PRINCIPE DE PLAISIR (psychanalyse)

Selon Freud (1911 - 1917), la psyché est régie à l'origine uniquement par le principe de plaisir ou de plaisir-déplaisir, ce qui l'amène à éviter le DÉPLAISIR suscité par des accroissements de TENSION instinctuelle en hallucinant pour ce faire la SATISFACTION nécessaire afin de réduire la tension. Ce n'est que plus tard, une fois que le mot s'est développé, que le principe de plaisir est modifié par le PRINCIPE DE RÉALITÉ qui conduit l'individu à remplacer l'ACCOMPLISSEMENT DB DÉSIR hallucinatoire par un comportement adaptatif. Sa forme habituelle abrégée de « principe de plaisir » est trompeuse puisque le concept n'implique pas que le plaisir est positivement recherché mais que le déplaisir est évité. On peut considérer le concept comme analogue à l'HOMÉOSTASE de Cannon, puisqu'il pose en postulat une tendance innée à maintenir une tension instinctuelle à un niveau optimal ou minimal. (Freud a parfois laissé entendre qu'il voulait dire minimal, mais « optimal » correspond à la plupart des interprétations contemporaines du concept.) Pour un résumé des difficultés en jeu quand on suppose que les principes de plaisir et de réalité sont toujours opposés l'un à l'autre, ou que, dans la petite enfance, il n'y a que le principe de plaisir qui a effet.