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Pourquoi l'amour est-il vital pour vivre ?

Publié le 31/12/2005

Extrait du document

amour
 »[4] Tout dans la nature concourt donc à ce que les individus survivent mais aussi à ce qu'ils se reproduisent. Sous l'amour se cache une volonté, celle de la vie. L'amour et la vie sont indissociables : sans amour, il n'y aurait pas de vie, ni survie, ni perpétuation de l'espèce. Il est donc vital, et donc nécessaire de s'aimer soi-même et donc d'aimer la vie pour vivre ; mais il est aussi nécessaire de s'aimer l'un l'autre pour que l'on puisse perpétuer l'espèce.     [1] SCHOPENHAUER Arthur, Le Monde comme Volonté et comme Représentation, §.60, p.414, Trad. A. Burdau, PUF, Quadrige, 2003. [2] Ibid.

L'amour vient du latin amor, qui signifie « amour «, « affection « et « vif désir «. L'amour c'est toujours l'amour de quelqu'un ou de quelque chose : amour comme affection réciproque entre deux personnes incluant aussi bien la tendresse que l'attirance physique ; mais aussi attachement à une valeur, à un idéal, à une idée : intention – ou volonté – de s'y dévouer. L'amour c'est donc toujours une relation entre moi et quelqu'un ou quelque chose : une relation particulière que j'entretiens avec quelque chose de particulier, une chose ou un individu.

Ici la question interroge l'amour de la vie : en quoi l'amour est-il nécessaire pour vivre ? En quoi est-ce une nécessité de lier amour et vie ? En quoi l'amour est-il vital pour vivre ?

Pour deux raisons : une première qui concerne la conservation de soi ; une seconde qui concerne la perpétuation de l'espèce au travers de l'union physique de deux individus, contribuant à « enfanter selon le corps «, chez Platon dans le Banquet.

amour

« l'autonomie ? De même que le vrai contrat social rend possible la formation d'un être raisonnable connaissant lebonheur d'une société droitement organisée, de même l'éducation bien conduite assure un gain de liberté. • Le texte se divise en trois grandes partiesA.

« L'amour pie soi [ ...] impossible »Distinguons amour de soi et amour-propre, la visée de ce dernier étant contradictoire. B.

« Voilà [...] opinion »D'où la distinction des passions bonnes et mauvaises, ces dernières s'originant dans l'amour-propre, les besoinsartificiels et l'opinion. C.

« Sur ce principe [...] besoins »Déduisons de cet ensemble une théorie de l'éducation, destinée à prévenir le mal et la dépravation née de larépudiation de la nature. Étude ordonnée A.

Première grande partie : « L'amour de soi [...] impossible » L'amour de soi ne regarde qu'à nous : il porte sur la conservation de soi-même et représente un sentiment lié auxlimites et à la mesure ; ce qui le fonde est la satisfaction des vrais besoins c'est-à-dire des manques reposant surune réalité quasi biologique ou physiologique – distincts en ceci des désirs, beaucoup plus complexes et susceptiblesd'illimitation.

Faim ou soif sont des besoins, alors que l'on peut parler du désir d'argent ou de gloire.

Le besoin reposesur une base naturelle authentique et se modèle sur des règles issues de la nature.L'amour propre, au contraire, est artificiel.

Loin d'aller immédiatement aux besoins, il examine les relations dedifférence en liaison avec le moi : il met en parallèle moi et autrui.

Alors que l'amour de soi vise la conservation desoi-même, l'amour-propre ne saurait trouver de satisfaction ni de limites : son projet est insensé et contradictoire.

Iltire son origine des comparaisons et exige que chacun préfère notre personne à lui-même.

Il y a de la folie en lui,chaque individu, faisant plus de cas de soi que de tout autre, refusera de préférer l'autre.

D'où la haine, la lutte, larivalité incessante, le désir de mort inassouvi.

Si je compare, j'établis un rapport et j'examine des relations deressemblance et de différence ; je mets en parallèle et ces rapprochements engendrent, comme va le montrer ladeuxième partie, la haine.De cette dichotomie va naître la nature (double) des passions, dont nous allons saisir la source.. B.

Deuxième grande partie : « Voilà comment [...] opinion » Cette dualité de l'amour de soi et de l'amour-propre permet de comprendre, en effet, la dualité des passions.Les états affectifs correspondant à des phénomènes passifs de l'âme (c'est le sens fréquent de passion au XVIIIesiècle) peuvent être bienveillants et nous attacher aux autres par des élans tendres et positifs.

Ils naissent alors del'amour de soi.

Par exemple, pitié, amitié, etc., illustrent ces passions douces.

Au contraire, les affects dedestruction et de haine s'originent dans l'amour-propre et dans l'esprit de comparaison.

Quand l'homme a peu debesoins et manques et qu'il n'examine pas les différences et distinctions qui le séparent des autres hommes, alors ilconnaît la pitié et l'amitié ; il est essentiellement bon, c'est-à-dire marqué par la positivité, l'amour du bien, etc.

Cequi rend, au contraire, l'homme méchant, c'est-à-dire susceptible de faire délibérément le mal, c'est la multiplicationdes besoins, devenus artificiels (goût du luxe, de l'argent, etc.) et le règne de l'opinion, du jugement d'autrui, enbref du paraître et de l'artifice.

Quand vient l'empire de l'opinion, alors naissent les passions mauvaises.

Car l'opinionsignifie l'opinion des autres, le jugement collectif, un ensemble de jugements de valeur énoncés par le groupe.

Or lemensonge et la crédulité s'accouplent, pour engendrer cette opinion, qui fait naître la passion mauvaise née dumensonge et du paraître. C.

Troisième grande partie : « Sur ce principe [...] besoins » Si nous partons de cette proposition première d'analyse, nous pourrons prendre en main les passions et les conduireméthodiquement vers le bien, vers les valeurs positives.

Que veut dire exactement Rousseau ? Que les passionsnaturelles, douces et affectueuses, fondées sur l'amour de soi, doivent être favorisées, tandis que les passions «noires », jalousie, haine, etc., seront repoussées et répudiées, puisque l'amour-propre sera refoulé.

D'où la mise àdistance de l'empire de l'opinion et du paraître social.Rousseau note qu'on ne peut faire vivre dan la solitude les individus, d'où les comparaisons inévitables et le retourdes passions mauvaises.

Toutefois, l'éducateur doit s'efforcer e mettre par avance les sujets dans une dispositionfavorable : les périls inhérents à une société corrompue ne disparaîtront pas, mais le bon éducateur, en respectantla nature, s'efforcera de prévenir le mal enraciné dans la multiplication des besoins.

En n'altérant pas l'âme primitive,Jean-Jacques Rousseau s'attaque à la dépravation, c'est-à-dire à une déviation contraire à la nature.

Que faut-ilfaire ? Prévenir le mal, agir avant sa naissance, empêcher, par ces précautions, la naissance du mal lié au paraîtresocial.. »

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