Devoir de Philosophie

Pourquoi les hommes sont-ils enclins à la superstition ?

Publié le 27/02/2011

Extrait du document

La philosophie, du grec ancien ''sophia'' signifiant sagesse et savoir se définit comme une réflexion, une recherche incessante de la vérité, sans pour autant pouvoir la ''toucher''. De par cette définition, la philosophie est donc fondée sur les ruines de réflexions antérieures et est une incessante remise en question. Dans l'extrait de son ouvrage De la liberté, Mill condamne l'interdiction d'une remise en question de la philosophie newtonienne, et insiste même sur le fait que celle-ci est nécessaire pour approcher de la certitude. L'extrait consacré au thème de la superstition apporte une réponse au problème: «Pourquoi les hommes sont-ils enclins à la superstition ?«. La thèse défendue par Spinoza fait de la superstition une pratique condamnable, résultat de la crédulité et de la crainte de l'homme. Pour le philosophe, croire n'est que bêtise, résultat de la peur et de l'espérance de l'homme. Afin de mieux comprendre cette thèse, il sera fait une explication suivie du passage.

« religion et superstition malgré la similitude entre ses deux mots.

En effet, la superstition (croyance en l'existence defaits surnaturels, basée sur la peur et sur la crainte des réactions des divinités) est proche de la signification de lareligion.

Alors que la religion, même difficile à définir en raison de la diversité et de la multiplicité de celles-ci, peutêtre assimilée à la croyance en une ou plusieurs divinités en suivant des valeurs et des principes propres à chacun.Spinoza accuse ainsi le superstitieux, le superstitieux qui, éloigné de toute raison, se sent obligé de pratiquer dessacrifices et de réciter des v½ux solennels, encouragé par les avis de ceux qui l'entourent, pour s'épargner lacrainte de divinités, le traitant d'irréligieux.

L'homme qui par son ignorance se sent obligé d'être acteur de sacrificeset de réciter des v½ux solennels commettrait ainsi un grave « péché ».

De plus, dans le passage « Ayant forgé ainsid'innombrables fictions, ils interprètent la nature en termes extravagants, comme si elle délirait avec eux »,l'irréligieux en proie à ces superstitions est décrit comme l'initiateur d'« innombrables fictions », « convertissant »ainsi des individus par de nombreux récits de faits réels « retravaillés » de façon extravagante, persuadant ainsiceux qui l'entoure de l'existence de puissances supérieures.

Le philosophe conclut cet extrait de préface par uneouverture faisant office d'avertissement envers les plus crédules et les plus superficiels d'entre nous « Dans cesconditions, les plus ardents à épouser toute espèce de superstition ne peuvent manquer d'être ceux qui désirent leplus immodérément les biens extérieurs ». Spinoza fait ici la critique des superstitieux, les traitants tour à tour d'excessifs et de déraisonnable, de crédules etde superficiels, d'irréligieux et de pécheurs auteurs de fictions.

Dans sa préface, le philosophe répond à laproblématique quel est l'origine de la superstition? On apprend ainsi que cet état de crédulité est à l'origine due auxobstacles que l'on rencontre dans la vie nous laissant à la fois espérer un désir et craindre, craindre autant que cedésir de soit jamais satisfait que la colère des deux.

Ces sentiments nous rendent ainsi plus attentifs aux faits quinous entourent, faits qui, faces à un individus en proie à ces sentiments peuvent apparaitre comme des révélateurs,des preuves de l'existence de force supérieures.

Pourtant Spinoza n'ose pas comparer les superstitieux et lesreligieux, la limite entre les deux est claire pour lui, pourtant, encore à notre époque ce sujet fait débat, c'est le casavec la scientologie par exemple, basée en partie sur la superstition, elle est pourtant reconnue comme une religionà part entière en Espagne.

Cependant, même critiquée, qualifiée de déraisonnable et de fruit de l'ignorance, lasuperstition est toujours présente dans le « c½ur et la pensée » de milliers de personnes, en effet, combien depersonnes redoutent la colère d'une puissance supérieure peuplant l'espace? Combien encore ont déjà pratiqué lamagie un soir au cas où? Sujet désiré en échange : Gandhi écrivait : "il faut un minimum de confort et de bien-être..." transmis par Jc41295 3 pages, commençant par"Etre heureux". »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles