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Prologue d'Antigone

Publié le 19/01/2011

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antigone

PROLOGUE

ANTIGONE

- Ô chère tête fraternelle d'Ismène, sais-tu quels sont les maux venus d'oedipe que Zeus ne nous inflige pas, à nous qui vivons encore ? En effet, il n'est rien de cruel, d'amer, de honteux et d'ignominieux que je n'aie vu parmi tes maux et les miens. Et, maintenant, quel est cet édit récent que le maître de la Ville a imposé à tous les citoyens ? Le connais-tu ? L'as-tu entendu ? Ou les maux te sont-ils cachés qu'on médite contre nos amis et qu'on a coutume de souffrir de la part d'un ennemi ?

ISMÈNE

- Aucune nouvelle de nos amis, Antigone, n'est venue à moi, joyeuse ou triste, depuis que nous avons été privées de nos deux frères, morts en un seul jour, l'un par l'autre. L'armée des Argiens s'en étant allée cette nuit, je ne sais rien de plus qui puisse me rendre plus heureuse ou plus malheureuse.

ANTIGONE. 

- Je le sais bien ; mais je t'ai demandé de sortir de la demeure, afin que tu m'entendisses seule.

ISMÈNE. 

- Qu'est-ce ? Il est manifeste que tu roules quelque chose dans ton esprit.

ANTIGONE. 

- Créon n'a-t-il pas décrété les honneurs de la sépulture pour l'un de nos frères, en les refusant indignement à l'autre ? On dit qu'il a enfermé Etéocle dans la terre, pour qu'il fût honoré des morts ; mais il a défendu aux citoyens de mettre au tombeau le misérable cadavre de Polynice mort et de le pleurer. Et on doit le livrer, non enseveli, non pleuré, en proie aux oiseaux carnassiers à qui cette pâture est agréable. On dit que le bon Créon a décrété cela pour toi et pour moi, certes, pour moi, et qu'il va venir ici afin de l'annoncer hautement à ceux qui l'ignorent. Et il ne pense point que ce soit une chose vaine. Celui qui agira contre ce décret devra être écrasé de pierres par le peuple, dans la Ville. Voilà ce qui te menace, et tu montreras avant peu si tu es bien née ou si tu es la fille lâche de pères irréprochables.

ISMÈNE

- Ô malheureuse ! si la chose est telle, à quoi me résoudre ?

ANTIGONE

- Vois si tu veux agir avec moi et m'aider !

ISMÈNE

- Que médites-tu ? Quelle est ta pensée ?

ANTIGONE

- Veux-tu enlever le cadavre avec moi ?

ISMÈNE

- Penses-tu à l'ensevelir, quand cela est défendu aux citoyens ?

ANTIGONE

- Certes, j'ensevelirai mon frère qui est le tien, si tu ne le veux pas. Jamais on ne m'accusera de trahison.

ISMÈNE

- Ô malheureuse ! Puisque  Créon l'a défendu ?

ANTIGONE

- Il n'a nul droit de me repousser loin des miens.

ISMÈNE.

- Hélas ! songe, ô sœur, que notre père est mort détesté et méprisé, et qu'ayant connu ses actions impies, il s'est arraché les deux yeux de sa propre main ; que celle qui portait le double nom de sa mère et de son épouse, s'affranchit de la vie à l'aide d'un lacet terrible ; et que nos deux frères enfin, en un même jour, se tuant eux-mêmes, les malheureux ! se sont donné la mort l'un l'autre. Maintenant que nous voici toutes deux seules, songe que nous devrons mourir plus lamentablement encore, si, contre la loi, nous méprisons la force et la puissance des maîtres. Il faut penser que nous sommes femmes, impuissantes à lutter contre des hommes, et que, soumises à ceux qui sont les plus forts, nous devons leur obéir, même en des choses plus dures. Pour moi, ayant prié les Ombres souterraines de me pardonner, parce que je suis contrainte par la violence, je cèderai à ceux qui possèdent la puissance, car il est insensé de tenter au delà de ses forces.

ANTIGONE.

- Je ne demanderai plus rien. Même si tu voulais agir avec moi, je ne me servirai pas volontiers de toi. Fais ce que tu veux, mais moi, je l'ensevelirai, et il me sera beau de mourir pour cela. Ayant commis un crime pieux, chère je me coucherai auprès de qui m'est cher ; car j'aurai plus longtemps à plaire à ceux qui sont sous terre qu'à ceux qui sont ici. C'est là que je serai couchée pour toujours. Mais toi, méprise à ton gré ce qu'il y a de plus sacré pour les Dieux.

ISMÈNE.

- Je ne le méprise pas, mais je n'ai pas la force de rien faire malgré les citoyens.

ANTIGONE.

- Prends ce prétexte. Moi j'irai élever un tombeau à mon très-cher frère.

ISMÈNE.

- Hélas ! combien je crains pour toi, malheureuse !

ANTIGONE.

- Ne crains rien pour moi ; ne t'inquiète que de ce qui te regarde.

ISMÈNE.

- Ne confie au moins ton dessein à personne. Agis secrètement. Je me tairai aussi

ANTIGONE.

- Hélas ! parle hautement. Tu me seras plus odieuse si tu te tais que si tu révèles ceci à tous.

ISMÈNE.

- Tu as un cœur chaud pour ce qui exige le sang-froid.

ANTIGONE.

- Je plais ainsi, je le sais, à ceux auxquels il convient que je plaise.

ISMÈNE.

- Si tu le peux, pourtant ; mais tu tentes au delà de tes forces.

ANTIGONE.

- Je m'arrêterai donc quand je ne pourrai faire plus.

ISMÈNE.

- Quand les choses sont au-dessus de nos forces, il convient de ne pas les tenter

ANTIGONE.

- Si tu parles ainsi, je te prendrai en haine et tu seras justement odieuse à celui qui est mort. Mais laisse-moi braver ce que j'ose, car, certes, quelque destinée cruelle que je subisse, je mourrai glorieusement.

ISMÈNE.

- Si cela te semble ainsi, va ! Sache que tu es insensée, mais que tu aimes sincèrement tes amis.

antigone

« Cependant, des usines se multiplient au cours du XIXe siècle dans les villes poussent les paysans à l'exode rurale. Les conditions de travail et de vie sont extrêmement difficiles : - Temps de travail très long (12 et 14 h/j) - Bas salaire - Absence de protection contre accident et maladie - Précarité - Logement insalubre B – L'industrie se modernise, une classe sociale apparait (1880 – 1950) Dans les années 1920, les usines appliquent le Taylorisme reposant sur l'OST (organisation scientifique dutravail) qui décompose une activité en une succession de tâche simple co-répétitive et chronométré : l'ouvrierdevient spécialisé (O.S), c'est-à-dire, sans qualification. Le Fordisme permet d'augmenter d'avantages la productivité du travail en plaçant la main d'œuvre devantune chaine de montage où le produit avance selon une cadence fixée par les ingénieurs. A partir de la fin du XIXe siècle, avec l'émergence de la mécanisation et de la grande usine, les effectifsouvriers augmentent notamment les O.S jusqu'à devenir les plus nombreux dans la population active pendant les 30Glorieuses. Avec ces nouvelles méthodes de travail, les ouvriers se sentent dévalorisés par un travail qui sedéshumanise : trop répétitif, ennuyeux et au cadence rapide imposée. C – L'apogée du monde ouvrier (1950 – 1975) L'introduction de l'électronique et de l'informatique à partir des années 1950 entraine la division du mondeouvrier : les O.S qui assurent encore l'assemblage et des ouvriers qualifier et mieux payés chargés de l'entretien etdes réglages des machines.

Le paternalisme de certain patron et les lois sociales (comme les allocations familiales ou l'instauration de laSécurité Sociale) contribue à améliorer la condition ouvrière.

Comme le reste de la société les ouvriersbénéficies aussi de l'augmentation du pouvoir d'achat. II – Organisation et culture ouvrières A – Résister dans l'entreprise : les syndicats En réponse aux difficultés de la vie au travail, des révoltes et des grèves illégales éclatent.

Jugéesdangereuses, elles sont parfois réprimée violement. Les ouvriers organisent alors des sociétés de secours mutuel qui récolte des fonds qui permettentde tenir pendant les grèves.

Alors apparaissent les syndicats qui obtiennent le droit de grève en 1884 .

Ils finissent par s'unir en 1895 dans la CGT (Confédération Générale du Travail) attirant de plus en plusd'ouvriers et devenant puissante. Après la 1ère Guerre Mondiale, les syndicats se multiplient et parfois divisent le monde ouvrier.. »

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