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PRINCIPAUX PHILOSOPHES STOÏCIENS

Publié le 22/02/2012

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L'histoire de l'école stoïcienne couvre plus de cinq siècles. Les stoïciens tardifs, de l'époque romaine impériale, ceux dont le grand public connaît le nom, Épictète, Sénèque, Marc Aurèle, nous ont laissé des ouvrages célèbres. Mais nous ne connaissons les anciens stoïciens, les grands fondateurs de la doctrine, que par des fragments cités par des compilateurs (Diogène Laërce, Stobée) ou des critiques tardifs (Plutarque, Cicéron). Au début de ce siècle, un érudit, Hans von Arnim, a réuni tous ces fragments grecs et latins (Stoïcorum veterum fragmenta, Teubner 1903-1905).

« Zénon serrait son poing fermé avec sa main gauche).

La science est donc une liaison de connaissances rationnelles.Par l'assentiment déjà, l'homme manifeste son accord avec la Nature, la raison humaine se reconnaît parente de laRaison divine. 4.

- MORALE a) Pour les stoïciens, le bonheur n'est pas une somme de sensations, mais plutôt une attitude de la volonté.L'homme est heureux quand ce qu'il veut existe.

Je suis heureux quand je ne désire pas que les choses soient autresque ce qu'elles sont. b) A partir de telles prémisses on pourrait justifier une morale de l'action révolutionnaire, de la transformation dumonde : que la volonté de l'homme change la vie pour la rendre plus humaine ! Mais cette morale prométhéenne estaux antipodes de l'esprit stoïcien.

La morale stoïcienne est toute de sagesse et d'acceptation.

Ici le salut estacquiescement et la volonté décide de vouloir le monde comme il est.

De même que l'athlète accepte la souffranceau cours de son effort, de même le sage stoïcien accepte-t-il avec le sourire toutes les épreuves au cours de sadestinée.

C'est le « Supporte et abstiens-toi » d'Épictète, justifié par sa métaphysique panthéiste et optimiste.Vivre en accord avec la Nature, c'est, pour un être raisonnable, consentir à la rationalité du destin. c) Cette morale stoïcienne, acceptation héroïque de la nécessité, est cependant une morale de la libertétriomphante.

Mais de quelle liberté s'agit-il ? Chrysippe l'expliquait par son exemple du cylindre.

Un cylindre et uncône se meuvent à partir d'une impulsion extérieure qui ne dépend aucunement d'eux-mêmes.

Mais l'impulsiondonnée, ils se meuvent chacun, conformément à sa structure, de la façon qui lui est propre.

De même, lareprésentation qui s'offre à mon esprit ne dépend pas de moi.

Mais mon assentiment à cette représentation dépendde moi, exprime ma nature raisonnable, est donc un assentiment libre. d) D'où la distinction fondamentale, dans cette morale, des choses qui ne dépendent pas de moi — et dont je nedois pas me soucier, et des choses qui dépendent de moi et dont je dois décider.

Ma santé, ma mort, mes revers defortune, ne dépendent pas de moi.

Ce sont des « indifférents ».

En revanche, mes jugements dépendent de moi, etaussi mes passions, l'objet de ma passion ne tirant sa valeur que du jugement que j'ai porté sur lui, l'importance deschoses ne venant jamais que de notre opinion, si je suis le maître de mes opinions, je suis le maître de l'univers. e) La morale stoïcienne est digne de frapper l'esprit par son idéalisme et sa rigueur, idéalisme puisqu'il s'agit avanttout d'une disposition de la volonté, donc d'une morale de l'intention, puisqu'il s'agit, a-t-on dit très justement, debien vouloir plus encore que de vouloir le bien.

Rigueur extrême puisque tout ce qui n'est pas « bien » ou « mal »moralement est réputé indifférent, puisque le suicide doit être préféré au déshonneur, puisqu'en principe il n'y a pasde casuistique ni de demi-mesures : la vertu est la rectitude du vouloir.

Une ligne droite qui n'est pas tout à faitdroite n'est pas droite du tout ; une action droite qui n'est pas tout à fait droite est une action injuste.

Il n'est pasde degré dans le mal.

Qui n'est pas sage est fou, et tous les péchés se valent.

On se noie aussi bien, disaient lesstoïciens> avec un demi-pied d'eau au-dessus du nez que dans les profondeurs d'un gouffre marin. f) La morale stoïcienne a joué un rôle considérable à toutes les époques et l'humanisme classique, notamment, enest imprégné.

Elle a tenté Montaigne.

Pascal la discute.

Descartes la fait sienne dans sa morale provisoire.

Lestoïcisme reste un des grands éducateurs de l'Occident.. »

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