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Pourquoi Dieu n'existerait-il pas ?

Publié le 22/02/2012

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« «SI DIEU N'EXISTE PAS...» Réflexions sur Kant et Dostoïevski Comme je déjeunais, l'autre jour, avec deux amis théologiens, le hasard ou ces forces mystérieuses qui orientent un échange d'idées quand il s'institue entre gens de bonne foi, arrêtèrent nos propos sur deux formules qui nous semblaient inconciliables. L'une est celle que Dostoïevski met, ou peu s'en faut, dans la bouche de deux de ses personnages : Si Dieu n'existe pas, tout est permis ». L'autre avait pour auteur un homme de chez nous, chrétien de cœur et d'esprit, et qui déclarait cependant :Si nous ne pouvons plus croire en Dieu, maintenons au moins la distinction du bien et du mal. Mes amis, comparant ces deux affirmations l'une avec l'autre, n'hésitaient pas à juger la seconde dangereuse et à en dénoncer l'origine kantienne. Admettons pour l'instant que deux attitudes opposées s'expriment ici et là, celle du théisme évangélique et celle du moralisme agnostique et athée. Et demandons-nous si Kant est vraiment responsable de cette dernière. Car nous devons aux héros de la pensée cet élémentaire acte de respect et de justice :chercher la vérité de leur esprit sous les imprécisions inévitables de la lettre. On reproche souvent à l'auteur des trois Critiques d'avoir évacué le sentiment religieux en réduisant la piété à une éthique. Il est certain que Kant commence par fonder la moralité sur elle-même, c'est-à-dire sur l'exigence subjectivement éprouvée d'une «bonne volonté » conçue comme «bonne sans restriction », par opposition aux talents de l'esprit, aux dons de la nature, du caractère et de la fortune, lesquels tournent en bien ou en mal selon l'usage qu'en fait 1L. A. Zander (Dostoïevski :Le problème du Bien, trad. fr. Paris, 1946, p. 31, note 1) remarque que l'expression ne se rencontre pas dans le texte de Dostoïevski, mais que l'idée en est souvent reprise. «La scélératesse doit être non seulement autorisée, mais reconnue comme l'issue la plus nécessaire pour tout athée », déclare Dimitri Fiodorovitch (Les Frères Karamazov, II, ch. 6) et Smerdiakov dit àIvan :«Si le Dieu infini n'existe pas, il n'y apas de vertu, on n'en a même pas besoin » (ibid., XI, ch. 8).. »

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