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La poursuite de mon intérêt m'oppose-t-elle aux autres?

Publié le 25/01/2005

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Hégel écrit dans Principes de la philosophie du droit « Dans la vérité, l'intérêt particulier ne doit être ni négligé ni refoulé, mais accordé à l'intérêt général, et ainsi l'un et l'autre sont maintenus. ». c)             Mais, cela entraîne à donner un grand poids à la raison. Pour Rousseau, l'intérêt ne doit pas être éclairé mais étendu à l'intérêt général. Il met au coeur de sa réflexion l'idée cruciale selon laquelle l'intérêt particulier et l'intérêt général sont conflictuels tout en affirmant que le vrai intérêt est l'intérêt général. Rousseau affirme qu'il ne faut pas compter sur la raison, car dans les faits les hommes préfèrent leurs intérêts apparents et immédiats, à l'intérêt public. Mais, plus encore, Rousseau établit entre l'intérêt vicié et la société moderne une relation de cause à effet.   3.      L'intérêt m'oppose à autrui dans une société qui édifie l'intérêt apparent en vrai intérêt.     a)                  Rousseau dans le second discours sur l'origine de l'inégalité parmi les hommes pense la façon dont l'homme parvient à être corrompu par une société divisée entre riches et pauvres.

Analyse du sujet:  L’intérêt est un moteur reconnu de l’action humaine. La philosophie moderne reconnaît souvent que l’homme n’agit jamais qu’en vue de son intérêt, c’est-à-dire, ce qu’il estime être son intérêt. Ainsi, s’avère t-il essentiel tout au long de ce devoir de bien distinguer ce que l’individu perçoit comme son intérêt, intérêt apparent, de son véritable intérêt. Il faut se demander ensuite ce que peut être une action désintéressée, par exemple l’action morale. L’homme moral est-il un personne altruiste, s’oppose-t-il dans sa recherche du bien à son propre intérêt personnel, qu’il doit contenir ou refouler ? Ou poursuit-il dans son action un intérêt plus vaste ? L’idée selon laquelle l’action intéressée serait égoïste ne tient que pour autant que l’on conçoit l’intérêt de façon réductrice. En effet, ce n’est qu’à partir du moment où mon intérêt est le même que celui d’un autre et que le bien visé ne peut être partagé, qu’il y a véritablement conflit et donc opposition. Ici, la poursuite de l’intérêt est érigé en principe de vie, ce qui signifie non pas qu’effectivement tout individu poursuit son intérêt mais que je décide de poursuivre mon intérêt au mépris de l’intérêt des autres.   Problématisation:          Le sujet nous invite à travailler le concept d’intérêt, concept qui s’avère crucial en philosophie et notamment en philosophie politique. Le sujet ne peut être en effet traité sans mettre en évidence le rapport entre le type d’organisation politique et sociale et la notion d’intérêt.

Analyse du sujet:

 

 

L’intérêt est un moteur reconnu de l’action humaine. La philosophie moderne reconnaît souvent que l’homme n’agit jamais qu’en vue de son intérêt, c’est-à-dire, ce qu’il estime être son intérêt. Ainsi, s’avère t-il essentiel tout au long de ce devoir de bien distinguer ce que l’individu perçoit comme son intérêt, intérêt apparent, de son véritable intérêt.

Il faut se demander ensuite ce que peut être une action désintéressée, par exemple l’action morale. L’homme moral est-il un personne altruiste, s’oppose-t-il dans sa recherche du bien à son propre intérêt personnel, qu’il doit contenir ou refouler ? Ou poursuit-il dans son action un intérêt plus vaste ?

 L’idée selon laquelle l’action intéressée serait égoïste ne tient que pour autant que l’on conçoit l’intérêt de façon réductrice. En effet, ce n’est qu’à partir du moment où mon intérêt est le même que celui d’un autre et que le bien visé ne peut être partagé, qu’il y a véritablement conflit et donc opposition.

 Ici, la poursuite de l’intérêt est érigé en principe de vie, ce qui signifie non pas qu’effectivement tout individu poursuit son intérêt mais que je décide de poursuivre mon intérêt au mépris de l’intérêt des autres. 

 

Problématisation:

         

Le sujet nous invite à travailler le concept d’intérêt, concept qui s’avère crucial en philosophie et notamment en philosophie politique. Le sujet ne peut être en effet traité sans mettre en évidence le rapport entre le type d’organisation politique et sociale et la notion d’intérêt.

« écrit dans Principes de la philosophie du droit « Dans la vérité, l'intérêt particulier ne doit être ni négligé ni refoulé,mais accordé à l'intérêt général, et ainsi l'un et l'autre sont maintenus.

». c) Mais, cela entraîne à donner un grand poids à la raison.

Pour Rousseau, l'intérêt ne doit pas être éclairémais étendu à l'intérêt général.

Il met au coeur de sa réflexion l'idée cruciale selon laquelle l'intérêt particulier etl'intérêt général sont conflictuels tout en affirmant que le vrai intérêt est l'intérêt général.

Rousseau affirme qu'il nefaut pas compter sur la raison, car dans les faits les hommes préfèrent leurs intérêts apparents et immédiats, àl'intérêt public.

Mais, plus encore, Rousseau établit entre l'intérêt vicié et la société moderne une relation de causeà effet.

3.

L'intérêt m'oppose à autrui dans une société qui édifie l'intérêt apparent en vrai intérêt.

a) Rousseau dans le second discours sur l'origine de l'inégalitéparmi les hommes pense la façon dont l'homme parvient à être corrompu parune société divisée entre riches et pauvres.

La société corrompue génèrel'amour propre qui correspond à un égoïsme sans frein.

La pitié naturelle dontl'homme jouissait par nature se trouve étouffée dans une société où leshommes luttent pour des biens qui ne peuvent être partagés, par exemple lareconnaissance.

La solution pour Rousseau ne peut passer que par l'éducationdes passions naturelles de l'homme, amour de soi et pitié. b) Marx reconduit cette critique de Rousseau quant il écrit « c'estparce que l'intérêt l'homme en tant que membre de la société bourgeoise c'està dire un individu séparé de la communauté, replié sur lui même, uniquementpréoccupé de son intérêt personnel et obéissant à son arbitraire privé.

» C'estla société moderne et capitaliste qui, selon lui, produit des intérêtsconflictuels. c) Si l'intérêt réside essentiellement à gagner de l'argent, avoirune belle situation, c'est parce que l'image d'une position sociale élevée flattemon amour propre.

Conclusion : La poursuite de l'intérêt est un invariant qui ne s'oppose pas nécessairement à autrui.

C'est pourquoi il ne doit pasêtre brimé en le présentant comme un mal.

Mais cette poursuite ne doit pas non plus être édifiée en règle de vie, ausens où cela serait l'acceptation des règles d'une société qui met en avant la rivalité comme bénéfique à l'intérêtpublic.

User des vices particuliers pour les transformer en vertus publiques est une alchimie politique suspecte qui nepeut être contrôlée par des individus sans vertus.

Les intérêts particuliers doivent pouvoir être conciliés, non paspar un accord momentané qui conserverait une opposition structurelle, mais au-delà en éduquant par le sentimentet la raison de sorte que l'action juste et équitable m'apparaissent réellement comme mon intérêt.. »

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