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Le progrès technique ne pose-t-il de problèmes qu'au technicien ?

Publié le 20/03/2004

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technique

■ Mots clés

• progrès technique : développement des savoir-faire appliqués scientifiquement, conséquences pratiques de la connaissance scientifique théorique. • problème : vient du grec probléma, « question, problème, obstacle «, qui vient de proballein, « jeter devant «. Un problème est une question qu'il faut résoudre mais qui prête à discussion. Pensez à la problématique du sujet, c'est-à-dire à la recherche du problème à résoudre dans ce sujet, à la façon dont vous allez poser le ou les problèmes (les enjeux) soulevés par une notion de philosophie. La solution ne va jamais de soi, le problème admettant, exigeant une pluralité de solutions, sinon le problème n'en serait pas un. —> En philosophie, un problème est une question qui a pour but d'examiner la portée et la valeur aussi bien des connaissances humaines que des activités individuelles ou sociales (morale, religion, technique, politique, etc.). —> Dans la vie quotidienne, un problème est une difficulté à résoudre. Le mot est un peu galvaudé : on parle aussi bien de « problème « mécanique (ma voiture ne démarre pas), de « problème « financier (mon solde bancaire est débiteur), que de problème métaphysique (l'âme est-elle immortelle ?) et philosophique (votre sujet actuellement). • technicien : qui possède, connaît une technique particulière ; un expert qui connaît et contrôle (£ théoricien qui s'adonne à la recherche pure).

  • Le progrès technique a non seulement modifié notre environnement mais aussi notre manière de vivre et de penser. Le progrès technique n'est-il problématique que pour le technicien, le spécialiste ? Ou, au contraire, ne sommes-nous pas tous concernés par les nouvelles technologies ?
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« et d'autres qui soient commandés.

Mais il faut remarquer qu' Aristote réduit alors la relation maître/ esclave à la relation commandant/commandé...comme s'il n'y avait pas d'autre façon de commander que celle quesuppose l' esclavage ! Cela montre à quel point l'organisation esclavagiste de la société va de soi pour Aristote .

Son caractère naturel est toujours au fond présupposé.La deuxième partie du texte enrichit l'idée d'un esclavage « naturel ».

La différence entre hommes libres et esclaves est naturelle si elle estmarquée dans le corps et dans l'âme des individus.

Car la nature, pourAristote , est finalisée : les phénomènes s'expliquent par ce pour quoi ils sont faits.

On doit donc pouvoir repérer une prédisposition naturelle àl'esclavage ou à la maîtrise.

Un corps robuste, fait pour les travaux manuels, indiquera la « nature » esclave, comme un corps droit une «nature » faite pour la réflexion et la vie politique.

(Athènes était, àl'époque d' Aristote , une démocratie.

Si les citoyens pouvaient siéger à l'assemblée, c'est que les esclaves travaillaient à leur place.)Mais l' esclavage ou la liberté ne manifestent pas seulement leur prédisposition dans les corps.

Une âme belle et supérieure est aussinécessaire au citoyen propriétaire d'esclave.

Or il arrive que la naturebrouille les cartes : des esclaves peuvent avoir des corps d'hommes libres,mais ils n'en ont pas l'âme (c'est le sens de la phrase : « tels ont des corpsd'hommes libres, tels en ont l'âme »).

Et, en ajoutant que la supérioritémorale est plus difficile à apercevoir que la beauté des corps, Aristote suggère que certains maîtres ne possèdent pas la vertu qui devrait être aufondement de leur statut.

La référence à une nature de l'esclave et dumaître pourrait ainsi paradoxalement se comprendre comme une critique àl'égard de certaines pratiques sociales où les maîtres réels ne sont pastoujours ceux que la nature prescrit.

La justification que fait Aristote de l'esclavage n'est donc pas inconditionnelle Une solution technique adaptée à chaque type de problème ? Un « système technique » renvoie à un ensemble detechnologies apparues simultanément que l'on appelle « grappes d'innovation ».

Chaque grande phase d'innovationest porteuse d'une phase de croissance.

Chaque époque progresserait grâce aux solutions techniques trouvées pourrésoudre les problèmes de l'époque antérieure ou actuelle.

Mais le progrès technique ne pose-t-il que des problèmestechniques ? [II - Le progrès technique pose des problèmes de valeur] L'expert peut résoudre techniquement un problème.

Mais la solution technique n'est aussi qu'une solution parmid'autres, parfois une partie de la solution, mais en aucun cas elle ne peut résoudre tous les problèmes.

N'y chercherqu'une solution technique est limitatif.Tout ne peut pas être instrumentalisé : la technique vise l'efficacité, l'utile.

Tous les problèmes soulevés par leprogrès technique interrogent d'autres fins.

Pour reprendre l'exemple d'Aristote et des navettes, le technicien nepeut résoudre qu'une partie du problème, celui des navettes : mais qui peut résoudre le problème qu'il puisse existerdes esclaves, c'est-à-dire des êtres humains aliénés, utilisés comme moyens, comme instruments ? [III - L'homme doit relever autrement que par la technique les défis du progrès technique] Le progrès technique pose des problèmes à l'ensemble de l'humanité, et pas seulement au technicien.

« Il n'est paspossible de relever le défi lancé par la technique avec les seules ressources de la technique », écrit JürgenHabermas dans La Technique et la science comme idéologie. La technique, c'est une méthode ou, plus exactement, un ensemble de règles et de procédés qui ont été établisrationnellement à l'origine et qui ont été vérifiés expérimentalement en vue de réaliser un but.

Tout comme lascience, la technique procède par étapes, par corrections successives.

Dès lors, on ne peut dire que la techniqueest miraculeuse. Ce qui peut être éventuellement tenu pour «miracle» voire divin est le fait que l'homme soit non seulement douéd'intelligence, niais également de raison, et qu'il possède une conscience.

Quant aux prouesses techniques qu'il aaccomplies depuis son apparition, elles s'expliquent de manière purement logique et empirique. Ainsi que le pensent Herbert Marcuse et Jùrgen Habermas , la technique n'est pas neutre.

«L'a priori technologique est un a priori politique», écrit Marcuse dans L'Homme unidimensionnel.

Cela signifie que si la technique accomplitdes «miracles», ces derniers consistent bien plus à asservir l'homme qu'à l'émanciper. • La technique a donc permis à l'homme de maîtriser son environnement.

On accuse pourtant aujourd'hui latechnique : accidents dans les centrales nucléaires, épuisement des ressources énergétiques de la planète,. »

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