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La présence d'autrui a-t-elle plus de réalité que la mienne ?

Publié le 17/09/2011

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De fait, mon jugement est le résultat du jugement d'autrui, de sa présence à ma conscience. C'est en fonction du jugement d'autrui, jugement que je devine, en fonction de la pensée commune, que je me juge moi même.  Cette affirmation vient alors contredire l'idée que la honte n'est pas un sentiment généralisable. En effet, si certaines personnes ne craignent pas le ridicule, c'est toujours en fonction du regard d'autrui. C'est une décision de refuser le jugement péjoratif qu'est le honte, de la part d'autrui, mais cette décision nécessite une présence d'autrui.

« sentiment de nature inter-subjective.

Le regard extérieur agit comme un catalyseur qui déclenche une modificationdans mon rapport au monde, je me vois comme une chose, il est prise de conscience et misa à distance.L'expérience de la honte n'est pas qu'intérieur, elle est subie, involontaire et incontrôlable.

Elle est provoquée parune cause extérieure : un jugement qui, lorsqu'il me touche, me fait apparaître comme un objet.

Lorsqu'on ressentce sentiment, c'est que nous reconnaissons que dans le regard de l'autre, il y a une part de vérité.

L'autre est unlien entre deux parties de moi-même, il provoque un dédoublement, un décalage entre deux dimensions de mapersonnalité, d'où le malaise.

Il permet la distance à l'origine de la rupture entre sa perception et la mienne, dans unmême temps, il est le médiateur entre moi et l'image qu'on se fait de moi.

Et sans l'autre, cette deuxième identité neme serait pas accessible.

Elle n'existerait d'ailleurs même pas.

La honte est un sentiment extérieur, puisqu'ilm'échappe, il est involontaire et incontrôlé.

Je ne choisis pas d'avoir honte, lorsque quelqu'un me surprend à tomberface contre terre, du trottoir.

Ce sentiment est provoqué par une cause extérieur, qui ne peut être qu'autrui : unsujet capable de me juger.

C'est également un sentiment intérieur, puisqu'il est éprouvé en dedans.

Etre touché parla critique de l'autre c'est s'y reconnaître.

« J'ai honte de moi tel que j'apparais à autrui ».

De même, nous avons ditplus haut qu'autrui ne peut pas altérer notre jugement, si par exemple, nous culpabilisons d'un acte que nous avonscommis.

Mais là encore, notre culpabilité est résultante d'une projection de la morale.

De ce qui, dans la société engénéral, est bon, ou ne l'est pas.

C'est encore par rapport à autrui que je ressent le sentiment de culpabilité.D'ailleurs, la culpabilité ne se ressent que lorsqu'autrui est victime de notre acte.De fait, autrui est une présence tel que je ne peux être indifférent à son jugement.

Sa présence a donc plus deréalité que la mienne, puisque la mienne n'est que réflexion de celle d'autrui. * * * Ainsi, si d'emblée notre présence à nous même nous paraît avoir d'avantage de réalité que la présence d'autrui,c'est-à-dire que notre jugement nous semble avoir plus d'impact sur nous même que le jugement des autres, ils'avère après réflexion, que notre présence à nous même et les jugements que l'on se soumet, ne sont que desreflets de ce que l'on croit être le jugement des autres, puisque le jugement d'autrui représente la morale, l'opinioncommune etc...

De fait, notre jugement est issue de jugement de l'autre.Partant, on peut affirmer que la présence d'autrui a effectivement plus de réalité que la mienne, puisqu'ellereprésente pour moi, les normes auxquelles je tente de m'établir dans ma vie quotidienne.

De plus, je n'émet dejugement sur moi que lorsqu'autrui est présent à ma conscience.

Le regard de l'autre, lorsqu'il se pose sur moi, tendà me nier comme conscience, à m'objectiver.

Autrui me révèle la non-présence à moi même.

La honte existe car il ya une objectivation de mon être par autrui c'est-à-dire à me poser comme objet.L'autre me révèle à moi-même, mais on peut néanmoins objecté le fait qu'il ne soit pas objectif puisqu'il agit, penseet juge, lui aussi, selon son Surmoi, son éducation, et selon les critères de la société, avec l'idée, parfois, de faire lebien ou à l'inverse, de faire le mal.

Son regard peut être altéré par la mauvaise image qu'il a de lui même.

Il me voit àtravers sa propre passion.

Ainsi, se connaître vraiment grâce au regard d'autrui est impossible, puisqu'autrui n'estpas plus objectif à mon sujet que moi-même, c'est un miroir qui peut mentir.. »

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