Devoir de Philosophie

La poursuite de mon intérêt m'oppose-t-elle aux autres?

Publié le 06/01/2005

Extrait du document

Egoïsme étriqué, car, si les hommes avaient perçu combien le conflit engendré par leur comportement pouvait les faire souffrir, ils n'auraient pas considéré leur intérêt de la même manière. Ainsi, une autre manière de coïncider les intérêts particuliers et de montrer qu'il est dans l'intérêt de chacun de suivre l'intérêt public. Or, cela ne se conçoit que de deux manières. b)             La première manière est ce que l'on a appelé l'intérêt bien compris ou l'intérêt éclairé. Dans une telle considération, c'est à la raison qu'incombe le rôle de faire coïncider intérêt privé et intérêt public. La raison permet, en effet, de prendre en compte le comportement d'autrui et de percevoir plus loin les conséquences de mes actions. Ainsi, tout en conservant l'intérêt comme moteur, il s'agit de chercher quel est mon vrai intérêt par la raison. Hégel écrit dans Principes de la philosophie du droit « Dans la vérité, l'intérêt particulier ne doit être ni négligé ni refoulé, mais accordé à l'intérêt général, et ainsi l'un et l'autre sont maintenus. ». c)             Mais, cela entraîne à donner un grand poids à la raison.

« confié.

Ainsi le pouvoir politique, qui garantit la paix civile par la loi et le glaive, naît-il d'un acte volontaire, d'un contratdicté par la raison.

Il n'est que la condition de coexistence des forces individuelles.

C'est un produit de l'art humain –non pas une institution naturelle ou divine.

L'homme n'est pas sociable, c'est l'intérêt qui le pousse à s'associer. c) Si l'on accepte donc que ce qui motive les hommes par nature c'est leur intérêt particulier, et que celaest un invariant de la nature humaine, cela a des conséquences sur la manière de faire de la politique.

Pour que lesintérêts individuels ne donnent pas lieu à des conflits, on peut appliquer une politique de récompenses et dechâtiments (la « carotte » qui incite à avancer, et, son opposé, le « bâton ») de telle sorte que l'individu perçoitl'intérêt public comme son propre intérêt.

Mais, en réalité, cette adéquation peut être obtenue d'une autre manière,sans faire appel au couplage récompense/sanction.

2.

La poursuite de l'intérêt peut ne pas s'opposer à autrui s'il coïncide avec l'intérêt commun.

a) Nous avons vu que l'intérêt particulier envisagé comme un égoïsme étriqué poussait les hommes auconflit.

Egoïsme étriqué, car, si les hommes avaient perçu combien le conflit engendré par leur comportementpouvait les faire souffrir, ils n'auraient pas considéré leur intérêt de la même manière.

Ainsi, une autre manière decoïncider les intérêts particuliers et de montrer qu'il est dans l'intérêt de chacun de suivre l'intérêt public.

Or, celane se conçoit que de deux manières.b) La première manière est ce que l'on a appelé l'intérêt bien compris ou l'intérêt éclairé.

Dans une telleconsidération, c'est à la raison qu'incombe le rôle de faire coïncider intérêt privé et intérêt public.

La raison permet,en effet, de prendre en compte le comportement d'autrui et de percevoir plus loin les conséquences de mes actions.Ainsi, tout en conservant l'intérêt comme moteur, il s'agit de chercher quel est mon vrai intérêt par la raison.

Hegelécrit dans Principes de la philosophie du droit « Dans la vérité, l'intérêt particulier ne doit être ni négligé ni refoulé,mais accordé à l'intérêt général, et ainsi l'un et l'autre sont maintenus.

».c) Mais, cela entraîne à donner un grand poids à la raison.

Pour Rousseau, l'intérêt ne doit pas être éclairémais étendu à l'intérêt général.

Il met au coeur de sa réflexion l'idée cruciale selon laquelle l'intérêt particulier etl'intérêt général sont conflictuels tout en affirmant que le vrai intérêt est l'intérêt général.

Rousseau affirme qu'il nefaut pas compter sur la raison, car dans les faits les hommes préfèrent leurs intérêts apparents et immédiats, àl'intérêt public.

Mais, plus encore, Rousseau établit entre l'intérêt vicié et la société moderne une relation de causeà effet.

3.

L'intérêt m'oppose à autrui dans une société qui édifie l'intérêt apparent en vrai intérêt.

a) Rousseau dans le second discours sur l'origine de l'inégalité parmi les hommes pense la façon dontl'homme parvient à être corrompu par une société divisée entre riches et pauvres.

La société corrompue génèrel'amour propre qui correspond à un égoïsme sans frein.

La pitié naturelle dont l'homme jouissait par nature se trouveétouffée dans une société où les hommes luttent pour des biens qui ne peuvent être partagés, par exemple lareconnaissance.

La solution pour Rousseau ne peut passer que par l'éducation des passions naturelles de l'homme,amour de soi et pitié. Le droit positif ou la puissance de la classe dominante.

Cette interprétationest mise en avant par Rousseau : « je vois des peuples infortunés gémissantsous un joug de fer, le genre humain écrasé par une poignée d'oppresseurs,une foule affamée, accablée de peine et de faim, dont le riche boit en paix lesang et les larmes, et partout le fort armé contre le faible du redoutablepouvoir des lois.

» (« Fragment sur l'état de guerre »).Le fort, ici, c'est en particulier le riche.

Dans la seconde partie du « Discourssur l'origine de l'inégalité », Rousseau tente de montrer comment a pu seproduire l'appropriation de ce qui tout d'abord n'est à personne : « le premierqui ayant enclos un terrain s'avisa de dire : Ceci est à moi, et trouva desgens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile ».Une telle appropriation, qui n'est qu'un coup de force, s'expose au nouveaucoup de force de celui qui, tenté, voudrait à son tour s'emparer du bien ;l'auteur de l'appropriation doit donc trouver le moyen de conserver sapropriété en se la faisant garantir par un titre, respecté par les autreshommes ; il désire la structuration de la vie sociale : « telle fut ou dut êtrel'origine de la société et des lois, qui donnèrent de nouvelles entraves aufaible et de nouvelles forces au riche, détruisirent sans retour la liberténaturelle, fixèrent pour jamais la loi de la propriété et de l'inégalité, d'uneadroite usurpation firent un droit irrévocable, et pour le profit de quelquesambitieux, assujettirent désormais tout le genre humain au travail, à laservitude et à la misère ». b) Marx reconduit cette critique de Rousseau quant il écrit « c'est parce que l'intérêt l'homme en tantque membre de la société bourgeoise c'est à dire un individu séparé de la communauté, replié sur lui même,uniquement préoccupé de son intérêt personnel et obéissant à son arbitraire privé.

» C'est la société moderne etcapitaliste qui, selon lui, produit des intérêts conflictuels.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles