce qu'il implique. Tout d'abord, juger du bien et du mal est-il seulement le fruit d'un processus social ou bien renvoie-t-il à une faculté proprement humaine ?

conscience

« la cryptologies.

D'autre part, la conscience morale peut également être influencer par des facteursenvironnementaux , dès lors cette conscience morale diffère selon la situation géographique, les sociétés, lescultures...

Au XXe, la question du mal a resurgi, le mal a en effet pris la forme du scandale, de l'irréparable, maisaussi, semble-t-il, de l'impensable : il s'identifie tout entier à la Shoah, à l'extermination du peuple juif.

Comment eneffet penser la Shoah ? Comment comprendre et se rendre compte du meurtre de masse, du crime contre l'humanité? Mal inédit, mal suprême, mal incompréhensible ? A cette affirmation, Hannah Arendt a répondu, dans son essaiintitulé Eichmann : le mal, que l'on doit maintenant penser sous la figure du crime contre l'humanité, est "banal ".Dans cet oeuvre, Eichmann est un lieutenant-colonel SS, "spécialiste de la question juive ".

Il est chargé del'expulsion des juifs du Reich entre 1938 et 1941 ; de 1941 à 1945, il organise la déportation des juifs d'Europe versles camps de concentration.

Dès lors la question serait de savoir si Eichmann, pris ici comme "échantillon " del'homme commettant le mal suprême, était conscient de faire le mal.

Et, surtout, de savoir si de part ces actes , ilpeut toujours être digne d'être considéré comme un homme "normal ".

La « Shoah » a été cet événement inédit etdéclaré inconcevable, indicible, se dérobant par nature à toute compréhension.

Ainsi, vouloir comprendre la Shoahc'est banaliser le mal, c'est un scandale.

En effet, comprendre, c'est se mettre à la place de ce que l'on veutcomprendre, et cela reviendrait à mettre en nous le mal que l'on cherche à comprendre.

Hannah Arendt, soutientque Eichmann n'a pas été victime de mauvaises passions, et qu'il n'était pas non plus un "méchant ", un démon, unmonstre, ou encore, un "être inhumain ", mais un homme ordinaire, "normal", comme vous et moi, caractérisé parl'absence de pensée ou de réflexion, pour cause qu'il soit victime d'un système politico-social, basé surl'antisémitisme.

Ces caractéristiques de notre civilisation contribuent en effet à annihiler la conscience de l'homme,la conscience étant entendue à la fois comme principe de réflexion et comme principe de distinction entre le bien etle mal, selon Arendt, ce sont tous ces caractères qui ont pu faire que des hommes, et notamment Eichmann, ontcommis l'irréparable.

Dès lors, ces individus sont accusés de n'avoir pas assez penser, sur la gravité de leurs acteset leurs conséquences.

Caractéristique qui est l'origine même du crime de l'humanité.

En revanche, d'autres individusprennent la responsabilité de choisir.

En effet, ils font le choix d'opter pour le mal, dans lequel il trouve uneprocuration du plaisir à partir de la souffrance des autres.

Ces individus ne sont pas vu comme souffrant depathologies névroses comme on l'a vue précédemment, ou d'une quelconque maladie, mais plutôt comme des «sadiques ».

Cette notion est originaire d'un écrivain réputé pour son désir du mal , le Marquis de Sade.

Nierl'existence d' un inconscient , c'est refuser la possibilité de la connaissance de cet inconscient , c'est se condamnerà être celui qu'on a pas voulu ou choisi d'être.

Pour Freud, méconnaître l'existence de l'inconscient, ce n'est pasabdiquer sa responsabilité .

Bien, au contraire, c'est un devoir, au sens moral, de s'efforcer de mieux le connaître.Freud, résume ainsi le but de la cure psychanalytique: « Wo es war, soll ich werden » (là où ça était dois-je le moiadvenir).

Comme le dit Paul Ricoeur « l'analyste est l'accoucheur de la liberté, en aidant le malade à former lapensée qui convient à son mal, il dénoue la conscience et lui rend sa fluidité; la psychanalyse est une guérison parl'esprit, le véritable analyste n'est pas le despote de la conscience malade, mais le serviteur d'une liberté àrestaurer.

» Autrement dit, plus je me connais, plus je peux choisir et agir en pleine connaissance de cause, plus jeme sens responsable de moi-même et de mes actes.

D'autre part, peut-on vouloir le mal ? ".

A cette question, noussomme amenés à répondre que oui.

Cela nous gêne, il est vrai.

Néanmoins, dire le contraire nous amène à « dé-responsabiliser » l'homme qui commet des actes mauvais.

Robert Black, accusé d'avoir assassiné puis violé plusieursenfants, se défendit lors de son procès en 1992 en affirmant : « Je sais qu'avoir des relations sexuelles avec lesenfants leur fait du mal.

J'en suis bien conscient ; mais je les désire, comme d'autres désirent leurs femmes.

Alorsvous voyez, comme je ne veux pas leur faire de mal, je suis bien obligé de les tuer avant.

» Sans doute, cetargument reste moralement révoltant, puisque le criminel fait passer l'assouvissement de ses « désirs » avant touteautre considération.

Donc, on peut faire le mal de manière rationnelle, logique, « froide ».

Par ailleurs, le choix duvice ou de la vertu dépend de nous, nous sommes responsables de nos actes et des décisions que nous prenons, etparadoxalement il arrive des fois, où notre décision n'est pas des plus vertueuses, où nos sentiments prennent ledessus( colère, rancoeur,...), dès lors nous adoptons une attitude des plus malsaines en dépit du fait que noussommes conscient de la chose.

Ainsi, l'homme est tout à fait capable de vouloir le mal, mais cette volonté estpassagère.

En revanche, chez certains individus , celle-ci persiste et agit lors des prises de choix , ce qui amènel'individu à vouloir le mal d'un point de vue générale.

Ces personnes sont monstrueusement perverses, dont l'objectifpremier est de trouver du plaisir dans la souffrance qu'ils insufflent aux autres.

Donc, l'objectif premier du perversest la procuration du plaisir au delà de tout morale, censée être universelle et commune à tous les êtres humains.«Nul n'est volontairement pervers, ni malgré soi bienheureux », disait Aristote, l'homme peut donc , faire le mal entoute connaissance de cause puisque le criminel jouit d'une liberté de choix et d'une certaine responsabilité à cetégard.

Pour conclure, il est donc possible de n'avoir aucune conscience morale, car celle-ci n'est pas une notionpropre et innée à l'homme, mais elle s'acquière au fur et à mesure , de la naissance de l'enfant jusqu'à sa mort.

Deplus, cette conscience morale diffère selon les individus dans la mesure où elle s'acquière grâce au milieu familial, àla société...Dès lors, certains actes ne sont pas juger de la même manière selon qu'ils soient perçu par tel ou telindividus.

Ainsi, la société fonde la morale , néanmoins, Rousseau considère que « société déprave l'homme ».

De cefait, les individus optant pour une vie en marge de la société, serait-ils dépourvue de conscience morale? Laconscience morale irait-elle à l'encontre de la nature de l'homme? Être « rousseauiste » est-ce renoncer à samorale?. »

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