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Les processus inconscients chez Freud

Publié le 20/08/2011

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Lorsque Freud (1856 – 1939) formule sa théorie majeure – l'inconscient – pour la première fois, il rencontre de très vives critiques. Elle est en effet jugée doublement scandaleuse par ses pairs. D'une part, l'inconscient semble remettre en question la liberté et la maîtrise conférées à l'être humain. Ensuite l'inconscient freudien fait la part belle à la sexualité (notamment infantile !) et se heurte évidemment aux tabous de la société.

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« Freud ne parlera donc pas ici de ces phénomènes ordinaires, pas plus qu'il n'évoquera les symptômes névrotiquespour lesquels il a adopté la même interprétation générale (expression déguisée d'un désir inconscient dont le troubleconstitue précisément le déguisement) et ce, pour les mêmes raisons.

La critique qui s'est abattue sur lui n'a pasmanqué de l'accuser d'introduire du sens dans les symptômes, là où leur examen aurait dû, disait-on, se limiter à ladescription du trouble.Aussi c'est sous un autre angle que Freud aborde la nécessité de recourir à l'hypothèse de l'inconscient.

En dehorsdes faits précédents, nous dit-il, «aussi bien chez l'homme sain que chez le malade, il se produit fréquemment desactes psychiques qui, pour être expliqués, présupposent d'autres actes, qui, eux, ne bénéficient pas du témoignagede la conscience».Nous admettons sans problème que nous pouvons tous avoir des idées qui nous viennent «sans que nous enconnaissions l'origine» parce qu'elles sont, par exemple, déterminées par des souvenirs ou des influences dont nousavons oublié la source.

Nous reconnaissons alors implicitement dans ce cas l'origine inconsciente de ces idées sanscrier au scandale d'avoir affirmé une telle origine.

Pourquoi alors résister à une telle hypothèse quand il s'agit de laformuler pour expliquer l'origine et le sens des symptômes névrotiques ?La reconnaissance en nous-mêmes du déterminisme psychique par lequel nous constatons que nous ne connaissonspas, dans bien des cas, tous les motifs qui déterminent nos pensées, doit pouvoir aussi s'appliquer à ce que chercheà montrer la psychanalyse.

Seul en effet ce déterminisme est en mesure de rendre raison de certaines de nos idées,de «certains résultats de pensée», comme nos opinions ou nos préjugés dont nous avons oublié la sourced'influence, et sans laquelle leur présence en nous demeurerait incompréhensible.L'inconscient, en donnant du sens à ce qui semble inexpliqué et arbitraire, ordonne nos représentations dans unensemble cohérent dont nos idées conscientes, telles un iceberg, ne sont que la partie visible. Ce à quoi s'oppose cet extrait: Freud était un médecin autrichien qui s'est intéressé r dès la fin du siècle dernier au problème des névroses, cestroubles qui se signalaient par des perturbations du comportement et par des symptômes qui résistaient à lamédecine traditionnelle.Les sujets atteints d'hystérie, en particulier, prétendaient souffrir de troubles (de l'alimentation, paralysies partielles,troubles de la vue, etc.) que les médecins finissaient par considérer comme imaginaires, car on ne décelait àl'examen aucune lésion physique correspondant à ces souffrances.Au lieu de les juger comme tels, Freud à la suite du médecin français Charcot, décida d'écouter ces malades et fit,pour expliquer la cause des névroses, l'hypothèse de l'existence de l'inconscient.

Cette hypothèse se heurta trèsvite à de nombreuses difficultés théoriques et à l'hostilité quasi générale du corps médical de son temps.Comment pouvait-on affirmer l'existence de «quelque chose» (l'inconscient) auquel on ne pouvait, par définition,avoir accès ? C'est pour défendre cette hypothèse et s'opposer à ses détracteurs que Freud écrit ici.

« Il existe infiniment plus d'hommes qui acceptent la civilisation en hypocrites que d'hommes vraiment etréellement civilisés. » Essais de psychanalyse (1927), « Considérations actuelles sur la guerre et la mort ». »

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