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LA PRATIQUE ET LES FINS

Publié le 29/05/2012

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La pratique, c'est l'action. Cette notion penche à la fois du côté de la praxis marxienne, qui est l'action économique dans le travail, et du côté de KANT, puisque KANT nomme « raison pratique« la raison morale de la loi et de l'impératif catégorique, c'est-à-dire absolument moral. Pratique, entendu au sens de moral, s'oppose à pragmatique, toujours chez le même KANT, où ce concept a à peu près le sens de pratique dans le sens commun. Chez KANT, plus précisément, pragmatique concerne les impératifs hypothétiques de la prudence, qui sont des conseils, non des commandements, en vue de l'obtention du bonheur; car on n'a pas à commander d'être heureux; la nature en nous s'en charge. Ces impératifs de la prudence voisinent avec les impératifs techniques: agencement de moyens technico-culturels en vue d'une fin. Tous concernent l'habileté humaine, entendue au sens de: comment être capable de, être habilité à ... L'habilité dans le choix des moyens pour le bonheur est prudence : une sorte de sagesse; elle se rapporte au bien-être; l'habilité technique et proprement habileté, est art et artifice (non au sens péjoratif).

Les fins, ce sont les desseins, les buts, la finalité : le sens, à la fois direction et visée. Que vise l'action dans la morale, dans le travail, dans l'art ? etc ... Y a-t-il une fin dernière et suprême qui aimante toutes les fins ? Et non seulement suprême, coiffant toutes les fins, mais parfaite, complète, les englobant toutes? Un souverain Bien ? Quels sont en outre les rapports du théorique et du pratique, en ce qui concerne la finalité et les fins ?

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