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PROSPÉRITÉ ET DÉPRESSION (HISTOIRE DES ETATS-UNIS)

Publié le 18/01/2012

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Depuis quelque temps, les historiens ont remis en question l'exactitude du mot «isolationnisme« pour caractériser la politique du Gouvernement des Etats-Unis après Versailles, mais on ne peut nier qu'il dépeint assez exactement le sentiment de dégoût des Américains à l'égard de la « bagarre « européenne. Churchill devait plus tard le reprocher aux concitoyens de sa mère, en prédisant : « Les Etats-Unis n'échapperont pas au blâme de l'histoire. « n fit cependant remarquer que cette réaction des Américains avait un aspect positif autant que négatif:« Absorbés par leurs propres affaires et par la multitude d'intérêts, d'activités et d'incidents d'une communauté libre, ils se contentèrent de rester bouche bée devant les bouleversements qui se produisaient en Europe, s'imaginant que cela ne les concernait pas. « Au XIXe siècle, après le traité de Gand, ils avaient concentré leur vigueur et leur énergie sur la conquête de l'Ouest; après 1918, leur inlassable activité se dépensa à créer une prospérité économique qui, par la combinaison de leurs formidables richesses naturelles et des nouvelles techniques de production massive, se traduisit par une abondance de marchandises qui atteignit un volume et une rapidité de progression inconnus jusqu'alors.

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« Cette vitalité pléthorique débordait dans tous les domaines, comme si les frontières des Etats-Unis étaient trop étroites pour la contenir.

De 1920 à 1930, l'Amérique connut «une soif d'excès qui fit la nation grande à une époque sans gloire et ne laissa que peu de place à la modération :~~ comme le dit un historien qui baptisa cette période « l'Ere des Excès:~~.

Il faut d'ailleurs reconnaître que la démesure et la violence sous-tendent toute l'histoire des Etats-Unis et vont même parfois jusqu'à l'excentricité et au saugrenu.

Par exemple, nulle part on ne rencontre, à l'époque moderne, une telle prolifération de religions et de sectes nouvelles.

Dès le XI.Xe siècle, les Monnons d'abord, puis les adeptes de la « Christian Science » ont ajouté deux nouvelles doc­ trines aux variantes déjà assez nombreuses du protestan­ tisme ; on ne compte plus à l'heure actuelle les sectes plus ou moins sérieuses qui ont fait des adeptes de l'Atlan­ tique au Pacifique -certaines essaimant même dans le monde entier -depuis les « Rattlers » du Tennessee qui manipulent des serpents, jusqu'aux quelque 30 000 fidèles d'Aimée Semple Macpherson (qui fit bâtir le «Temple» de Los Angeles) et ceux des yogis plus ou moins authenti­ ques, en grande faveur sur la côte occidentale.

Le fanatisme et le manque de modération de certains Américains ont des causes complexes.

Le zèle religieux a souvent été à l'origine de l'émigration, ainsi qu'on le vit au début de la colonisation: les Wallons et les Hol­ landais qui s'établirent dans la région de l'actuelle New York avaient quitté leur pays pour fuir les persécutions religieuses, comme ce fut le cas pour les Pilgrim Fathers anglais, qui vinrent établir leur « Nouvelle-Sion » en Nou­ velle-Angleterre.

Cet esprit religieux fut entretenu par la Frontière mobile qui laissa un héritage bizarre, tels ces mouvements sociaux à base économique, nés au Far­ West, «Crédit SociaP »canadien ou« Omelette au Jambon» californienne.

l.

Le Crédit social, fondé dans la province canadienne d'Alberta vers 1935, par Aberhart : il proposait un système de réforme monétaire qui résoudrait les difficultés financières de la province tout .en rénovant la société : Aberhart voulait émettre des titres (crédit social), basés sur les richesses effectives du territoire, qui seraient répartis entre les habitants.

(N.d.T.). »

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