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Pourquoi les machines ?

Publié le 27/02/2005

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·         Dimension théorique = les machines apparaissent, dans la pensée, comme un modèle pour rendre intelligibles certains fonctionnements comme celui du corps. ® Descartes, dans le Traité de l'homme, conçoit la médecine comme mécanique du corps humain, et prolonge ainsi la fiction qui composait un homme dont le corps « n'est autre chose qu'une statue ou machine de terre » où Dieu met « toutes les pièces qui sont requises » La machine est donc un modèle de pensée pour rendre intelligible le fonctionnement du corps (principes des esprits animaux, glande pinéale, etc.) Tout est mécanique. Appliquer le concept  de machine au corps humain c'est tenter de rendre compte des comportements physiques, etc. La machine est donc constituée en vue d'expliquer et de progresser dans les connaissances du corps.   II)                Les dérives de la machine dans l'activité et la pensée   ·         Pour autant, il faut montrer à quel point, dans les formes contemporaines, l'intention visée à l'origine est loin de coïncider avec la réalité. ·         Dimension pratique = la libération prévue dans le domaine du travail est loin d'être réalisé. Il s'agit donc d'aborder la question du machinisme ®la nécessité du travail ne disparaît pas en effet avec l'invention de la machine, l'homme finit par être totalement dépendant de ses propres créations. L'homme désapprend à faire ce que la nature voulait, à l'origine, qu'il fît lui-même. En un sens, les machines, à force de déshabituer l'homme à travailler, lui font perdre sa qualité d'homme (on peut aussi penser à l'aliénation provoquée par le travail à la chaîne par ex.

Il s’agit donc de s’interroger sur l’intention qui a motivé l’apparition de la machine (a fortiori du machinisme) ainsi que de sa visée. De ce point de vue, il s’agira de voir s’il y a une identité entre le but visé et la réalité des faits. Il s’agit donc de penser la machine au sens le plus large du terme, à la fois comme la complexification du simple outil (dimension du travail) mais aussi comme un modèle de pensée. Où réside la source de la création de la machine ? A quoi servent-elles ? N’ont-elles que des effets positifs ? Et surtout y a-t-il identité entre le « pour quoi « visé et le « pour quoi « réalisé ?

« comme un outil auquel serait adjointe une force motrice telle que la main n'a plus à intervenir,physiquement, pour que le travail s'accomplisse. * Aristote, Politique, I, 4 = « Si en effet, chaque instrumentétait capable, sur une simple injonction, ou même pressentantce qu'on va lui demander, d'accomplir le travail qui lui estpropre, comme on le raconte des statues de Dédale ou destrépieds d'Héphaïstos, lesquels, dit le poète, se rendraientd'eux-mêmes à l'assemblée des dieux, si, de la même manière,les navettes tissaient d'elles-mêmes, et les plectres pinçaienttout seuls la cithare, alors ni les chefs d'artisans n'auraientbesoin d'ouvriers ni les maîtres d'esclaves.

»* Voilà le rêve à l'origine du perfectionnement de l'outil et doncde l'apparition de la machine.* La machine naît donc d'une volonté de libération de l'homme,voilà quel son but.

Elle témoigne de la dimension technique del'homme, de sa capacité de perfectionnement toujours plusimportante.

Les machines trouvent donc leur origine dans unedimension libératrice de l'homme et donc de la domination de lanature. · Dimension théorique = les machines apparaissent, dans la pensée, comme un modèle pour rendre intelligibles certainsfonctionnements comme celui du corps.* Descartes, dans le Traité de l'homme, conçoit la médecine comme mécanique du corps humain, et prolonge ainsi la fiction qui composait un homme dont le corps« n'est autre chose qu'une statue ou machine de terre » où Dieu met « toutes les pièces qui sontrequises » La machine est donc un modèle de pensée pour rendre intelligible le fonctionnement ducorps (principes des esprits animaux, glande pinéale, etc.) Tout est mécanique.

Appliquer le concept de machine au corps humain c'est tenter de rendre compte des comportements physiques, etc.

Lamachine est donc constituée en vue d'expliquer et de progresser dans les connaissances du corps. II) Les dérives de la machine dans l'activité et la pensée · Pour autant, il faut montrer à quel point, dans les formes contemporaines, l'intention visée à l'origine est loin de coïncider avec la réalité. · Dimension pratique = la libération prévue dans le domaine du travail est loin d'être réalisé.

Il s'agit donc d'aborder la question du machinisme* la nécessité du travail ne disparaît pas en effet avec l'invention de la machine, l'homme finit parêtre totalement dépendant de ses propres créations.

L'homme désapprend à faire ce que la naturevoulait, à l'origine, qu'il fît lui-même.

En un sens, les machines, à force de déshabituer l'homme àtravailler, lui font perdre sa qualité d'homme (on peut aussi penser à l'aliénation provoquée par letravail à la chaîne par ex.) · Dimension théorique = le pur mécanisme réduit le corps à la machine et fait perdre sa spécificité au corps humain.

C'est donc la dignité de l'homme qui semble enjeu dans le « tout mécanique ».

C'estaussi se complaire dans une explication mécanique très certainement réductrice qui ne rend pascompte de toute la complexité biologique.

On peut ainsi penser à l'échec du béhaviorisme ( J.

Watson,Le Béhaviorisme, explication mécanique des comportements physiques et mentaux) · Il s'agit donc dans cette partie de montrer à quel point la finalité effective des machines s'est détourné de son intention créatrice. III) Le devenir des machines, à quelle condition accorder intention créatrice et réalité des faits · Cependant, c'est moins les machines qui sont à remettre en cause que leur utilisation. · Dimensions pratique = Ce ne sont pas les machines en elles-mêmes qui doivent être remises en cause parce qu'elles remplissent bien leur but initial de diminution de la pénibilité du travail (pensons àl'électroménager par exemple).

En ce sens elles sont bien la figure d'un progrès technique de l'homme.C'est l'utilisation excessive et démesurée de la machine qui doit être contrôlée en vue de ne pastomber dans la contradiction qui ferait de l'homme l'esclave de la machine.

L'ordinateur est en celal'appui le plus efficace de l'homme (à la fois pratiquement et théoriquement) ; ce qu'il ne faut pasc'est substituer la machine à l'homme, ce qui reviendrait à les mettre sur le même plan.

Cf.

Repenserle principe du travail à la chaîne, où l'inversion est totale : c'est l'homme qui vient en aide à lamachine et non plus le contraire. · Dimension théorique = il est nécessaire que la machine, en matière de pensée, conserve son statut de modèle.

Il ne s'agit donc pas de réduire le corps humain (par ex.) à une machine mais devoir dans quelle mesure on pourrait expliquer certains comportements physiques et mentaux commerelevant d'une certaine dimension mécanique.

C'est le progrès des sciences qui est ici en jeu.

Il nes'agit pas de faire des modèles mécaniques pour tout et n'importe quoi.

Mais prenons le cas desneurosciences : penser le cerveau comme ayant un fonctionnement mécanique déterminé dans laformation d'un geste de donner, c'est rendre possible la création de ce que l'on pourrait appeler« prothèse neuronale », sorte de machine extérieure capable de déchiffrer les signes cérébraux et. »

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