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Est ce pour conserver le passé qu'on s'intéresse a l'Histoire ?

Publié le 01/09/2005

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histoire
    II.                L'histoire conserve le passé en ce sens qu'elle se différencie de l'invention.   Comment, lorsqu'il y a narration d'événements passés, peut-on différencier l'histoire du récit d'imagination ? Aristote nous donne la solution : en distinguant l'histoire de la poésie. Il nous montre que l'histoire conserve le passé, et que c'est là son essence même. En  effet, la fonction du poète est de dire ce qu'il aurait été bien qu'il se produise, tandis que l'historien raconte ce qu'il s'est effectivement produit. Ainsi le poète invente un passé imaginaire et le présente comme tel, alors que l'historien raconte les événements réels afin qu'ils ne soient jamais oubliés. Ici l'histoire est donc bien la conservation du passé et c'est là son unique intérêt. Elle ne sert pas à expliquer ou à chercher, car elle ne concerne que le particulier et non l'universel. On ne peut donc pas se baser sur ce qu'elle dit pour conclure à des théories générales sur les comportements humains.

 L’histoire est constituée de faits passés. Son objet est donc le passé. En effet, il semble qu’il ne peut pas y avoir d’histoire du présent, car cette discipline nécessite un recul par rapport à l’événement envisagé : afin de comprendre tous les enjeux économiques, sociaux, politiques de tous les acteurs de l’événement, il nous faut prendre un temps d’attente, un temps de réflexion. Lorsque nous faisons de l’histoire, nous jugeons donc d’événements passés ; mais comment peut-on être sûr que le passé, que nous propose l’histoire, relate bien des faits tels qu’ils ont effectivement eu lieu ? L’histoire est-ce la connaissance ou la construction du passé humain ? Et par ailleurs, l’histoire conserve-t-elle ou bien explique-t-elle le passé ? Il semble que l’histoire et le passé entretiennent des rapports compliqués et ambiguës. En effet, le passé ne nous est connu que par l’histoire (narrations des événements passés), et pourtant, cette instance qui devrait être la plus objective et la plus véridique possible, dépend entièrement de la subjectivité des historiens.

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