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Prise de conscience et libération

Publié le 20/08/2013

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conscience

Entre vous et moi, il y a une ressemblance extérieure évidente et de cette ressemblance extérieure vous concluez, par analogie, une similitude interne «. Or le problème est alors complexe car tout ce qui nous est dit, provenant d'autrui doit être vérifié étant donné que nous sommes probablement face à une conscience quasi-identique la notre, j'entends par là une conscience tourmentée, inquiète, qui cherche à se libérer d'elle-même et du monde extérieur tout en cherchant à le découvrir. Or découvrir autrui pourrait nous permettre de nous découvrir nous-même en partie si nous considérons une part de ressemblance suffisante entre chaque individu. Les prises de conscience en relation avec autrui sont donc prendre avec du recul, mais sont forcément libératrices étant donné qu'au pire, elles ne vous apportent rien. C'est ce recul avec lequel on peut analyser autrui objectivement qui fait que cette prise de conscience n'a pas d'autres conséquences pires que celle-ci.

conscience

« qui est arrivé arrivera de même ».

Ceci signifie donc que les expériences sensibles que nous vivons, et les prises de conscience que ces expériencespeuvent engendrer, ne constituent pas des vérités universelles, car ce ne sont que des exemples, et ainsi des vérités particulières.La conscience inquiète donc l'existence, elle peut même être considérée comme une entrave à la liberté de l'individu, ou à sa quête dans la découverte dela vérité.

Les prises de conscience ne permettent donc pas forcément l'accès au bonheur et il faudrait probablement avoir l'état d'insouciance queressentent les animaux pour enfin ressentir ce sentiment de satisfaction sans aucune inquiétude de l'âme. Le problème est tel que malgré cet état d'insouciance et de quiétude, l'ignorance face soi-même et au monde extérieur est trop handicapant, on ne peutpas vivre en société en ne nous connaissant pas nous même.

Ce sentiment d'ataraxie est bénéfique et libérateur.

Prenons pour exemple les grecs : leur butultime est d'atteindre cet état par le fait de maitriser complétement leur conscience, sans la perdre pour autant.

Ainsi elle ne les inquiète plus et ilsressentent enfin ce sentiment tant recherché.

Elle est donc atteinte ici par une connaissance et une maitrise extrême de soi et de sa conscience plutôt quepar l'ignorance.

C'est donc la connaissance extrême et non l'ignorance à son propos qui permet sa maîtrise parfaite. Marc-Aurèle, dans ses Pensées pour moi-même, vainc ce souci de soi par l'exercice du jugement pour rétablir la paix intérieure au risque de l'inquiétude.Selon lui, ce ne sont pas les évènements qui nous font souffrir mais l'opinion qu'on s'en fait : « Et, parmi les pensées que tu médites le plus habituellement,place ces deux vérités : l'une, que les choses ne touchent pas notre âme, mais restent immobiles et en dehors d'elle, et que ses troubles naissentseulement de l'opinion intérieure qu'elle s'en fait ».

Marc-Aurèle dit donc que notre esprit est troublé uniquement par les représentations qu'il se fait desdifférents évènements, ainsi une maitrise parfait de son esprit et de sa conscience permettent la suppression de cette inquiétude de l'âme.

Il fautnéanmoins maitriser parfaitement ses passions car il faut être capable de prendre du recul par rapport n'importe qu'elle situation, envers soi-même ou parrapport au monde extérieur.

Un philosophe est justement une personne qui maitrise tout cela : il n'a plus de préoccupations, il est serein et a la conscience,il est capable de prendre du recul. Il faudrait donc exercer sa conscience afin de la contrôler parfaitement.

Il faut alors que le sujet se pose des limites pour que sa conscience se protèged'elle-même, c'est-à-dire qu'il faut limiter le questionnement sur certains sujets considérés comme critiques afin d'éviter une trop grande inquiétude.Prenons par exemple la religion : au moyen age, le christianisme avait interdit de disséquer des corps humains car ils étaient considérés comme une oeuvrede Dieu.

Or cette interdiction, comme l'adhérence une croyance, permet ainsi de se poser des barrières, limitant l'expansion de la conscience et ainsi del'inquiétude qu'elle peut répandre dans l'âme.

Il faut néanmoins rester maître des croyances, opinions, et savoirs qu'on nous expose.

La conscienceconstitue un retour des connaissances sur ces croyances, opinions et savoirs, tel que j'en dispose sans en être esclave : « Je sais que je crois en donc onpeut en discuter ».

Ainsi, cela constitue une limite aux prises de conscience. L'Homme a ainsi créé, en vue d'une probable libération de l'un par rapport l'autre, le langage.

Marx, dans l'Idéologie Allemande le définit comme « unemalédiction pèse sur l'esprit, celle d'être entaché d'une matiète qui se présente ici sous forme de couches d'air agitées, de sons, en un mot sous la formedu langage ».

Selon lui, le langage est donc apparu « qu'avec le besoin, la nécessité du commerce avec d'autres hommes », « la conscience est doncd'emblée un produit social et le demeure aussi longtemps qu'il existe des hommes ».

Le langage est donc essentiel la découverte d'autrui et du mondeextérieur.

Kant, dans l'Anthropologie du point de vue pragmatique pose le langage et le Je comme le seuil de l'humanité.

Chez Descartes, le langage est unensemble de signes articulés posés par convention mais ordonnés selon des règles.

C'est notamment par le langage que les hommes communiquent entreeux, mais exposent également leurs pensées et leur vision du monde.

Le langage est alors un moyen d'explorer le monde et autrui tout en gardantcertaines limites physiques : on ne peut pas rentrer dans la conscience d'autrui.

On doit lui faire confiance et croire en ce qu'il dit mais il peut égalementmentir ou déformer ses propos étant donné qu'il est probablement doté d'une conscience comme je le suis.

Ainsi, dans son oeuvre La Conscience et La Vie,Bergson dit : « Pour savoir de science certaine qu'un être est conscient, il faudrait pénérer en lui, coïncider avec lui, être lui.

[...] Entre vous et moi, il y aune ressemblance extérieure évidente et de cette ressemblance extérieure vous concluez, par analogie, une similitude interne ».

Or le problème est alorscomplexe car tout ce qui nous est dit, provenant d'autrui doit être vérifié étant donné que nous sommes probablement face à une conscience quasi-identique la notre, j'entends par là une conscience tourmentée, inquiète, qui cherche à se libérer d'elle-même et du monde extérieur tout en cherchant à ledécouvrir.

Or découvrir autrui pourrait nous permettre de nous découvrir nous-même en partie si nous considérons une part de ressemblance suffisanteentre chaque individu.

Les prises de conscience en relation avec autrui sont donc prendre avec du recul, mais sont forcément libératrices étant donné qu'aupire, elles ne vous apportent rien.

C'est ce recul avec lequel on peut analyser autrui objectivement qui fait que cette prise de conscience n'a pas d'autresconséquences pires que celle-ci. Le langage peut donc permettre un entre-deux à ce problème de prise de conscience.

Notre sentiment de quiétude et de sérénité ne dépend donc que denous et de nos intéractions avec le monde extérieur.

Poser des limites à ses prises de conscience peut-être une solution pour limiter l'inquiétude de l'âme,mais on peut également l'exercer afin que nous puissions la maîtriser totalement et qu'elle soit enfin quiète. L'individu a besoin d'une certaine connaissance à la fois objective et subjective de l'Homme, et du monde sensible, même si ce dernier ne peut êtreconsidéré qu'objectivement.

L'Homme a donc besoin d'avoir conscience du pire pour considérer le meilleur, ainsi, pour associer la liberté au bonheur, il fautavoir conscience du malheur également, qui, lui-même, peut être considéré comme une entrave au bonheur.

Il en est de même pour accéder au mondeintelligible : il faut avoir conscience de l'existence du monde sensible pour accéder aux Idées pures.

Ainsi, la conscience, par le fait que l'Homme est sonunique détenteur, peut aussi bien le rendre heureux, que malheureux.

Mais ce bonheur ne dépend pas exclusivement de la conscience ou des prises deconscience qui peuvent s'en suivre, il y a énormément de facteurs externes qui lui sont liés.

On peut alors se demander s'il existe une recette du bonheur,une combinaison de facteurs gagnante, considérant la conscience.. »

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