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La princesse de Clèves de madame de Lafayette « Il parut alors une beauté……… de grâce et de charme » p 27-28 (commentaire)

Publié le 24/04/2011

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Comment le portrait de l’héroïne relève-t-elle du modèle sociologique de l’honnête femme ?

Le premier portrait de Mlle de Chartres : une jeune fille extraordinaire. Si le roman baroque le plus connu de la première moitié du XVIIème est l’Astrée d’Honoré d’Hurfé, La princesse de Clèves de Mme de Lafayette est sans conteste celui de la deuxième moitié du Grand siècle, au service de l’esthétique et de l’éthique du classicisme. Le texte que nous allons étudier est extrait du début de ce roman. L’auteur vient de faire une peinture en demi-teinte de la cour : monde des apparences et des manières policées, elle apparaît surtout comme le royaume des intrigues et des « liaisons «. Après une galerie de portraits de personnages historiques, le lecteur attend celui du personnage éponyme, Mlle de Chartres qui deviendra Princesse de Clèves.

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« Le discours éducatif de Mme de C porte essentiellement sur l'amour et ses dangers.

En se servant de l'antithèse «agréable/dangereux » l.12-13 et de termes péjoratifs « peu de sincérité », « tromperies », « infidélités », « malheursdomestiques » l.14-15, elle peint l'amour comme une passion séduisante ms dangereuse, car néfaste à la «tranquillité » et à l'équilibre qui doit commander la vie et l'esprit d'une honnête femme.

Le verbe « plongent » dansl'expression « plongent les engagements » 1.15 exprime la passivité de celle qui subit les naufrages de la passion ; ils'oppose au verbe « suivait » dans l'expression « suivait la vie d'une honnête femme » qui contient l'idée de cadre etde paix.

3) Une éducatrice originale Mme de Clèves s'oppose à « la plupart des mères » l.9-10 ; en cela c'est une figure singulière.

Les verbes de parole(« parler », « faisait souvent des peintures », « persuader », « contait » l.10 à 14) indiquent le choix d'informer safille plutôt que lui dissimuler la vérité.

Elle parle de l'amour pour mettre en garde sa fille contre ses méfaits.

Transition A l'image de sa fille, la mère apparaît comme un être d'exception, guidé par la vertu et le bien.

La visée moralisatricedu roman tient en cela.

Conclusion Pour conclure, cet extrait qui présente pour la première fois l'héroïne est un double portrait élogieux : celui de la filleet celui de la mère.

Cette idéalisation renvoie au modèle sociologique de « l'honnête femme » cher au Grand Siècle.Mais il est aussi le blâme implicite de la cour et expose une vision plutôt pessimiste de l'amour.

Le lecteur s'attenddonc à voir l'héroïne affronter les épreuves de la cour : le récit peut commencer.

Ainsi, La Princesse de Clèvess'inscrit à la croisée de genres littéraires multiples : ceux du conte, du roman d'apprentissage, du roman d'amour etdu roman moralisateur.. »

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