Prendre soin du langage, n'est-ce que pur conformisme ?

Le langage a ses propres règles Comme le dit Claude Lévi-Strauss dans La Pensée sauvage: «La langue est une raison humaine qui a ses raisons, et que l'homme ne connaît pas.« S'inspirant du structuralisme, des linguistes comme Noam Chomsky ont tenté d'élaborer des grammaires qui ne soient pas fondées sur des normes arbitraires, comme les grammaires classiques, mais qui reflètent le fonctionnement naturel, spontané du langage tel qu'on le parle. [La langue est la dépositaire de notre culture. Ne pas la respecter, c'est se conduire en ignorant. Il ne peut pas y avoir de pensée claire sans une langue claire. Celui qui parle mal ne peut pas penser correctement.] Les idées, même les plus sublimes, ne sont jamais à inventer, et elles se trouvent inscrites dans le vocabulaire consacré par l'usage«, dit Alain dans Histoire de mes pensées. La langue n'est pas un simple outil de communication. Elle charrie tout notre héritage culturel, elle est la mémoire de tout ce que l'esprit a produit depuis des siècles. Prendre soin du langage, c'est vouloir préserver cet héritage.

Il n'y a pas de pureté de la langue, celui-ci évolue, elle est vivante et se transforme selon l'usage des locuteurs. On ne peut donc la fixer dans un carcan de règles immuables. Mais, la langue est aussi notre culture et notre mémoire. De plus, il ne peut y avoir de pensée claire sans une langue bien faite et bien maîtrisée.

• I) Prendre soin du langage n'est que pur conformisme.

a) La langue est vivante. b) Le langage est libre. c) Le langage a ses propres règles.

• II) Prendre soin du langage n'est pas un pur conformisme.

a) La langue contient notre héritage culturel. b) Celui qui parle mal est un ignorant. c) Bien parler, c'est bien penser.

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