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Pourquoi suis-je moi, plutôt qu'un autre ? (Le problème de l'identité personnelle)

Publié le 05/02/2004

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Descartes entend reconstruire le monde de la connaissance en un moment culturel de doute et de crise. En quête du vrai, c'est-à-dire d'une certitude inébranlable, Descartes cherche à discerner ce qui est indubitable et se propose pour cela de réévaluer les connaissances en leur principe même.- Il commence par considérer comme faux tout ce en quoi il pourrait imaginer le moindre doute. Le doute est le commencement obligé de la philosophie. Non plus le doute sceptique, passif, sans issue, mais le doute actif, méthodique, c'est-à-dire l'examen critique destiné à faire table rase des superstitions, des dogmes, des préjugés. Avant de rechercher la vérité, il faut d'abord purger l'esprit de nos préjugés installés par les nourrices, les éducateurs et les opinions douteuses attachées aux sens. L'examen critique est un acte de liberté, il est l'affirmation de la possibilité de juger par soi-même.- Dans l'expérience du doute, je me découvre moi-même comme ce qui résiste au néant, comme un subsistant, un reste, ce qui résiste en dernier appel, par delà toutes les destructions que l'on peut tenter.- En effet, une fois que j'ai douté de tout, y compris de moi-même, apparaît une première certitude : je peux douter de tout, mais je ne peux douter de la condition inhérente à l'acte même de douter; il faut bien que moi qui me persuade que je rêve ou que je suis fou, moi qui veux douter, je pense et que je sois ou j'existe, justement pour pouvoir penser. Au moment où je doue, je pense et au moment où je doute, je suis.

« - C'est dans et par l'exercice du doute que Descartes va mettre en évidence le caractère irréductible et fondamental de la conscience.

Descartes entend reconstruire le monde de la connaissance en un momentculturel de doute et de crise.

En quête du vrai, c'est-à-dire d'une certitude inébranlable, Descartes cherche àdiscerner ce qui est indubitable et se propose pour cela de réévaluer les connaissances en leur principe même. - Il commence par considérer comme faux tout ce en quoi il pourrait imaginer le moindre doute.

Le doute est le commencement obligé de la philosophie. Non plus le doute sceptique, passif, sans issue, mais le doute actif, méthodique , c'est-à-dire l'examen critique destiné à faire table rase des superstitions, des dogmes, des préjugés.

Avant de rechercher la vérité, il faut d'abord purger l'esprit de nos préjugés installés par lesnourrices, les éducateurs et les opinions douteuses attachées aux sens.

L'examen critique est un acte de liberté, il est l'affirmation de la possibilité de juger par soi-même . - Dans l'expérience du doute, je me découvre moi-même comme ce qui résiste au néant, comme un subsistant,un reste, ce qui résiste en dernier appel, par delà toutes les destructions que l'on peut tenter. - En effet, une fois que j'ai douté de tout, y compris de moi-même, apparaît une première certitude : je peux douter de tout, mais je ne peux douter de la condition inhérente à l'acte même de douter; il faut bien que moiqui me persuade que je rêve ou que je suis fou, moi qui veux douter, je pense et que je sois ou j'existe,justement pour pouvoir penser.

Au moment où je doue, je pense et au moment où je doute, je suis. - En clair, l'existence de la pensée est avérée par son activité même .

Mon inexistence est impensable au présent.

Si je n'existais pas, je ne pourrais pas penser, pas même mon inexistence : " Pour penser, il faut être;or je pense, donc je suis ".

Si Je suis, j'existe, et ceci, pour autant et aussi longtemps que je pense.

Même sitoutes mes représentations sont fausses, elles ne cessent pas pour autant d'être mes représentations.

Mêmesi je pense le faux, je pense effectivement : le "je pense" conditionne le doute lui-même; il est hors de doute parce qu'il est hors du doute . - Descartes passe donc de la considération de la vérité ou de la fausseté des représentations à leurcaractéristique commune d'être des représentations, c'est-à-dire des événements mentaux connus d'uneconscience.

La conscience apparaît comme donc comme la condition nécessaire de toute représentation : il n'y a de représentation et de doute possibles que dans et pour une conscience. - A la question : " Mais qu'est-ce donc que je suis ? ", Descartes répond : " Une chose qui pense ".

Or,pourquoi la pensée, selon Descartes, relève-t-elle de la catégorie de la "chose", de la substance, avec lemodèle matériel que cela comporte ? - La pensée est un attribut essentiel du "Je". Cet attribut essentiel, Descartes le nomme "substance", dans la mesure où il suffit à définir lemoi.

Le "Je" est la substance pensante, c'est-à-dire l'âme ou l'esprit.Cette conscience est réalisée dans une chose, un être, doté d'uneessence (la pensée) et d'une existence propres.

Il s'agit d'unesubstance, condition sine qua non de la conscience .

La substance est ce sans quoi rien ne peut ni être ni être conçu; la substance subsistepar sa propre nature.

L'attribut essentiel de la substance pensante estla pensée et ses modes sont l'imagination, la sensation, le raisonnement,la volonté. - Le réel existe sous deux formes : la substance étendue (matière : corps, phénomènes physiques, monde) et la substance pensante (esprit ou âme, pensée ).

L'âme est pensée, c'est-à-dire conscience ; donc tout phénomène psychique est nécessairement conscient ; laconscience ou pensée est l'essence même de la vie psychique.

Ainsi uncomportement humain trouve-t-il sa source ou bien dans le corps(mécanisme corporel, involontaire) ou bien dans l'esprit (processusintentionnel, volontaire).

Comme la pensée est identifiée à laconscience, tout ce qui en moi échappe à la pensée, à la conscience, appartient au corps et s'explique, par conséquent, pardes mécanismes physiologiques. - La pensée se définit par la conscience et n'existe comme pensée que pour autant qu'elle est consciente : "Par le mot de penser, j'entends tout ce qui se fait en nous de telle sorte que nous l'apercevons immédiatementpar nous-mêmes ; c'est pourquoi non seulement entendre, vouloir, imaginer, mais aussi sentir est la mêmechose ici que penser." (Descartes, Article 9 des Principes de la philosophie) , " Par le nom de pensée, je comprends tout ce qui est tellement en nous que nous en sommes immédiatement connaissants " ( Réponses aux secondes objections) . - Penser, c'est savoir que l'on pense , sinon on ne pense pas du tout.

Etre conscient ou penser, c'est simultanément et indissolublement, penser à quelque chose et savoir qu'on y pense.

Il faut noter aussi, pour. »

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