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Pour être moral, faut-il suivre ses sentiments personnels ?

Publié le 24/05/2012

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Les sentiments qui nous orientent vers le devoir nous font

agir par plaisir, et par là altèrent la pure volonté du devoir,

ou même se substituent à elle, diminuant du même coup la

valeur morale de nos actes ou même la supprimant.

Au contraire, les sentiments qui nous détournent du devoir

nous contraignent à agir par pure volonté, et par là constituent

de puissants auxiliaires de la moralité.

« ,------------------------------------------------------------------------~ ...__ nous l'avons dit, c'est de la volonté que dépend la valeur morale de nos actes ; par suite, dans la mesure même où la volonté a besoin du renfort de mobiles d'ordre affectif, les actes perdent de leur valeur.

Ou encore: l'idéal est d'agir par devoir, indépendamment de tout attrait du plaisir.

" La plus grande perfection possible pour l'homme est de remplir son devoir et par devoir.

Que la loi morale ne soit donc pas seu­ lement la règle, mais aussi le mobile des actions " (1).

Les sentiments qui nous orientent vers le devoir nous font agir par plaisir, et par là altèrent la pure volonté du devoir, ou même se substituent à elle, diminuant du même coup la valeur morale de nos actes ou même la supprimant.

Au contraire, les sentiments qui nous détournent du devoir nous contraignent à agir par pure volonté, et par là constituent de puissants auxiliaires de la moralité.

Exemple : comparer la valeur morale de la fidélité aux devoirs de piété filiale chez un enfant qui aime ses parents et chez un enfant qui les déteste.

Il.

- DISCUSSION ET RePONSE PROPOSÉE A.

Discussion.

-a) La théorie de Kant frappe par son caractère paradoxal, et, comme tout paradoxe, contient une importante vérité mais qui, poussée à l'extrême, aboutit à de grossières erreurs.

L'affirmation kantienne peut être admise du mérite.

Celui-ci, en effet, est proportionnel à l'effort vers le bien ; par suite, tout ce qui facilite l'accomplissement du devoir entraîne une diminution de mérite et constitue un obstacle par rapport à lui, tandis qu'en un certain sens, toute difficulté devient un auxi­ liaire.

Mais elle ne peut être admise de la moralité.

Nous avons défini celle-ci : la conformité avec l'idéal.

Conformité de quoi ? de la volonté, sans doute, mais aussi de l'homme tout entier.

Il faut que toutes les puissances, les puissances affectives comme les autres, se portent vers le bien ; les puissances intel­ lectives et volontaires doivent donc tendre à orienter les puis· sances sensibles elles-mêmes vers lui.

D'ailleurs, la volonté nue, si elle n'est pas un pur être de raison, sera bien faible sans l'impulsion du sentiment.

(1) Principes métaphysiqlles de la morale, p.

168-16~, Latlrange, 18.i-l.. »

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