Pour penser par soi meme faut-il s'interdir d'avoir un maitre à penser ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
Penser par soi même, c?est donc prendre les idées elle mêmes comme maitres
à penser.
2)
Arrivée au stade de l?autonomie, la
conscience a encore à apprendre, elle a toujours à découvrir de nouvelles idées,
soit de l?expérience soit de la médiation des autres. Si elle voulait vraiment
s?interdire un maître à penser, elle deviendrait esclave d?elle-même, dans la
pure négation de toute nouveauté.
3)
Le maître à penser peut être celui
qui donne la possibilité de penser par soi même. En enseignant, le maître
confronte l?élève à de nouvelles idées et donne des outils pour réfléchir. Il
faut distinguer le maître à penser qui aide à réfléchir du dictateur de
conscience qui empêche de réfléchir. Sans un maître à penser qui interroge,
confronte les idées et suscite la réflexion, l?élève se satisferait de ses
opinions habituelles.
Transition : si penser par soi même c?est réfléchir
sur les idées, c?est grâce à un maître à penser qui nous pousse à réfléchir que
cela est possible. Mais la relation avec un maître à penser n?est pas une
aliénation à ses ordres, c?est une confrontation dans laquelle les deux sujets
sont poussés à développer leurs raisonnements, expliquer leurs idées. Penser
par soi même, c?est donc accepter de s?ouvrir à l?autre, à la réfutation de ses
arguments et au dépassement de ses opinions.
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