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Pourrait-on envisager, comme le fait d'Ormesson, que le fair-play soit appliqué à des domaines autres que celui du sport ?

Publié le 26/02/2011

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Introduction • «Fair-play«: conception loyale, honnête du jeu —> franchise. Quand on dit «il est fair-play« = il est franc, net, de bonne foi ; il ne vous jouera pas de coups fourrés, ne vous prendra pas en traître. • Correspond donc très vite à une attitude morale. • En quoi consiste cette dernière ? • Comment l'acceptation de règles de jeu peut-elle devenir un comportement généralisé à tout l'individu ? • Peut-on envisager cette éthique appliquée à d'autres domaines ?

« II.

«Fair-play» peut-il être appliqué à des domaines autres que le sport ? • Constatons d'abord qu'il n'est pas toujours appliqué au domaine sportif dans la réalité. • Exemple tout récent: après les violents incidents entre footballeurs bulgares, sur le terrain, deux internationauxsont radiés à vie «pour violation brutale de la morale sportive» (24 juin 1985). • Voir aussi le cas de Mac Enroe fort mauvais joueur quand il trouve que l'arbitre de tennis n'a pas apprécié comme ille fallait ; célèbre pour ses colères, ses rebuffades et réclamations. • Si donc il est si difficile d'appliquer le respect d'autrui quand c'est simplement un jeu, comment l'obtenir dansd'autres domaines ? • N'oublions pas cependant que le sport n'est plus un jeu simple, car il recherche du spectaculaire, du vedettariat, ilest lié à l'argent, il entretient le chauvinisme aigu et étroit ; enfin la publicité clinquante, orchestrée par les médias,fausse sou esprit. • Donc si le fair-play n'y est plus aussi bien appliqué, ceci tient autant à la déviation du sport qu'à l'homme même. • On pourrait rêver, comme dit d'Ormesson, et espérer que le sens de l'autre, le respect de sa liberté d'action et depensée, l'acceptation des règles du jeu de la vie puissent avoir lieu, du moins de temps à autres! Ou dans certainescirconstances privilégiées ! • Dans quels domaines ? • Le premier est le quotidien. — Nous sommes confrontés dès l'école à une compétition qui, si nous voulons parvenir, nous pousse à une formed'égoïsme : garder pour soi ses acquis.

Exemple : dans une préparation à un grand concours, (Sèvres), la disparitiondes livres d'histoire huit jours avant les épreuves rend impossible la révision ! Ce n'était pas fair-play ! — Au contraire, il faut une solidarité dans le travail, des groupes constitués où chacun a son rôle dans la répartitiondes recherches (voir rue d'Ulm: l'organisation de tels groupes d'agrégatifs). — Bref, il convient de penser à autrui, mais sans complaisance laxiste ou masochiste. • Domaine social aussi. — De plus en plus difficile, car il existe une véritable lutte au couteau.

Dans les grandes entreprises: entre cadres —banques pour les hauts postes...

C'est d'ailleurs, semble-t-il, plus aigu au fur et à mesure que le niveau est plusélevé. — Le fair-play se heurte à l'ambition. • Plus âpre encore dans le domaine politique où la loi qui règne est plutôt celle de la jungle. Un exemple d'homme compréhensif et humaniste a été le président de la République italienne: Sandro Pertini; sonhumour et son sens de l'humain expliquent l'amour, l'affection, le respect de tout un peuple.

Certes, on ne demandepas à un homme politique de s'effacer mais d'être courtois, d'éviter les coups bas (recherches sordides, fauxrenseignements sur le rival aussi bien dans son propre parti que dans celui qui est opposé) ; on en vient tropsouvent aux injures, calomnies, grossièretés?...

quant à /a mauvaise foi ! • Les hommes politiques se reprennent périodiquement en main pour éviter de tels abus, sans doute par crainte del'opinion publique, bien que certains soient toujours fair-play (exemple: Mendès France).

Mais même l'opinion a troptendance à passer l'éponge: «c'est de bonne guerre», dit-on trop souvent en entendant les pires horreurs.

Voilà quidevrait en premier ne pas avoir lieu, car c'est un encouragement aux turpitudes, premières bassesses à effacer... • Domaine commercial et international enfin. — Nous vivons une véritable guerre économique.

Tout semble dirigé par la loi de la compétitivité et de la réussite quipousse à l'absence de scrupules.

Bien des procédés discutables ne devraient pas être admis. — Cependant une sorte de code tente de s'établir.

Exemple : les Allemands qui condamnent sévèrement les pots-de-vin (ainsi ceux versés aux hommes politiques par l'industrie pharmaceutique.

— cf.

affaire Flick où des pots-de-vin avaient été versés aux partis politiques eux-mêmes = sévères condamnations). — Il ne faut pas seulement entre partenaires une politesse feutrée (exemple Japonais), il ne faudrait ni âpreté, nimépris, essayer de comprendre l'autre, d'être franc, droit avec lui.. »

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