Devoir de Philosophie

La psychologie de l'automobiliste...

Publié le 10/03/2011

Extrait du document

   Plan détaillé    Introduction    • Transformation incontestable de notre société par l'automobiliste.    • Le développement de cette dernière est lié à la civilisation de consommation et des loisirs (surtout dans la 2e moitié du XXe s.).    • D'où une véritable « civilisation de l'automobile.    • Mais existe-t-il aussi un nouveau type d'hommes, l'automobiliste?

« Voir Chronique Sociale de France de H.

Giraud et bien des plaisanteries de Daninos (entre autres dans Snobissimo),qui établit une véritable nomenclature de ce langage nouveau. • Est-ce donc à dire que l'automobiliste est un type nouveau d'homme? II.

La psychologie de l'automobiliste est-elle « un chapitre nouveau de l'anthropologie » (L.

Millet)? • Ce comportement nouveau à la fois de facilité, d'agressivité et de magie frappe tous les observateurs. • Sorte de demi-monstre, très souvent inconscient et amoral, capable parfois du pire, sûr de ses droits et de sapuissance. • Raisons profondes qui correspondraient à un nouveau type d'univers, du fait même de la place prise par la voituredans les notions de Temps, d'Espace, de Rapports humains : - griserie des kilomètres qui « tombent » avec les minutes; - suppression surtout des castes sociales dès que l'on est en voiture. - auto = promotion, nivellement, uniformisation, massification; - sur les routes, chaque conducteur est le maître puissant de sa cylindrée, au même niveau que l'Autre : face auxgendarmes, aux limitations, aux postes à essence, à son augmentation -brimade identique mais supportée avanttoute autre; on ne se prive pas sur l'essence -, au plaisir de frauder les mêmes interdits. - Aussi les pays aux progrès sociaux plus incertains, déifient la voiture plus que ceux où les inégalités s'amenuisent.Ex.

: l'Italie face aux Pays Scandinaves.

- Ainsi les postes d'autoroutes et tous les commerces en marge de l'automobile jouent-ils de cette uniformisationsociale et du plaisir qu'elle apporte, spécialement aux petits, aux habituels humiliés de la société : ils offrent à tousles mêmes sachets, les mêmes gadgets, les mêmes tentations médiocres. - Quant à la « massification » de l'individu, l'auto en est à la fois la conséquence et un des éléments moteurs.

Voirles colonnes de voitures aux mêmes heures, aux mêmes « bouchons », aux mêmes lieux, aux mêmes mois, et enpériode de vacances à travers toute l'Europe occidentale. - Phénomène multiplié par la concentration urbaine et industrielle, qui oblige l'homme à devenir un automobiliste pouraller à son travail. • Ainsi les raisons dues à la transformation de notre société occidentale et à l'utilisation d'une mécanique soumise,surtout la modification des facteurs Temps/Espace sont à la base de la création de ce type moderne :l'automobiliste. • Que des raisons morales ponctuelles s'y ajoutent : vanité, sensation de puissance, relative indépendance, foi en laprotection de l'auto contre d'éventuelles punitions (voir le texte de Roche) c'est certain, mais les raisons sociales etde civilisation sont plus profondes. Conclusion • Donc l'automobiliste est bien un type caractéristique de notre avant-dernière tranche de siècle 1960-1980. • Que va-t-il devenir, si la pénurie d'essence vient transformer notre conception de vie? • Déjà la crise joue sur les ventes, et Citroën, Peugeot mettent au chômage technique quelques semaines... • Deviendrions-nous raisonnables sur les achats d'auto? Ne pouvons-nous donc le redevenir aussi sur son utilisation,si les contingences ne lui accordent plus autant de cette importance dégagée de soucis quotidiens? • La psychologie de l'automobiliste ne serait-elle alors due qu'à des modifications épidermiques et ponctuelles del'homme éternel? (rêves, fuite, vanité...) • Si elle correspond à la transformation de la qualité de vie, donc de la société, ne risque-t-elle pas de disparaîtreou de s'estomper avec l'évolution que la crise va certainement apporter à cette société?. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles