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PSA Peugeot-Citroën (entreprise).

Publié le 20/05/2013

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PSA Peugeot-Citroën (entreprise). 1 PRÉSENTATION PSA Peugeot-Citroën, constructeur automobile français. L'origine du groupe dominé par la famille Peugeot remonte au début du siècle dernier, lorsqu'en 1810 Jean-Pierre et Jean-Frédéric Peugeot fondent une entreprise d'aciérie. Ils délaissent rapidement ce secteur d'activités afin de se tourner vers la production de cycles, puis d'automobiles. 2 UN DIFFICILE RAPPROCHEMENT... Le groupe, tel qu'il existe actuellement remonte à 1976, lorsque s'opère le regroupement entre Peugeot et Citroën : chacune des firmes conserve son identité et sa marque, même si Peugeot gère l'ensemble. Deux ans plus tard, le groupe prendra le contrôle de Simca-Chrysler (qui sera rebaptisé Talbot), marque aujourd'hui disparue. L'idée d'additionner la production de deux constructeurs paraissait a priori séduisante. La réalité viendra cependant démentir cette vue de l'esprit. Si une marque du groupe a disparu, les résultats de l'ensemble ont pâti à l'origine des médiocres performances de Citroën. Certes la marque aux chevrons contribue pour moitié aux investissements réalisés par le groupe privé alors que sa production en nombre de véhicules reste très inférieure à celle de Peugeot ce qui l'handicape sérieusement. Il est vrai par ailleurs que l'entreprise a toujours fait preuve d'ingéniosité et d'innovation : il suffit d'évoquer le succès des modèles DS ou plus encore la 2 CV, modèles qui ont contribué à en faire une des entreprises les plus imaginatives du secteur, ce qui représente un atout non négligeable pour le groupe. Certes enfin, Citröen s'est toujours distinguée par des coûts de commercialisation plus élevés que son partenaire, notamment en raison de campagnes de promotion plus imaginatives, donc plus coûteuses. L'addition de ces trois caractéristiques invitait donc à nuancer le jugement que l'on pouvait alors porter quant aux performances respectives des deux marques de PSA. Toutefois, ces éléments d'explications ne sauraient atténuer le fait que l'avance technologique mise en avant par la firme comportait des effets néfastes en matière de fiabilité des modèles : les premiers clients ont ainsi été mis à contribution pour la mise au point définitive des véhicules, en raison des nombreuses pannes dont ils ont eu à souffrir. Par ailleurs, la complexité technique de certains modèles en rendait l'entretien dispendieux, réduisant ainsi les motivations d'achat. Enfin, à niveau comparable, Citroën souffrait d'une implantation européenne et internationale très inférieure à celle de son partenaire, et a fortiori de ses concurrents. Ceci, ajouté au coût engendré par l'acquisition de deux marques supplémentaires, explique qu'en 1983 le groupe Peugeot ait frôlé la faillite. 3 ...AUJOURD'HUI RÉCOMPENSÉ PAR LE SUCCÈS La famille Peugeot, qui contrôle toujours le groupe, nomme à la tête de l'entreprise Jacques Calvet, afin de redresser les comptes du constructeur. Les treize années de sa présidence -- il a été contraint de quitter son poste en 1997 atteint par la limite d'âge -- ont eu des effets positifs. Les résultats financiers ont été améliorés : PSA a réduit son endettement par 10, son chiffre d'affaires a continuellement progressé, les gammes se sont renouvelées (le succès commercial rencontré par des modèles comme la 206, -- le véhicule le plus vendu dans l'Hexagone en 2001 -- ou encore la 307, désignée « voiture de l'année « toujours en 2001, en témoigne) et ont été rajeunies, la politique de réduction des coûts (de la conception à la fabrication) a été couronnée de succès. Cette politique ne s'est cependant pas faite sans un certain gâchis social : le groupe a ainsi perdu sur cette même période un tiers de ses effectifs. Jean-Martin Folz, qui a succédé à Jacques Calvet, s'attache aujourd'hui à poursuivre cette politique de redressement des comptes et de rajeunissement des gammes : PSA a ainsi annoncé au début de l'année 2002 qu'elle commercialiserait 25 nouveaux modèles d'ici 2005. Les principaux axes de développement concernent, au niveau interne, le renforcement des synergies entre Peugeot et Citroën, afin d'éviter que des véhicules de gammes identiques viennent se concurrencer aux dépens des résultats d'ensemble et, au niveau externe, le renforcement de la présence du groupe à l'international. Les résultats commerciaux et financiers annoncés par le constructeur en 2001 sont venus récompenser la stratégie développée par le groupe qui a vendu plus de 3 millions de véhicules, un chiffre en croissance de plus de 11 p. 100 par rapport à l'année précédente. En outre, cette progression des résultats s'est harmonieusement répartie sur les deux marques. Si Peugeot a connu une croissance de ses ventes de l'ordre de 13 p. 100, son homologue Citroën, avec plus de 1,2 million de véhicules vendus, affiche une croissance de ses ventes de 8,3 p. 100, des résultats en croissance de près de 40 p. 100 en l'espace de quatre ans, et ce notamment grâce aux bonnes ventes du monospace Xsara Picasso. Au-delà du marché européen, PSA a entrepris depuis peu une conquête des marchés émergents, notamment en Amérique latine, en implantant une usine au Brésil. Cet investissement industriel qui s'est élevé à 3,5 milliards de francs (soit 530 millions d'euros), doit donner naissance à un site capable de produire 100 000 véhicules par an à destination de ce marché, sur lequel le groupe PSA a vendu plus de 80 000 véhicules en 2001. PSA entend ainsi se repositionner par rapport à la concurrence, notamment vis-à-vis de ses homologues tels Fiat ou encore Volkswagen, dont une part importante des performances globales repose sur une large internationalisation de leur production et de leurs débouchés. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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