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Pourquoi la punition ?

Publié le 09/12/2010

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I- Les causes de la punition

 a) Transgression d'une loi  b) Conscience de la faute

 II- But de la punition

 a) Eduquer, corriger, rectifier (Si pas de punition ?)  b) Donner l'exemple, protéger la société & dédommager la victime  c) Instaurer une supériorité (exemple dictature & autrefois, religion) Il faut adhérer au régime : « être puni selon un jugement auquel on adhère « : pas pareil pour un enfant, ou esclave qui subit !

 III- Les limites de la punition

 a) Critiques (punition = mal & subjectivité) Peur de la punition pas toujours valide (exemple du riche/amende et de la personne qui ne craint pas la peine de mort => allusion à Beccaria)  b) Cas de la récompense  c) Abus de pouvoir ?

« que c'était un délit, il s'en excusera et ne recommencera sûrement plus.

Alors que, dans le second cas, comme lepréjudice était volontaire, rien ne nous garantie que le fautif ne récidivera pas.

D'où l'importance de traiterdifféremment les délits conscients et inconscients.

En justice, cette différence se traduit par la présence d'homicidevolontaire et involontaire : un homme qui a tué quelqu'un volontairement sera jugé différemment que s'il l'avait tuédans le cas de sa légitime défense.

Cette différence existe aussi dans le cadre familial : un enfant qui casse unevitre sans le faire exprès est sensé être moins sévèrement puni que celui dont la volonté était de casser la vitre.Comme dit précédemment, l'action involontaire est « rattrapable » alors qu'on peut supposer la récidive si la fauteest volontaire et si l'on ne punit pas.

On peut aussi ajouter une nuance sur la volonté ou la non-volonté au niveaudes capacités mentales.

En effet, un aliéné mental n'a pas à être puni mais soigné puisqu‘il n'était peut-êtrepas maître de ses faits et gestes au moment de commettre la faute.

On a donc le devoir de punir différemmentchaque personne et chaque cas.

D'ailleurs, différents cas peuvent aussi se présenter quant aux raisons de la faute,ils doivent également être punis différemment.

Si un homme tue sa femme car elle l'avait trompé, il doit être punitrès sévèrement car il fait acte de démesure, il outrepasse sa nature et croit pouvoir décider de la vie ou de la mortd'autrui.

Tout comme Sisyphe, condamné à remonter éternellement sa pierre au sommet d'une montagne, il doit êtresévèrement puni.

Mais, on pourrait quand même ajouter, une fois de plus, une nuance.

L'homme qui tue sa femmeparce qu'elle l'a trompé doit-il être puni de la même manière que celui qui tue sa femme à force de trop la battre ?Bien évidemment non.

Même si le premier homicide ne peut pas être caractérisé d'involontaire, il résulte peut-êtred'un acte de colère et donc plus ou moins d'une perte de contrôle de soi.

Ces deux délits peuvent être caractérisétous deux de délits grave, voire même très grave mais il apparait quand même que le premier est plus « justifié »que le second.

On peut donc à présent dire qu'il faut punir quelqu'un qui commet un délit volontairement,consciemment et que cette faute soit fruit d'un raisonnement pour le fautif : qu'il ait tout contrôle de lui-même.27 lignesTransition-Problème : On punit donc suite à une transgression de loi, de limite ou de règles mais on va punir defaçon différente chaque personne en fonction de son âge, son vécu, et des circonstances atténuantes qui peuventou non atténuer son délit.

Pourquoi peut-on être amené à punir différemment deux personnes qui ont commis lamême faute ? Pour répondre à cette question, nous étudierons le but de la punition.II- But de la punitiona) Eduquer, corriger, rectifierLa punition, a également plusieurs buts.

Parmi ceux-ci, on peut d'abord considérer celui d'éduquer le puni.

Paréduquer, on pourrait reprendre la définition de Kant dans son Traité de pédagogie« Par éducation, nous entendons les soins (subsistance, entretien), la discipline et l'instruction doublée de laformation ».Ici, Kant veut dire que surtout, éduquer consiste à corriger une sorte de défaut moral chez l'homme pour letransformer en qualité, en vertu.

Punir est un acte universel, il concerne tant la justice et donc la vie en société,que la famille, et donc la vie privée.

L'acte du père qui punit son enfant est strictement identique à l'acte du maîtrequi punit son esclave ou l'acte de l'Etat qui punit ses criminels.

Dans tous ces cas, un des but du punir estd'éduquer le coupable.

Par exemple, lorsque le père punit son enfant parce qu'il a coupé les rideaux, c'est dans lebut de l'éduquer, de lui inculquer une valeur morale : celle de ne pas détériorer le bien d'autrui.

Ainsi, le fait d'avoirpris soin de le punir cette fois-ci lui évitera sûrement d'être corrigé plus sévèrement par la société puisqu'il auraappris qu'abimer le bien d'autrui est une faute, un délit.

Lorsqu'on punit, il faut être doué de jugement puisqu'il fautd'abord remonter de l'action mauvaise à la disposition mauvaise (je ne punis pas mon enfant parce qu'il a découpéles rideaux, je le punis parce que c'était mes rideaux, si, plus tard, il veut découper ses propres rideaux, libre à lui.La disposition mauvaise était donc comme cité précédemment la détérioration du bien d'autrui).

Ensuite, il fautproportionner le mal réactif au mal actif, c'est-à-dire proportionner la punition à la faute de sorte que la dispositionmauvaise soit contrebalancée dans le fautif, c'est-à-dire que le fautif se rende compte de sa faute et de sondéfaut.

Autrement dit, le fait de punir consiste à définir les limites d'un acte bon ou mauvais.

La différence que l'onpeut constater entre la punition dans le domaine de la justice et dans celui de la famille est que dans le premier, lefautif sait plus ou moins qu'il commet une faute, alors que dans le second cas, l'enfant ne sait pas obligatoirementque la bêtise qu'il est en train de faire en est une.

Bien sûr, il peut se douter, inconsciemment que ce n'est pas bien,avoir comme une intuition, il peut même en être conscient car on l'aurait déjà prévenu et vouloir quand même testerles limites que lui impose ses parents.

Mais punir a d'autres buts.25 lignesb) Donner l'exemple, protéger la société & dédommager la victimePunir sert aussi à donner l'exemple aux autres, c'est-à-dire à ceux qui ne sont pas coupables mais qui sont témoinsde la faute.

En effet, voyant la punition subie par le coupable, après qu'il ait mal agit, les témoins seront sûrementdissuader de faire la même chose, commettant ainsi un délit.

Ils pourront également corriger le défaut moral qui esten eux.

On assiste à une instrumentalisation du coupable, la punition doit donc être juste avant de se préoccuperd'être utile pour ne pas qu'elle soit protestée par la société et pour qu'elle puisse être autant utile aux autres qu'aupuni.

Les valeurs aux noms desquelles on punit doivent être justes.

Par exemple, punir un homme parce qu'il esthomosexuel ou juif est acte de racisme et le punir devient un acte scandaleux.

Reprenons la notion du punir dans lebut de d'éduquer les témoins du délit, si un homme vole une pomme sur le marché et se fait attraper par la police,les témoins de ce délit seront donc dissuader d'en faire de même.

Aussi, ils pourront peut-être corriger leur défaut,c'est-à-dire, ils ne voleront plus de peur de se faire prendre par la police, qui incarne l'autorité.

On peut donc parleraussi d'une protection de et pour la société.

Si on prend cette fois, l'exemple du tueur en série, le fait de le punir enl'emprisonnant permet de protéger la société ce ses crimes et de sa possibilité de récidive.

Qui plus est, si lescitoyens habitant près de là où ce criminel agissait était au courant de ses actes, de le savoir emprisonner lesrassurera.

On peut donc encore apporter une nuance au but de punir qui sert donc aussi à dédommager lesvictimes.

Les familles des victimes du tueur en série seront sûrement dédommager par une somme d'argent versé parl'était ou pas le criminel lui-même.

Mais, peut-on parler d'un dédommagement ? En effet, même tout l'argent du. »

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